Séminaire National Médecine Interne 2007

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
A. Daghfous, S. Felah, R. Ben Khélifa, M. Maarouf, L
Advertisements

LYMPHOME HODGKINIEN PULMONAIRE PRIMITIF
̏ Histoire ˝ d’un pneumothorax !
Douleur Thoracique et Péricarde
Diagnostic et prise en charge de la maladie de VAQUEZ
HYGIENE RISQUES ET QUALITE CHEZ LA PERSONNE AGEE LYON 25 SEPTEMBRE 2007.
La surveillance sous chimiothérapie.
Quels examens sont utiles pour la surveillance après un traitement chirurgical ? Dr Legoux CHR dOrléans.
Cas clinique numéro 3 Oesophage Un an après … Monsieur G Patient de 46 ans Diagnostic en octobre 2007 dun adénocarcinome du bas œsophage – TEP initiale.
Troubles moteurs digestifs cas clinique Kafia Belhocine, Arnaud Bourreille Alger - Nantes.
OBSERVATION Une femme de 45 ans est hospitalisée pour des hémoptysies.
CAS CLINIQUE 2 Un train peut en cacher un autre
PERICARDITES.
CONTUSIONS ABDOMINALES
Me Dub. M, âgé de 22ans, Etudiante en Science politique Pas dantécédents médicaux ni chirurgicaux Pas de prise de medicaments Adressé pour un taux de plaquettes.
M. KAM, âgé de 68 ans, vous est adressé pour exploration d’une polyglobulie de découverte fortuite. Il a, comme seul antécédent, un ulcère duodénal traité.
Opacités et Masses intra-thoraciques
La pathologie du canal péritonéo-vaginal
SIGMOIDITE DIVERTICULAIRE: QUAND OPERER?
Pseudo polyarthrite Rhizomelique
CANCER BRONCHIQUE.
Appareil Moteur EL RIFAI NABIL
Un homme dAFRIQUE CENTRALE, médecin,55 ans,sans antécédent est vu pour une pneumopathie aigue de la base gauche. Un homme dAFRIQUE CENTRALE, médecin,55.
Monsieur M., 28 ans, présente des adénopathies médiastinales symétriques et une infiltration micronodulaire périhilaire découverts en raison d’une toux.
Dr F. Mouquet, Cardiologie C, CHRU Lille
Histoire de la maladie Monsieur S, 54 ans, 1m79, 84 kg, consulte pour dyspnée de stade III de la NYHA, invalidante, apparue brutalement 24 heures auparavant.
• émetteurs de positons
I Durieu RTH Laennec Objectif pédagogique Devant un amaigrissement, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens.
Cas clinique Masse abdominale.
Docteur Jean-baptiste CAILLARD
Biologie : CRP : 5 GB : 41OO VS : 17.
Syndrome de spasticité bronchique du sujet âgé
Révélation atypique d’une granulomatose avec polyangéite
CAS CLINIQUE.
« Une Fracture de Fatigue insolite »
CAS CLINIQUES CHIRURGIE DIGESTIVE
IRM :.
Cas clinique MICI (002).
Syndrome de basse T3 en réanimation
Cas clinique 7.
Anémie microcytaire Correspondance internat:
APPENDICITE CHEZ L ’ENFANT
Observation Enfant : 6 ans ATCDS : RAS Douleur de la jambe gauche :
FIBROMYALGIE Prati Clément décembre 2006.
URGENCES ABDOMINALES DE L ADULTE
Traitement chirurgical des lésions pseudo tumorales
Syndrome néphrotique.
Maria BALICA PASQUINELLI, IFSI 2006
Prise en charge des kystes paratubaires géants : à propos d’un cas
Une patiente de 45 ans, sans antécédents, est hospitalisée pour fièvre à 38,2°C accompagnée d'arthralgies symétriques des poignets. Présence d’un syndrome.
Histoire de confrère MG à la retraite depuis 10 ans
PERIARTERITE NOUEUSE.
item 120 – pathologie infiltrative du poumon
Des cœurs brisés….
INSUFFISANCE RENALE AIGUE: New insights and case reports MEH CHERIFI; 19 Mai Kiffan Club.
BILAN D’UN SYNDROME INFLAMMATOIRE
Pseudo polyarthrite Rhizomélique
DOULEURS ABDOMINALES DE L ’ENFANT.
Maladie de Waldenström
Cas clinique.
Pr N. Magy-Bertrand Service de Médecine Interne
Tuberculose du hile hépatique : une localisation rare B.ELAMRI,R.JABI,IO.EBO,K.MAAMAR,T;BOUHOUT,I.BOUHOUT,M.SOUFI,B.SERJI,B.BOUZ IANE,T.EL HARROUDI. CHIRURGIE.
Angiocholite grave sur dilatation kystique de la voie biliaire principale a propos d’un cas. Auteurs: M EL KEHAL, H HASNAOUI, H ELBOUHADDOUTI, O MOUAQIT,
GANGLIONEUROME PARA-AORTIQUE : difficulté chirurgicale ? A. ELBAKOURI, M.A.ROCHD, D.ERGUIBI, M.AJBAL, B.KADIRI SERVICE DE CHIRURGIE GENERALE I CHU IBN.
Aspects diagnostic et thérapeutique d'un carcinome péritonéal primitif : à propos d'un cas B. KRELIL- K. BELKHAROUBI- O.BOUALGA- Y.IKKACHE-F.MOHAMED BRAHIM.
Tumeur iléocaecale révélant une maladie de crohn: à propos d’une nouvelle observation F PRATIC(1), Z SAMLANI(1), S OUBAHA(2), K KRATI(1) 1: SERVICE DE.
Service de chirurgie viscérale, CHU Mohamed VI, Marrakech.
Textilome abdominal: à propos d'un cas
Rupture spontanée de l’oesophage B.EL AMRI,T.BOUHOUT,R.JABI.IO.EBO,K.MAAMAR,I.BOUHOUT,T.EL HARROUDI,M;BOUZIANE,B.SERJI,M.SOUFI CHIRURGIE VISCERALE ET ONCOLOGIE.
LEIOMYOSARCOME RETROPERITONEALE
Transcription de la présentation:

