INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES Blennorragie Syphilis Herpès génital Hépatites virales B & C SIDA
Blennorragie ou Gonococcie BLP-JML - CFTS - v 7.9 Blennorragie ou Gonococcie Généralités Maladie sexuellement transmissible causée par une bactérie (le gonocoque), et caractérisée par une inflammation des voies génito-urinaires avec écoulement purulent (par la verge ou le vagin) urétrite, vaginite, chaude-pisse, chtouille 500 000 cas /an en France 200 000 000 cas/an dans le monde
Blennorragie ou Gonococcie BLP-JML - CFTS - v 7.9 Blennorragie ou Gonococcie Signes cliniques Chez l’homme : Incubation courte de 4 à 5 jours Inflammation de l’urètre brûlures intenses à la miction, écoulement purulent jaunâtre Chez la femme : Souvent asymptomatique
Blennorragie ou Gonococcie BLP-JML - CFTS - v 7.9 Blennorragie ou Gonococcie Evolution Évolution : Sans traitement, risque d’extension de l’infection (prostate, testicules (orchi-épididymite, risque de stérilité), utérus (endométrite), trompes (salpingite, risque de stérilité et de grossesse extra-utérine), péritonite)
Maladie sexuellement transmissible, très contagieuse BLP-JML - CFTS - v 7.9 Syphilis Généralités Maladie sexuellement transmissible, très contagieuse Due au tréponème pâle Vérole, petite vérole
Syphilis Signes cliniques BLP-JML - CFTS - v 7.9 Syphilis Signes cliniques Période primaire 20 à 30 jours après le contact Chancre syphilitique, au point d’inoculation (sexe, rectum, bouche…), non douloureux, lisse, rosé, à base dure ; régressera en 3 à 5 semaines, laissant une cicatrice blanchâtre Ganglions satellites
Syphilis Signes cliniques BLP-JML - CFTS - v 7.9 Syphilis Signes cliniques Période secondaire Généralisation à tout l’organisme, du 2ème mois jusqu’à la 4ème année Première, deuxième, et troisième floraison : apparition, en plusieurs semaines ou mois, de lésions cutanées, à type d’ulcérations superficielles, rouges, au niveau des lèvres, de la langue, de la gorge, des organes génitaux ; sujet extrêmement contagieux. Puis éruption disséminée sur tout le corps, avec prurit, altération de l’état général Et enfin lésions destructrices profondes, localisations viscérales, cardiovasculaires et cérébrales.
Herpès génital Généralités BLP-JML - CFTS - v 7.9 Herpès génital Généralités 2 types de virus : Herpes Simplex Virus (HSV) HSV1 : 90% des herpès buccaux HSV2 : 90% des herpès génitaux Gros virus sphérique, à ADN Transmission : le plus souvent par contact direct de la peau ou des muqueuses
Herpès génital Généralités BLP-JML - CFTS - v 7.9 Herpès génital Généralités Caractéristique : latence et récurrence Après une primo-infection souvent passée inaperçue, le virus persiste à l’état latent dans les ganglions rachidiens sensitifs Chez certains sujets, à la suite de divers stimuli (fièvre, exposition solaire, stress…), les virus sortent des ganglions et rampent le long des voies nerveuses : récurrence de l’infection
Herpès génital Signes cliniques BLP-JML - CFTS - v 7.9 Herpès génital Signes cliniques Primo-infection Gingivo-stomatite aiguë (douleurs buccales+++, cavité buccale rouge vif, vésicules qui se rompent et donnent des érosions parfois des ulcérations) Kérato-conjonctivite aiguë (conjonctivite avec parfois vésicules ou ulcérations) Herpès traumatique (sur une plaie ou une brûlure) Vulvo-vaginite (petites et grandes lèvres oedématiées, vésicules puis érosions, douleurs +++, brûlures urinaires, extension à l’anus) Urétro-balanite (prépuce, gland et urètre, vésicules puis érosions, douleurs +++) Trachéo-bronchite, méningo-encéphalite
Herpès génital Signes cliniques BLP-JML - CFTS - v 7.9 Herpès génital Signes cliniques Herpès et grossesse 1er et 2ème trimestres : risque de fausse couche, de décès in utero 3ème trimestre : risque de prématurité et d’herpès néonatal
