Dr Jacques BOTTLAENDER Gastroentérologue Médecine A - HCC IFSI 2009

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Patients co infectés VIH + Hépatite C
Advertisements

INFECTION A CMV ET GROSSESSE
Service d’hématologie clinique Hôpital Aziza Othmana Dr AISSAOUI Lamia
Manifestations rhumatologiques au cours de l’hépatite virale C
Dr Patrick DELASALLE Clinique du Palais Grasse
RISQUES DE CONTAMINATION LORS D’UNE TRANSFUSION
Isabelle Barazer CH Béziers RHEVIR 2007
Cas Clinique n°1 Homme de 22 ans, origine vietnamienne, consulte pour
CONDUITE A TENIR DEVANT LES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG
HEPATITES A VIRUS NON ALPHABETIQUES
Institut Arnault TZANCK
HEPATITES Hépatites virales Hépatites médicamenteuses
INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
Cas clinique n°1 20/10/2008.
Médecine et prévention
QCM HAV 1 Quelles sont les propositions exactes?
Une femme de 27 ans, interne à l’hôpital,vaccinée contre l’hépatite B au collège, est victime d’un AES. Les sérologies pratiquées en urgence montrent.
HEPATITE C LA PRATIQUE EN VILLE.
Les AES François Cordier 2004.
Accidents d’exposition aux liquides biologiques
Droits et Reproductions Réservés – Association Frenchymymy
Dépistage de l’hépatite C
LES EVICTIONS SCOLAIRES
Hépatites B et C prise en charge en 2007
TRANSMISSION ET PREVENTION DE L’INFECTION A VIH/SIDA
Élaborée par : Moetaz Ayari Wiem Hamdi Amel Hamdi
Rôle du médecin du travail dans le diagnostic de l’hépatite virale C
Assurance dépendance - Commission de qualité des prestations - Présentation "Mogripp" V01.00 EPIDEMIE DE GASTRO-ENTERITE « MOGRIPP »
LA MONONUCLEOSE INFECTIEUSE
élaboré par : hejer aloui
IFSI Clermont décembre 2011
HEPATITES VIRALES Hépatites Virales Mouffok N Infectiologie CHU Oran
Hépatites B et C Cours 15/11/2012 First part.
Les hépatites aiguës Université Abderrahmane Mira-Bejaia
2010 Cours spécialisation en endoscopie Dr De Vaere
LE DEPISTAGE DES HEPATITES VIRALES B ET C EN 2013:
CONSEILS AUX VOYAGEURS
hépatites virales : actualités 2014
Infection par le Virus de l’Immunodéficience acquise Actualités
Les hépatites d’étiologie virale
Epelboin L., Roussin C., Nicand E. Aubry P.
HEPATITES VIRALES.
LES HEPATITES Une hépatite est une inflammation des cellules du foie.
LES DIARRHEES INFECTIEUSES
Les relations hôte-bactérie
Diarrhées infectieuses
Corevih LCA 10 décembre 2013 Christian PENALBA
Le patient migrant voyageur
XXème Colloque de Virologie de Versailles
Augmentation des transaminases et aptitude
Morphologie et structure du HBV
La Lettre de l’Infectiologue Echec du dépistage sérologique des hépatites chez les patients VIH+ très immunodéprimés Dépistage de l’AgHbs chez 516 patients.
Prévention VIH / SIDA.
LEPTOSPIROSES.
NIVEAU DE CONNAISSANCE DU PERSONNEL SOIGNANT PARAMÉDICAL (PSP) ET DU PERSONNEL DE SOUTIEN (PS) DU CHU DE YOPOUGON DU VIRUS DE L’HÉPATITE B. Yao-Bathaix.
BONJOUR !.
Exposé présenté par: soukaina haissoune samira hamime
Intérêt de la prise en charge de l’hépatite C en prison.
Hépatites virales Pr. M. Messast. Introduction Problème de santé mondial – HVB, HVC Virus A, B, C, D, E Hépatite aiguë (tous) Hépatite.
Epidémiologie du virus de l’hépatite B
Sémiologie digestive médicale Hépatites virales
LA FIEVRE THYPHOIDE Groupe H - 2ème EIDE.
Les hépatites virales Christine Silvain Octobre 2013.
Virus de l’hépatite C. HCV - Généralités personnes infectées Infection avec % d’évolution vers la chronicité 20 % d’évolution vers la.
LES MODES DE TRANSMISSIONS ET DE PREVENTION DU VIH
Docteur S.CATTEAU, gastroentérologue. L’hépatite B expose au risque : -D’hépatite chronique active -De cirrhose -De carcinome hépatocellulaire -D’hépatite.
Hépatites virales item 83 Clinique des Maladies du Foie Pr Albert Tran.
- Virus à ARN à enveloppe - Il existe des gènes de capside et d’enveloppe et de protéines non structurales (NS2 à NS5, la protéine NS3 est une protéase.
Etiologies pour l’élévation des transaminases hépatiques HEPATITES INFECTIEUSES Virus des hépatites : VHB, VHC, VHA, VHE, VHD Autres virus : EBV, CMV,
L'HEPATITE B.
Transcription de la présentation:

