Prof. Andreas Ladner Cours de base automne 2011 Politique et Institutions 6. Système de partis – partis – élections Prof. Andreas Ladner Cours de base automne 2011
1. Système de partis
Elections au Conseil national de 1919 – 2011: Les « grands » Wer an Politik denkt, denkt zuerst einmal an Wahlen Hier ist es in der Schweiz in den letzten Jahren ja klar spannender geworden
moins 6.6 %
+ 9.4 % 1.4 -> 5.4% + 5.4%
Elections au Conseil national de 1919 – 2003: Les « petits »
Un peu de théorie sur les systèmes des partis et leur développement (Lipset/Rokkan vs. Kirchheimer)
Deux grandes révolutions (depuis le 16ème siècle), quatre « cleavages » (Lipset/Rokkan) La révolution nationale est à l’origine du clivage entre le centre et la périphérie et du clivage entre l’Etat-nation et l’Eglise. La révolution industrielle est à l’origine du clivage entre les propriétaires fonciers (aristocrates, agriculteurs) et la bourgeoisie ainsi que du clivage entre la bourgeoisie et le prolétariat.
Les quatre clivages (Fagagnini 1988: 124): Conflit constitutionnel: les libéraux contre les conservateurs (catholiques) (« la guerre du Sonderbund »); PRD et PDC Conflit Etat-Eglise: -> les conservateurs (catholiques) contre les libéraux (« Kulturkampf »); PRD et PDC Conflit social: -> le camp socialiste contre le camp bourgeois; PS Conflit régional (ville-campagne): -> propre organisation pour les intérêts paysans; UDC
Frozen Party System – These: "... the party systems of the 1960's reflect, with a few but significant exceptions the cleavage structures of the 1920's. This is a crucial characteristics of Western competitive politics in the age of "high mass consumption": the party alternatives, and in remarkably many cases the party organizations, are older than the majorities of the national electorates. (Lipset/Rokkan 1967: 50).
Kirchheimer: en route vers des systèmes à deux partis avec des partis électoraux sans orientation idéologique fixe.
Le „catch-all party“ (Kirchheimer 1965: 32) L’idéologie devient moins importante Les politiciens à la tête des partis augmentent leur influence Le simple membre compte de moins en moins La fin des « chasses gardées » Collaboration avec les associations d’intérêt
Le système des partis suisse: deux caractéristiques Le grand nombre de partis Une grande stabilité pendant longtemps
Les causes de la fragmentation et de la segmentation du système des partis Grande hétérogénéité linguistique et confessionnelle, grande hétérogénéité sociale et culturelle Décentralisation de l’Etat, fédéralisme et autonomie communale Elections au système proportionnel Démocratie directe
Les causes de la stabilité du système des partis La démocratie directe (la recherche de consensus, soupape de sûreté ) La concordance (intégration des forces politiques importantes, formules magiques) Ancrage dans les communes
Indicateur „le nombre effectif des partis“ Laakso/Taagepera (1979) : pi représente le pourcentage du vote des partis.
No. eff. des partis: La Suisse en comparaison
Indicateur „la volatilité“ Pedersen (1979) : n représente le nombre des partis, vit le pourcentage du parti i au moment t et vi(t+1) le pourcentage du parti i au moment t + 1.
Evolution volatilité (CH)
Polarisation
2. Partis
Que sont les partis politiques? L’idée du « parti politique » est étroitement liée à l’idée de la « démocratie ». Les visions normatives sur la démocratie influencent l’approche théorique que l’on a sur les partis.
Trois paradigmes (Wiesendahl 1980) : Le paradigme d’intégration Le paradigme de transmission Le paradigme de concurrence
Les fonctions des partis politiques Les cadres de références: Le paradigme d’intégration: le système politique Le paradigme de la concurrence: le système des partis Le paradigme de la transmission: l’environnement social
Les fonctions dans la perspective du paradigme de l’intégration : Réduction des alternatives (réduction de la complexité) Mobilisation du soutien pour le système politique Fonction de butoir et d’amortisseur Intégration Légitimation Innovation au service de la stabilité
Les fonctions dans la perspective du paradigme de concurrence Acquisition de votes Agent d’intérêt
Les fonctions dans la perspective du paradigme de mobilisation Prise de conscience politique Mobilisation Organisation Représentation des intérêts
En Suisse: crise ou dérangement de fonctionnement?
2. Les partis suisses
Les partis les plus importants
La formation des partis suisses Les enfants des droits politiques du peuple (Gruner) et les enfants des cantons (Vatter)
La fondation des partis suisses PS: 1888 PRD: 1894 PDC: 1912 UDC: 1936 Les verts: 1983 divers groupements de toute la Suisse se regroupent en Fédération des partis écologistes de Suisse
Des organisations partisanes relativement faibles Peu de reconnaissance par l’Etat (Art. 137 CF, depuis 2000) Désavantages vis-à-vis des groupements d’intérêt (et mouvement sociaux); phase de consultation, démocratie directe Organisations faibles au niveau national, peu de ressources, à peine professionnalisées, manque d’ homogénéité
Les causes de la faiblesse des organisations partisanes suisses La taille du pays et l’hétérogénéité sociale et culturelle rendent le recrutement (système de milice) et l’intégration des intérêts plus difficiles Le fédéralisme et l’autonomie communale empêchent une organisation centralisée La démocratie directe: les partis n’ont pas le monopole dans le processus de décision
Les membres (1998)
Membres 1997-2007 Quelle: Gunzinger 2008
Professionnalisation Vgl. Seminararbeit von Michael Bühler 2006
Les ressources financières
Les recettes internes des partis au niveau national
Les recettes externes des partis au niveau national
Conseil national 2007: Candidats PRD, PDC, PS, UDC, Verts lib, Verts
PS et UDC
PLR, PBD et PDC
Vert‘libéraux et PES
Conclusion Les membres deviennent moins importants. Peu de professionnalisation Pas de financement par l’Etat Les différences politiques persistent. Pas de « cartel parties » Plus de clivages classiques mais des différences idéologiques concernant le rôle de l’individu, de l’Etat et de la société (« clivages politico-culturels »)
3. Les élections
Une enquête au niveau des électeurs De ce total, un sous-groupe de 2005 personnes constitue un échantillon représentatif pour l'ensemble de la Suisse ; de plus, 2387 entretiens ont été réalisées dans différents cantons, afin de disposer dans chaque canton d'un échantillon d'au moins 100 personnes ; dans les cantons de Zurich, du Tessin et de Genève, cet échantillon a été porté à 600 personnes.
Participation Pour la troisième fois consécutive, la participation aux élections a augmenté. En 2007, 48,3% des électeurs et électrices se sont déplacés aux urnes, soit une augmentation de trois pour cents par rapport à 2003.
Choix électoral
Choix électoral d’après l’âge
Choix électoral de 1995 à 2007 selon la religion (Catholiques)
Choix électoral de 1995 à 2007 selon le revenu (5000 – 9000 Fr.)
Une première études après les élections 2011