Herpès génital Signes cliniques BLP-JML - CFTS - v 7.9 Herpès génital Signes cliniques Herpès récurrent Quelques semaines, mois, ou années après la primo-infection (HSV2 +++) Brûlure ou prurit, puis placard rouge, puis vésicules en bouquet, puis croûtes, et disparition en 10 jours Excrétion virale durant 4 jours (avant les croûtes) Facteurs déclenchants : froid, soleil, autre maladie infectieuse, surmenage, stress, règles Formes topographiques : Herpès labial péri-orificiel (bouton de fièvre) Herpès génital Herpès thoracique, digital, oculaire
Hépatites virales Généralités BLP-JML - CFTS - v 7.9 Hépatites virales Généralités Infection du foie par un virus Important problème de santé publique 350 millions de porteurs VHB dans le monde 100 à 150 000 porteurs VHB en France Plusieurs types de virus (VHA, VHB, VHC, VHD,…) Signes cliniques communs à toutes les hépatites Évolutions différentes selon les virus : Virus B et C : possible passage à la chronicité ou au cancer Vaccins efficaces contre hépatites virales A et B
Hépatites virales Signes cliniques BLP-JML - CFTS - v 7.9 Hépatites virales Signes cliniques Communs à toutes les hépatites Notion de contamination (toxicomanie, injection, hépatite dans entourage, voyage en pays d’endémie, contact sexuel non protégé…) Parfois, phase pré-ictérique (syndrome grippal, troubles digestifs, asthénie) Phase ictérique : « jaunisse » (installation progressive en 1-2 semaines, démangeaisons, urines foncées, selles claires, gros foie) Parfois complication aiguë : hépatite fulminante (VHB +/-VHD, VHE au 3ème trimestre de grossesse) Parfois bilan biologique (augmentation des enzymes hépatiques) 80% des hépatites : aucun symptôme
Hépatite virale B (VHB) BLP-JML - CFTS - v 7.9 Hépatites virales Hépatite virale B (VHB) Transmission Voie sexuelle (principal facteur de transmission) Voie sanguine (transfusion sanguine, aiguilles contaminées, plaies) Mère / enfant durant la période périnatale Risque de maladie chronique du foie (hépatite chronique, cirrhose, cancer du foie) ou aiguë (hépatite fulminante) Un grand nombre de dialysés chroniques sont porteurs sains du virus de l’hépatite B, et peuvent donc transmettre le virus Vaccination très efficace, obligatoire pour les professionnels de santé (ENGERIX ou GENHEVAC)
Hépatite virale C (VHC) BLP-JML - CFTS - v 7.9 Hépatites virales Hépatite virale C (VHC) Idem VHB PAS de vaccin
Hépatites virales Evolution BLP-JML - CFTS - v 7.9 Hépatites virales Evolution Forme commune : régression de l’ictère en 2 à 6 semaines, persistance de l’asthénie, parfois rechute (5-10%) Forme prolongée simple : ictère au-delà de 6 semaines, jusqu’à 3-4 mois Forme fulminante (VHB, VHE) Forme chronique (VHB, VHC): perturbation importante du bilan biologique au-delà de 6 mois Forme chronique active (VHB, VHC) : passage à la cirrhose et/ou au cancer (carcinome hépatocellulaire)
Hépatites virales Prévention BLP-JML - CFTS - v 7.9 Hépatites virales Prévention Protection des rapports sexuels Vaccination (VHB) Absence de contact direct avec le sang : Gants Protection des plaies des patients Protection de ses propres plaies Utilisation de boites à aiguilles souillées Utilisation de matériel à usage unique (pouvant ensuite être incinéré) Protocole en cas d’exposition accidentelle au sang
SIDA : Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Généralités SIDA : Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise Infection chronique par un rétrovirus : VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine Pandémie mondiale Conséquence de la maladie : immunodépression grave (destruction des défenses immunitaires) exposant à des infections dites « opportunistes » et à certaines tumeurs
Mère / fœtus (trans-placentaire) Mère / enfant (lait maternel) BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Transmission Sanguine Sexuelle Mère / fœtus (trans-placentaire) Mère / enfant (lait maternel)