Dr Jacques BOTTLAENDER Gastroentérologue Médecine A - HCC IFSI 2009 HEPATITES VIRALES Dr Jacques BOTTLAENDER Gastroentérologue Médecine A - HCC IFSI 2009

Définition Destruction hépatocytes Par virus hépatotropes : A, B, C, D, E, … ≠ hépatites secondaires à maladies virales : MNI, HSV, CMV, fièvre jaune, …

Clinique (1) FORME TYPIQUE : hépatite aigüe ictérigène  incubation :  variable/virus (15 – 100 j)  silencieuse  phase pré-ictérique (7 j) : signes banales  syndrome pseudo-grippal +++  asthénie +++  troubles digestifs  ictère (2-6 semaines) : ± prurit : signes généraux  phase de régression (quelques semaines) : asthénie +++  ANOMALIES BIOLOGIQUES  cytolyse ( transaminase)  cholestase (bilirubine, gamma GT)  sérologie (Antigènes et Anticorps viraux spécifiques)

Clinique (2)  Forme typique : RARE (‹10%) FORMES CLINIQUES  Forme typique : RARE (‹10%)  Formes inapparentes : FREQUENTES (›90%), méconnues (syndrome pseudo-grippal)  Formes graves : TRES RARE (0.1%), GRAVISSIMES (décès/transplantation)  défaillance hépatique (coma; hémorragies)  Hépatite FULMINANTE  Formes prolongées ( ≥ 3 mois) : variable/virus (A=0% ; B=10% ; C=80%)  porteur asymptomatique (virus + ; foie N)  hépatite chronique  cirrhose  cancer

Traitement non spécifique (1) MESURES HYGIENO-DIETETIQUES  Repos  Pas d’alcool  Pas de régime (adapter à la tolérance alimentaire)  SUPPRESSION DES MEDICAMENTS HEPATO-TOXIQUES  ½ VIE   toxicité ex : tranquillisants, sédatifs  ARRET DE TOUS MEDICAMENTS NON INDISPENSABLES

Traitement non spécifique (2) SURVEILLANCE  COURT TERME (1 mois) : HEPATITE FULMINANTE ?  Clinique, biologie  MOYEN TERME (› 6 mois) : HEPATITE CHRONIQUE ?  Biologie, sérologie  LONG TERME (si H. chronique) :  Cirrhose ?  Cancer ?

Etiologies MODE/TRANSMISSION PARTICULARITES CLINIQUES/EVOLUTION SPONTANEE PREVENTION TRAITEMENT  A, E  B, D  C

VHA Mode de transmission HYDRO-FECO-ORALE :  eau contaminée ; selles ; aliments souillés par eau contaminée  virus très résistant à température ordinaire  Pays à bas niveau d’hygiène  contamination dans la petite enfance  100% immu- nisation à 10 ans  Pays à niveau d’hygiène élevé  contact + tardif avec le virus  voyages  contamination accidentelle (aliments)  contamination professionnelle (pers. Santé)

VHA Clinique  Evolution favorable :  Sauf hépatite fulminante  Pas d’hépatite chronique  Présence de virus dans les selles (donc CONTAGIOSITE)  maximale avant l’ictère +++

VHA Prévention  Règles d’hygiène alimentaire :  Eviter contamination fécale des eaux (eau de boisson, conditionnement des aliments, contrôles sanitaires, …)  Hygiène dans certaines communautés (crèches, colonies de vacances, institutions/handicapés)  Lavage des mains  Vaccin (1992 – non remboursé)  IM (deltoïde) J0 M6-12 A10-20 (protection dès J15)  Qui ?  voyageurs  professions à risque (santé, armée, laboratoires, égoutiers, …)  terrains à risque (immunodéprimés, hépatopathie, …)

