La préservation de l’environnement et l’aviculture Professeur René Babilé
Caractérisation des déjections avicoles
Le bâtiment d’élevage Réduire l’impact visuel Etude paysagère obligatoire couleur des murs, des toitures, renouvellement des bardages, plantations de haies Implantation par rapport à des tiers 100 mètres avec application de la règle d’antériorité et de réciprocité
Les prescriptions à respecter Implantation Bruit Récupération des eaux Stockage des déjections et des effluents Epandage des déjections et des effluents
Aménagement des abords des bâtiments avicoles
Les nuisances dues aux mauvaises odeurs Origines: aliment, animal, air vicié, renouvellement d’air, stagnation des déjections, épandage Causes: composés volatils issus des fermentations anaérobies, composées soufrés (H2S, mercaptans, sulfures organiques), c. azotés (amines, ammoniac, indols, scatols), c. carbonés (acides gras, alcools, aldéhides, cétones), c. aromatiques (phénols, crésol, paracrésol) Autres gaz (phénomène d’effet de serre, gaz carbonique, méthane) Frein à l’installation (en particulier en canard) Remèdes utilisés Bâtiment (implantation, ventilation…) Racleurs limitent les émissions d’ammoniac et d’odeurs Couverture de fosses Utilisation de pendillards ou d’enfouisseurs Produits de traitements (aussi utilisés pour liquéfier le lisier) Séparation de phase, méthanisation du lisier (non rentables en palmipèdes)
La pollution de l’air Enjeu vital, effets dépassent les frontières De nombreux gaz issus des effluents d’élevage répertoriés Le plus étudié: l’ammoniac dont l’émission commence dans le bâtiment d’élevage, se poursuit pendant le stockage et au cours de l’épandage, contribue pour une large part aux dépôts acides L’ammoniac induit un déséquilibre des nutriments, les végétaux deviennent plus vulnérables aux maladies , aux pesticide, à la sècheresse L’ammoniac est à l’origine de l’eutrophisation et l’acidification des eaux Incidences respiratoires pour les animaux et les hommes 6,4 millions de tonnes d’ammoniac émises en Europe, 747000 t en France (70 à 80 % liés à l’élevage, 21 % dues au secteur avicole selon le CITEPA Centre Interprofessionnel Technique d’Etude de la Pollution Atmosphérique) Mise en place en France d’un groupe de travail au sein du CORPEN Centre d’orientation pour la Réduction de la Pollution des Eaux par les Nitrates les Phosphates et les produits phytosanitaires provenant des activités agricoles et de la loi sur l’air et de Programmes Régionaux pour la Qualité de l’Air Réduction par séchage des fumiers par maîtrise de la ventilation et de l’abreuvement, séchage des fientes, stockage des déjections
Les nuisances sonores Les bruits de « campagne » posent problème Engins à moteurs, équipements, alarmes, groupes électrogènes, cris des animaux Législation précise, une étude d’impact est désormais nécessaire
Les risques de contamination microbienne Risques liés aux effluents qui peuvent porter des agents pathogènes (épandage, cadavres, nettoyage et désinfection des bâtiments d’élevage, des fosses) Le problème de l’enlèvement des cadavres Enlevés par l’équarrisseur et stockés en attente d’enlèvement dans un congélateur spécifique, désinfecté régulièrement
Le problème des déjections avicoles 8,5 à 10 millions de tonnes dont 3,6 à 4,4 millions de tonnes de matière sèche (45% produites en Bretagne et épandues dans cette région soit sur 6% de la surface agricole utile française) Ceci engendre un excédent d’azote dans cette région de 7000 à 11250 tonnes par an Les rejets d’azote et de phosphore Réduits par les progrès de la génétique et de l’alimentation ( amélioration de la vitesse de croissance, de l’IC, utilisation d’acides aminés de synthèse, de phytase) Apports d’azote ne devront pas dépasser 170 kg par Ha et les apports de phosphore raisonnés pour tendre vers l’équilibre de fertilisation (directive nitrates pour zones d’excédent structurel lié à l’élevage)
Le transfert des déjections Transfert interrégionaux (Champagne, Beauce, Picardie…), mais coût élevé, non compétitif avec le Belgique et les Pays Bas Plus facile pour fientes de poules pondeuses car sèches Pas de cadre légal à l’heure actuelle pour règlementer ces transferts (à l’étude) mise en place à la ferme d’une installation classée « fabrication des engrais et supports de cultures à partir de matières organiques »
Le traitement collectif des déjections Compostage (investissement et coûts très lourds) Incinération ( études en cours de 8 usines en Bretagne), problèmes de voisinage Le traitement individuel des déjections Avantage car pas de transport de produit chaudière à fumier (pb: cendres et qualité des fumées) séchage des fientes de poules granulation des fientes et des fumiers ( non compétitif économiquement compostage à la ferme (solution intéressante, mais volatilisation d’ammoniac)