Gérard DOMINÉ – IR / CTR Corse - © 2005 Autonomie en recycleur à circuit semi-fermé alimenté par débit massique Gérard DOMINÉ – IR / CTR Corse - © 2005
Sommaire Rappels Changements Alimentation en gaz Filtration de la boucle Résumé
Rappels 1 – Comme en circuit ouvert , un plongeur en recycleur planifie sa plongée en fonction de la profondeur maximale envisagée et la durée d’immersion prévue, par l’emport : * d’un volume de mélange suroxygéné suffisant + réserve * d’une capacité de filtration du CO2 supérieure à la durée d’immersion prévue. 2 – Comme en circuit ouvert, il dispose : * d’un moyen de contrôle de sa décompression * d’une seconde source de gaz respiratoire (circuit ouvert en secours).
Changements Par rapport au scaphandre autonome en « circuit ouvert », le principe de fonctionnement d’un recycleur à « circuit semi-fermé » modifie les éléments habituels du calcul de son autonomie en immersion : moins de gaz respiratoire rejeté et perdu dans l’eau, donc moins de volume à embarquer. 1) l’autonomie n’est donc plus liée uniquement au volume des gaz consommés par le plongeur : les bouteilles de mélange Nitrox sont généralement de 3 à 4 fois plus petites (2 / 3 / 4 ou 5 litres), et le système d’alimentation est différent (débit constant); 2) un système d’épuration du gaz produit par le plongeur (CO2) dans la boucle respiratoire est indispensable : c’est le rôle du réservoir d’absorbant (la chaux sodée), d’une capacité de filtration supérieure à la durée de l’immersion.
1) L’alimentation en mélange respiratoire. – le Nitrox est injecté dans la boucle respiratoire de manière constante avec un débit en litre par minute non modifiable en immersion, on parlera de « débit massique constant », – le gicleur (ou injecteur, ou buse d’injection) qui alimente la boucle respiratoire est choisi en fonction du Nitrox prévu pour l’immersion, et dont le % d’oxygène impose de manière conventionnelle une profondeur maximale d’évolution (MOD), – le principe général de fonctionnement étant que, quelque soit la valeur du débit massique, il y ait toujours un pourcentage d’oxygène dans la boucle supérieur à ce que métabolise le plongeur.
1) L’alimentation en mélange respiratoire. Le principe de l’alimentation d’un recycleur à circuit semi-fermé modifie les éléments de calcul habituels de l’autonomie en immersion, peu de gaz emporté mais mieux exploité : – à chaque mélange Nitrox correspond son injecteur, plus le pourcentage d’oxygène est élevé, et plus le débit massique constant est faible, (données Dräger arrondies à titre d’exemple) : * Nitrox 100 % = 1 litre / minute * Nitrox 60/40 = 5 litres / minute * Nitrox 50/50 = 7,5 litres / minute * Nitrox 40/60 = 10 litres / minute * Nitrox 32/68 = 15 litres / minute
1) L’alimentation en mélange respiratoire. L’autonomie en gaz respiratoire, pour une bouteille de 5 litres à 200 bars (1000 litres comprimés) est facile à calculer : Nx100 = 1 litre / minute 1000:1= 1000’ (16h00 à 6m) Nx60 = 5 litres / minute 1000:5= 200’ (3h20 à 18m) Nx50 = 7,5 litres / minute 1000:7,5= 133’ (2h13 à 22m) Nx40 = 10 litres / minute 1000:10=100’ (1h40 à 30m) Nx32 = 15 litres / minute 1000:15= 66’ (1h06 à 40m) La sécurité imposant une source de secours de gaz respiratoire en circuit ouvert, l’alimentation d’un octopus peut provenir du bloc principal (Drager RAY) ou d’un second bloc embarqué sur le scaphandre (Drager DOLPHIN).
2) La cartouche de filtration (canister) En complément du système d’alimentation en gaz respiratoire, l’autonomie en recycleur dépend directement de son système d’épuration du CO2 dans la boucle respiratoire. Quelque soit la forme ou la contenance du réservoir d’absorbant, le principe est de forcer le passage des gaz expirés au travers de la chaux sodée (qui fixe le gaz carbonique par réaction chimique) de manière sûre et efficace. La durée de filtration dépend de plusieurs facteurs : * forme ou type de filtre (diffusion radiale ou axiale), * capacité de remplissage (volume utile), * qualité de la chaux, température d’emploi * production de CO2 (activité du plongeur).
2) La cartouche de filtration (canister) En complément du système d’alimentation en gaz respiratoire, l’autonomie en recycleur dépend directement de son système d’épuration du CO2 dans la boucle respiratoire. En « circuit ouvert » comme en « recycleur semi-fermé » l’utilisation de mélange suroxygéné entraîne un risque d’hyperoxie. La prévention et la conduite à tenir sont identiques (Code du Sport : PpO2 jamais > à 1,6 bar).. Contrairement au « circuit ouvert », en « recycleur » s’ajoute un risque supplémentaire (commun à tous types de machines) l’hypoxie guette le plongeur en cas de disfonctionnement du système de filtration, ou du système d’alimentation en Nitrox (Code du Sport : PpO2 jamais < à 0,16 bar).
Résumé 1 – le débit massique constant de l’injecteur détermine l’autonomie en gaz respiratoire, 2 – La quantité de chaux sodée détermine la durée de filtration
Les procédures d’urgence Prochain cours Les procédures d’urgence en recycleur à circuit semi-fermé Gérard DOMINÉ – IR / CTR Corse - © 2005