MICROFINANCE: OUTIL DE LUTTE CONTRE L’EXCLUSION? Dr André NSABIMANA Université Catholique de Louvain & IESEG-SCHOOL OF MANAGEMENT (LILLE) E-mail: a.nsabimana@ieseg.fr LEM-UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LILLE JOURNEE DE RECHERCHE: ETHIQUE ET MICROFINANCE 8 DECEMBRE 2006
PRESENTATION EXCLUSION, EXCLUSION FINANCIERE ET PAUVRETE LOGIQUE DE MARCHE ET LOGIQUE SOCIALE: EFFET SUR LE CIBLAGE PERENNITE, RENTABILITE ET EXCLUSION FINANCIERE CIBLAGE DE LA CLIENTELE: EFFET DU STATUT ET DE LA TAILLE.
EXCLUSION, EXCLUSION FINANCIERE ET PAUVRETE
EXCLUSION, EXCLUSION FINANCIERE ET PAUVRETE Des causes multiples. Normes culturelles Sexe Age Niveau d’éducation Situation géographique
EXCLUSION, EXCLUSION FINANCIERE ET PAUVRETE Questions de coût et de risque Coût de gestion H1: 5 U, 40/U Coût total = 50 H2: 20 U, 10/U Coût total = 140 Portefeuille : 200 Coût fixe: 6/U Coût variable: 10% Risque Forte exposition aux chocs extérieurs Accès limité au marché de l’assurance. Question de taille. Faible diversification Capacités de gestion
Exclusion financière: Répartition géographique du nombre des comptes de prêts et d’épargne (en milliers) IMF Coopéra-tives Banques rurales Banques d’Etat Caisses postales Total % Nbre de comptes/100h Asie et Pacifique 107.255 14.579 17.677 140.752 277.388 557.651 84% 17 M-O et AN 1.422 11 n.d 30.712 16.525 48.670 7% 13 Afrique SS 6.246 5.940 1.117 634 12.854 26.791 4% 4 Europe et Asie centr. 495 5.692 28 11.503 17.718 3% 5 AL et Caraïbes 5.156 8.620 162 81 179 14.198 2% 3 120.574 34.842 18.956 172.207 318.449 665.028 100 Source: Christen, Rosenberg et Jayadeva (CGAP, 2004).
MICROFINANCE : OUTIL DE LUTTE CONTRE L’EXCLUSION? Logique de marché Logique sociale Ciblage de la clientèle rentable Taux d’intérêt commerciaux Recherche d’économies d’envergure Ciblage des pauvres et des exclus Taux d’intérêts faibles Recherche de l’impact social Performance financière Perennité et portée Croissance interne et externe Impact social Portée Croissance interne
LOGIQUE DE MARCHE ET LOGIQUE SOCIALE: EFFET SUR LE CIBLAGE Indicateurs de ciblage selon le statut des IMF (2004) Clientèle feminine (%) Prêt Moyen Epargne par client Ratio des dépenses administatives IMF à but lucratif 54,5% 505 176 6,6% IMF à but non lucratif 71,9% 385 159 7,5% Source: The MicroBanking Bulletin, n° 12, Avril 2006
LOGIQUE DE MARCHE ET LOGIQUE SOCIALE: EFFET SUR LE CIBLAGE Indicateurs de ciblage selon le marché cible (2004) Clientèle feminine (%) Prêt Moyen Epargne par client ROA ROE Marché bas revenu (Profondeur < 20%) 93.3% 110 26 1.2% 4.8% Marché revenu élevé (Profondeur entre 20% et 149%) 49.8% 1.523 480 14.5% Microentreprises Profondeur> 150% 48.1% 1.704 148 2.0% 12.9% Source: The MicroBanking Bulletin, n° 12, Avril 2006
CIBLAGE DE LA CLIENTELE: EFFET DE LA TAILLE Indicateurs de ciblage selon le marché cible (2004) Clientèle feminine (%) Prêt Moyen Epargne par client ROA ROE Petite Taille 75.3% 212 166 0.1% 0.7% Moyenne Taille 64.5% 471 195 1.7% 6.3% Grande Taille 55.2% 837 581 3.1% 14.5% Source: The MicroBanking Bulletin, n° 12, Avril 2006
MICROFINANCE ET LUTTE CONTRE L’EXCLUSION LOGIQUE DE MARCHE Impact sur l’exclusion financière Les IMF performantes ciblent une clièntèle rentable L’accent sur la compression des coûts conduit au rationnement La recherche des économies d’échelle implique des prêts par emprunteur au-dessus du seuil de pauvreté
MICROFINANCE ET LUTTE CONTRE L’EXCLUSION LOGIQUE DE MARCHE Impact sur l’inclusion financière Les IMF performantes accroient la concurrence sur le marché de l’intermédiation financière La concurrence incitent les banques à entrer sur le marché de la microfinance L’augmentation de l’offre permet un élargissement de la surface d’intermédiation et une diversité des services financiers La diversité des offreurs et des services permet l’inclusion financière et génère un cercle vertueux du développement financier
MICROFINANCE ET LUTTE CONTRE L’EXCLUSION LOGIQUE SOCIALE Impact sur l’inclusion financière L’accent sur la portée permet une large couverture Les clients sur et sous la ligne ont un taux de rotation de crédit plus élevé La faiblesse des marges implique une pérennité à long terme Les subventions sont inévitables dans une logique sociale
MERCI