D. B.Foglia/Journées validation Nancy les 26 et 27 Avril 2004 1 Les recommandations de pratique clinique dans la surveillance post-professionnelle.

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D. B.Foglia/Journées validation Nancy les 26 et 27 Avril Les recommandations de pratique clinique dans la surveillance post-professionnelle

2 La connaissance des relations entre exposition professionnelle et cancers est le préalable indispensable à la mise en place dune surveillance adéquate

3. La mise en place de la surveillance médicale des sujets exposés ou ayant été exposés à un cancérigène, répond dune part au cadre réglementaire (surveillance en cours dactivité professionnelle, et surveillance post-professionnelle) et prend dautre part pour référence lensemble des connaissances médicales disponibles concernant lefficacité du dépistage dun type de cancer.

4. Il existe, pour certaines localisations de cancer, des recommandations établies à partir des données actuelles de la littérature. Ainsi la preuve de lefficacité du dépistage a été faite pour trois localisations de cancer (le sein, le col utérin et le cancer colique).Mais ces cancers ont rarement une origine professionnelle.

5 En revanche, il existe des propositions de dépistage pour plusieurs sites reconnaissant des étiologies professionnelles (le poumon, la vessie, la peau, les voies aéro-digestives supérieures) sans toutefois quun consensus nait été établi sur lefficacité de ce dépistage.

6. Certains examens cliniques de dépistage recommandés malgré labsence de preuve de leur efficacité (cancer cutané et de la bouche) peuvent être facilement réalisés. Par contre, la mise en place systématique dexamens de dépistage lorsquil nexiste pas de recommandation en ce sens apparaît discutable.

7 Pour la localisation bronchique par exemple, le dépistage du cancer broncho-pulmonaire (KBP) par la radiographie pulmonaire et/ou la cytologie de lexpectoration a été évalué par quatre études randomisées. Ces études ont montré une augmentation de lincidence des cancers précoces, sans diminution notable de la mortalité spécifiquement liée au KBP, ce qui a conduit à ne pas recommander le dépistage du KBP par radiographie thoracique (niveau de preuve B) et cytologie (niveau de preuve B) de lexpectoration, sans pouvoir pour autant écarter une certaine efficacité de ces techniques.

8 Le rapport bénéfices/risques du dépistage du KBP par le scanner na jamais été évalué avec un niveau de preuve suffisant. Les anomalies détectées engendrent des examens complémentaires invasifs (endoscopie bronchique,ponction transthoracique,résection chirurgicale des nodules )pour préciser le diagnostic Pourtant sa pratique chez les fumeurs de + de 50 ans tend à se généraliser. Il est probable que les techniques de dépistage vont évoluer dans les prochaines années, modifiant ainsi les protocoles..

9 Par exemple les premières évaluations des nouvelles techniques de dépistage ou de détection précoce du cancer bronchique (tomodensitométrie thoracique à faible dose, recherche de marqueurs cytologiques ou moléculaires sur le produit dexpectoration, endoscopie en autofluorescence) actuellement à létude sont prometteuses. Lacquisition hélicoïdale en tomodensitométrie est techniquement mieux adaptée et préférable lorsquelle est possible (option, niveau de preuve D)..

10 Concernant les recommandations de dépistage des tumeurs vésicales, celles-ci préconisent que tout patient présentant une hématurie macroscopique ou une hématurie microscopique associée à des troubles mictionnels doit faire lobjet dun examen médical et dune consultation auprès dun urologue à la recherche dune tumeur de vessie.

11 Le dépistage de masse dune hématurie microscopique par bandelette auto-réactive chez les patients asymptomatiques nest pas recommandé. Par contre, un dépistage individuel est souhaitable pour les populations exposées aux carcinogènes. De même, les recherches menées sur les marqueurs moléculaires urinaires comportent une chance dévolution positive du dépistage du cancer de la vessie.

12 En conclusion, la surveillance médicale des salariés exposés à des substances cancérigènes apparaît finalement surtout basée au quotidien sur lévaluation des expositions, et la délivrance dune information simple et claire pour les salariés. La mise en place de protocoles de dépistage est actuellement encore décevante mais va probablement se développer dans un proche avenir.