Séminaire National Médecine Interne 2007 OBSERVATIONS P Duhaut et JP Ducroix CHU Nord, Amiens

- Mme DJ D, 36 ans, péricardite, ascite…. OBSERVATION 1 :AVRIL 2006 Coup de fil d’un cardiologue de clinique - Mme DJ D, 36 ans, péricardite, ascite…. Réflexe picard, induit par l’expérience… - Non non ! En plus, la VS est à 78 mm à la première heure…

Dans le service : Douleurs abdominales évoluant depuis 2 mois Gêne à la respiration depuis un mois, avec douleur à l’inspiration à droite Troubles du transit : constipation Perte de 10 kg en 3 mois (75 à 65 kg) Asthénie importante Fébricule à 38°, sans frissons

Examen clinique Auscultation cardiaque, pouls périphériques : RAS Auscultation pulmonaire : discrètes sibilances Palpation abdominale : Douloureuse Gênée par une ascite nette, abdomen tendu Aires ganglionnaires : libres Examen neurologique : normal

Biologie VS : 80 mm à la première heure CRP : 75 mg/l NFS : Hb : 93 g/l; VGM : 75 µ3 Leucocytes : 9800/mm3, dont 32 % d’éosinophiles Plaquettes : 550 000/mm3 Sinon : RAS

Réponses Le scanner objective : Un épanchement pleural Une ascite Une péricardite Un infiltrat mésentérique important d’allure pseudo-tumorale s’étendant de la région hilaire hépatique jusqu’au hile splénique, en rétro-pancréatique.

Sur la plan biologique : Absence de cause parasitaire Myélogramme et biopsie médullaire normaux, sans signe de maladie hématologique Mutation Jak 2 négative Mutation FIP1L1-PDGRalpha négative Bilan immunologique entièrement négatif

Donc : Suspicion de syndrome hyperéosinophique idiopathique Mais nécessité d’éliminer toute arrière-pensée de néoplasme Intervention chirurgicale et biopsie de la masse pseudo-tumorale mésentérique : Anatomie Pathologique : infiltrat de cellules éosinophiles au sein d’un intense stroma fibreux, sans aucun signe de malignité.

Evolution Disparition de toute éosinophilie, de la polysérite, et normalisation du scanner sous corticothérapie seule à doses lentement dégressive. Recul : 10 mois, dose actuelle : 5 mg. Rechutes possibles, ‘capricieuses’, mais généralement cortico-sensibles. Si nécessaire, alternatives thérapeutiques : Imatinib (Glyvec), malgré la négativité de la mutation Immuno-suppresseurs Anti-Il5 à l’étude.

OBSERVATION 2 : Novembre 2003 Mme M B, 74 ans Céphalées depuis début Septembre 2003 D’emblée intenses Prenant l’ensemble de la voûte crânienne Douleurs des deux épaules D’abord nocturnes, déverrouillage matinal Puis sur l’ensemble du nycthémère

Bref…

Et donc… Evolution classique : tout va bien 13 mois plus tard : Allo Docteur, je rechute… Ah oui ? Que se passe-t-il ? J’ai mal à ma hanche gauche, comme au début… Voui… Et Avril 2006 : Docteur, ça va bien, mais… A un étage ? Sans douleur ?

Réponses : 1er épisode Une douleur de la région de la hanche chez une patiente traitée pour maladie de Horton peut correspondre à trois étiologies principales : Rechute de PPR : caractère unilatéral curieux Ostéonécrose de hanche : plutôt rare, et douleur mécanique Dans cette tranche d’âge, le diagnostic différentiel principal est la sigmoïdite masquée par les corticoïdes, avec examen clinique souvent normal, absence de défense, syndrome inflammatoire et douleur sensibles aux corticoïdes, et important risque de perforation : 7 décès sur 14 patients dans la cohorte GRACG. Donc : si VS et/ou CRP augmentées, éliminer une sigmoïdite par un scanner abdo-pelvien avant d’augmenter la dose de corticoïdes. Le test aux corticoïdes donnerait des résultats fallacieux.

Réponses : deuxième épisode Toutes les causes de dyspnée chez une personne âgée sont envisageable, mais : 10 % des patients atteints de MH peuvent développer dans les 10 années suivant le diagnostic un anévrysme de l’aorte thoracique, avec insuffisance aortique (IA) associée (Evans et Coll, Ann Med Intern 1994) L’IA était retrouvée à l’auscultation Scanner : anévrysme chirurgical Examen anatomo-pathologique : présence d’une aortite à cellules géantes, 3 années après l’arrêt des corticoïdes, avec VS et CRP normales, sans aucun signe de récidive de MH, comme décrit dans la série d’Evans.