VHE Mode de transmission HYDRO-FECO-ORALE  Aliments et eau contaminés  Inde, Asie du Sud Est, Afrique, Mexique…  Importation (voyages)

VHE - Epidémiologie Forme endémique > Amérique centrale, Afrique, Sud-est asiatique & Inde (génotype1,2,4) > Formes importées Forme autochtone (génotype 3) gradient sud-nord (85%), >50 ans

VHE Clinique > Forme endémique  Inapparente +++  Guérison 100% sauf ♀ enceinte Forme autochtone →transmission animale possible (contact, ingestion de viande): porc,cerf,rat. →formes chroniques possible chez l’immunodéprimé

VHE Prévention  Règles d’hygiène alimentaire  Ø Vaccin

VHB Mode de transmission  SANG, SECRETIONS SEXUELLES  transfusion ‹ 1971  UDIV  MST  Mère/enfant  Accidentelle (piqûre, piercing, acupuncture, tatouages, …)  PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE  200 000 000 personnes infectées  portage chronique  20% Afrique, Asie  0.1% Occident

VHB Clinique  1% Hépatite fulminante  90% guérison spontanée  10% hépatite chronique  1/3 cirrhose  1/10 cancer

VHB Traitement Hépatite chronique  INTERFERON  LAMIVUDINE  ADEFOVIR  ENTECAVIR  TENOFOVIR

VHB Prévention  Préservatif  Matériel à usage unique  Règles d’hygiène (désinfection matériel médical, soins dentaires, …)  VACCIN (depuis 1981 ; remboursé)  IM j M0-M1-M6 : pas de rappel si vaccin ‹ 25 ans 0-1-2-12 J0-J7-J21-M12 (schéma accéléré)

VHB Qui vacciner ?  GROUPES A RISQUE  personnel de santé, de laboratoire  ambulanciers, pompiers  manipulateurs de déchets  personnels et résidents d’institution  toxicomanes  voyageurs, immigrants, réfugiés  entourage de porteur VHB  Nouveau-né : sérovaccination  CAMPAGNE DE VACCINATION DES NOURRISSONS

VHD Mode de transmission  SANG, SECRETIONS SEXUELLES  transfusion ‹ 1971  UDIV  MST  Mère/enfant  Accidentelle (piqûre, piercing, acupuncture, tatouages, …)

VHD Clinique  Virus défectif  Evolution B + D + sévère  A besoin de l’enveloppe du VHB  Toujours surinfection ou co-infection B-D  Evolution B + D + sévère  Hépatite fulminante 2-20%  Guérison 10%

VHD Prévention  VACCIN VHB

VHC Mode de transmission  Sang  Transfusion ‹ 1992  UDIV, per nasale  Tatouage, piercing, …  Nosocomial (matériel médical, chirurgie invasive, …)  Mère – enfant (si VIH +)  Objets partagés ?

VHC Clinique  Pauci-symptomatique (asthénie)  Guérison 20%  Hépatite chronique 80%  1/5 CIRRHOSE (20 ans)  1/12 CANCER (30 ans)

Anticorps anti-VHC (= contact avec virus) VHC Dépistage Anticorps anti-VHC (= contact avec virus)  Qui ?  Transfusés ‹ 1992 ; donneurs de sang  UDIV, per nasale  Milieu carcéral, tatouage, piercing  Antécédents de chirurgie lourde, soins dentaires, plaies étendues, brûlures, …  Entourage de sujets atteints  Préciser  Confirmer la réplication virale (ARN)  Quantifier, génotype (1-6)  Sévérité  PBF  score METAVIR  Tests sanguins (Fibrotest)  Elastométrie (Fibroscan)

VHC Prévention  Matériel à usage unique  Respect des règles d’hygiène et de désinfection  Non partage des objets de toilette (rasoir, brosse à dent, …)  Préservatif (menstruation, plaie, partenaires multiples)  Ø vaccin  blessure  Javel diluée ou Dakin + déclaration + surveillance

VHC Comment BI-THERAPIE (1 an)  INTERFERON  RIBAVIRINE  Immunomodulateur + antiviral  SC 1 x par semaine  Effets secondaires +++  syndrome grippal  amaigrissement  dépression  troubles hématologiques  RIBAVIRINE  Antiviral  PO  Effets secondaires :  hémolyse (anémie)  malformations fœtales : CONTRACEPTION

VHC Résultats   inflammation  fibrose  Guérison (50-80%) dépend du génotype  Ǝ répondeur-rechuteur  AVENIR ? TRI-THERAPIE