Transmission sanguine BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Transmission sanguine Toxicomane (partage de seringue : 1/3 des cas de SIDA en France) Transfusés, hémophiles…avant 1985 (exclusion des donneurs à risque, chauffage des dérivés sanguins, diminution des prescription de transfusions) ; risque résiduel = 1 / 500 000 Professions exposées : soignants, personnels de LAM en cas de piqure accidentelle, risque = 0,4% Transmission nosocomiale (pays en voie de développement)
Transmission sexuelle BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Transmission sexuelle Rapports vaginaux, anaux et buccaux sont concernés 12% des cas de SIDA sont dus à un rapport hétérosexuel, 50% à un rapport homosexuel Un rapport hétérosexuel unique transmet l’infection dans 0,2% des cas
Transmission sexuelle BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Transmission sexuelle Facteurs favorisants : Transmission plus importante de l’homme vers la femme (période de règles, sperme plus riche en VIH, lésions vaginales ulcérantes, plus grande surface de muqueuse vaginale, stagnation des spermatozoïdes) Épisode récent de MST Pratique de la sodomie État avancé de la maladie
Transmission maternelle BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Transmission maternelle Transmission materno-fœtale À travers la barrière placentaire Entre 30 et 40% de risque Augmente si primo-infection durant la grossesse, stade avancé de la maladie, grossesse gémellaire (risque plus important pour le premier-né) Transmission mère-enfant Par le lait maternel
S.I.D.A. Mode d’action du VIH BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Mode d’action du VIH Pénétration du virus dans l’organisme Fixation du VIH sur les lymphocytes T CD4 (LT4) Pénétration du code génétique du VIH dans le LT4 Fabrication par le LT4 de protéines virales permettant la construction de nouveaux virus Libération des nouveaux VIH dans l’organisme Infection de nouvelles cellules Chute des LT4 Perte de l’efficacité des défenses immunitaires Incapacité d’empêcher la prolifération de certains germes ou de certaines tumeurs
S.I.D.A. Réplication virale BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Réplication virale
Primo-infection typique ou atypique Infection asymptomatique BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Evolution Phase pré-SIDA Primo-infection typique ou atypique Infection asymptomatique Lymphadénopathie généralisée SIDA Manifestations neurologiques Infections opportunistes Tumeurs et hémopathies autres
Primo-infection typique ou atypique (phase pré-sérologique) BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Evolution Phase pré-SIDA Primo-infection typique ou atypique (phase pré-sérologique) Tableau simulant une grippe, une rubéole, ou une mononucléose infectieuse Syndrome grippal Éruption cutanée Ganglions cervicaux, grosse rate Durant une dizaine de jours Méningite ou méningo-encéphalite aiguë Infection asymptomatique Lymphadénopathie généralisée Adénopathies diffuses
Manifestations neurologiques Toxoplasmose cérébrale (27%) BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Evolution SIDA-maladie Manifestations neurologiques Toxoplasmose cérébrale (27%) Infections opportunistes Pneumocystose pulmonaire (60%) Autres infections pulmonaires Infections digestives Infections cutanées (mycoses) Tumeurs et hémopathies Sarcome de Kaposi
Phase de séropositivité BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Evolution En résumé : Phase de séropositivité Présence du virus dans le sang, patient contaminé Absence de signe clinique de la maladie Patient contagieux Phase de SIDA Maladie : Phase d’immunodéficience Destruction des globules blancs (lymphocytes) Développement de maladies infectieuses (dites « opportunistes ») Patient à la fois infecté ET immuno-déprimé
Protection des rapports sexuels BLP-JML - CFTS - v 7.9 S.I.D.A. Prévention Protection des rapports sexuels Absence de contact direct avec le sang : Gants Protection des plaies des patients Protection de ses propres plaies Utilisation de boites à aiguilles souillées Utilisation de matériel à usage unique (pouvant ensuite être incinéré) Protocole en cas d’exposition accidentelle au sang