CHAPITRE 2. Les critères de décision en univers mesurable

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CHAPITRE 2. Les critères de décision en univers mesurable.
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CHAPITRE 2. Les critères de décision en univers mesurable

1- Le critère de Pascal Fonction de valorisation : Critère de choix : Évaluer l’espérance mathématique des résultats de chaque action. Critère de choix : Choisir l’action dont l’espérance mathématique est la plus élevée.

Exemple d’application Actions\états e1 e2 e3 e4 a1 20 25 40 100 a2 5 30 50 125 a3 75 p(ei) p1=0.20 p2=0.25 p3=0.40 p4=0.15

2- Le critère de MARKOWITZ Fonction de valorisation : La fonction de valorisation est caractérisée par un couple composé par l’espérance mathématique de l’action et sa variance.

Critère de choix n° 1 : Comme pour le critère moyenne variabilité cette règle de comparaison est assez restrictive : Elle ne prend pas en considération le fait qu’un fort écart-type puisse être compensé par une forte espérance . Donc ce critère ne fonctionne pas toujours : il faut le compléter

Exemple d’application Actions\états e1 e2 e3 e4 a1 20 25 40 100 a2 5 30 50 125 a3 75 p(ei) p1=0.20 p2=0.25 p3=0.40 p4=0.15

Si le critère précédent ne permettait pas de se prononcer on utiliserait le critère de choix n° 2 ou n°3 : critère de choix n° 2 : Cette règle consiste à mesurer le pourcentage d’espérance par unité d’écart type La meilleur stratégie sera celle qui aura la plus grande espérance par unité d’écart type

Application du critère n°2 :

Critère de choix n° 3 : Cette règle apporte une notion de déplacement mesuré par le Taux Marginal de Substitution entre l’espérance et l’écart type. On peut donc changer de stratégie à condition que le taux d’échange soit assez élevé. Il faut toujours tester deux actions de telle façon que le numérateur et le dénominateur soient positifs

Comparaison de a2 et a1 à l’aide du critère n°3 : Comparaison de a2 et de a1 1,11

3- Le critère de BERNOULLI Bernoulli critique le critère de PASCAL à partir d’un exemple connu sous l’appellation Paradoxe de Saint-Pétersbourg Le Paradoxe de Saint-Pétersbourg : Un mendiant possède un billet de loterie lui permettant de gagner 20.000 Ducats avec une probabilité égale à 0,5. Un riche marchand lui propose d’acheter ce billet 9.000 Ducats. Le mendiant accepte, ce qui est contraire au paradigme Pascalien !

Formalisation de ce problème : 20 000 a2 9 000 Prob{ej} 0,5 Pourquoi le mendiant préfère vendre son billet de loterie ?

La réponse de D. Bernoulli : Ce n’est pas le gain en lui même qui intéresse les individus mais plutôt l’utilité que le gain procure. Fonction de valorisation : Évaluer l’espérance mathématique de l’utilité de chaque action. Critère de choix : Choisir l’action dont l’espérance mathématique de l’utilité est la plus élevée.

Dans le cas du paradoxe de saint petersbourg : Le mendiant accepte de vendre son billet de loterie dès lors que : Soit : Si la fonction d’utilité du mendiant est de type u(x)=Ln(x), il est rationnel d’accepter l’échange : Ln(20000)=9,9 et 2*Ln(9000)=18,20

Critique du critère de Bernoulli Ce critère peut être pris en défaut à l’aide de l’exemple suivant : On joue à pile ou face : si l’on obtient « face » on gagne 2€ et on a le droit de rejouer. Si l’on obtient « pile » on ne gagne rien et le jeux s’arrête. Si on a le droit de jouer un deuxième coup et qu’on obtient de nouveau « face » le gain précédent est multiplier par deux. Si on tire « pile », le jeux s’arrête. En ainsi de suite … Question : Combien êtes vous prêt à payer pour jouer à ce jeux ?

Profil des gains attendus : Avec le critère de Pascal on obtient : Comme l’espérance de gain est infini, on accepte de payer un somme exorbitante pour jouer à ce jeux …… vraiment ?

La réponse de Bernoulli : Si u(x)=Ln(x) Si votre fonction d’utilité est logarithmique, vous ne miserez que maximum 4€ pour jouer à ce jeux !

Mais si les gains attendus sont : Avec le critère de Bernoulli on obtient : Comme l’espérance de l’utilité du gain est infinie, on accepte de payer un somme exorbitante pour jouer à ce jeux. Le critère de Bernoulli est pris en défaut …..