Patrick Bouvier JDV Reims Janvier/février 2006

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Transcription de la présentation:

Patrick Bouvier JDV Reims Janvier/février 2006 Programmation d’une action de prévention d’un risque professionnel en milieu de travail Patrick Bouvier JDV Reims Janvier/février 2006

Exemple: risque grippe aviaire dans un abattoir de volailles PLAN: Présentation rapide de l’entreprise Présentation rapide du produit Démarche détaillée Présentation accélérée du diaporama proposé aux salariés Discussion, conclusion

Présentation de l’entreprise Salariés: 800 à 1200 sur ce site: 40 sites/F secteur «volaille» n°1 /F, 3/Eu, «traiteur»: 3/F MW interim+soc nettoyage Production Louhans: 20.000 TONNES PAR AN 300.000 Bêtes par semaine PF/PEB/Dindes Parcours de la volaille: livraison, abattage, transformation, conditionnement.

Présentation du produit: le « poulet de Bresse » AOC depuis 1957 Zone de 100 km sur 40 3 accouveurs agréés en France (livraison des poussins de 1 jour)

Présentation du produit: le « poulet de Bresse » versus le « poulet fermier »

Présentation du produit: le « poulet de Bresse » versus le « poulet fermier » En bâtiment 6/m2 (PF= de 11 à 20) 35 jours En plein air: apparition de la couleur bleue des pattes et de la crête rouge (coqs) 1/10m2 (PF= 1/1m2) Alimentation: 90% maïs + blé sans OGM, 10% laitage de conso humaine (PF=75% céréales+sous-céréales, tournesol, soja, colza, +farines de luzerne, mélasse …)

Démarche: 8 étapes

1ère étape : analyser la « demande » : origine (CHS CT, DP, salariés, employeur, MW…) mettre en forme nette et compréhensible le BUT à atteindre Dans notre cas, inquiétude des salariés vus en visite régulière et en CHS CT: « qu’est-ce que je risque? » dans un contexte médiatique particulier et consigne du MIRTMO. But: tendre à sur-risque=0: Attention: bien séparer les 2 contextes: Pble général: si virus grippe aviaire recombine avec grippe humaine Pble particulier: risque déjà pr certaines prof. dès grippe aviaire en France

au niveau local de l’entreprise au niveau scientifique 2ème étape : analyser l’existant: au niveau local de l’entreprise au niveau scientifique Dans notre cas, protocole d’hygiène déjà en place, contexte scientifique très récent et de plus en plus fourni car épizootie depuis fin 2003 (150 millions volailles euthanasiées en Asie, 144 personnes confirmés par l’OMS/76 DCD -5/01/06)

« sécurité employés=survie entreprise » 3ème étape : consigner les résultats obtenus : support exploitable (papier, informatique…) Dans notre cas, consignation sur support informatique + réalisation d’1ppt 4ème étape : estimer la faisabilité : adhésion des salariés et des employeurs, voire appropriation de la démarche pour rentabiliser l’action sur le terrain (faisabilité psychologique, technique, temporelle…) Dans notre cas, entretien avec la direction pour poser les bases d’une organisation propice à la réalisation sur le terrain: motivation des dirigeants: « sécurité employés=survie entreprise »

5ème étape :  déterminer les « indices d’efficacité de l’action » : suivre la progression des résultats, prouver l’atteinte du BUT. Dans notre cas, nombre de « victimes »? non investissement en temps et en matériel, réduction des marques d’inquiétude, nombre de vaccinés contre la grippe humaine (?) nombre de vaccinés par le pneumo 23 (?) Doses de TAMIFLU disponibles dans l’entreprise (?)

6ème étape : étudier et engager les modifications jugées les plus efficaces (rapport quantité du risque –fréquence +gravité-/facilité et faisabilité de la correction, simulation de l’évolution selon corrections apportées) Dans notre cas, anticipation pour appliquer consignes gouvernementales le + rapidement possible si besoin protocole d’hygiène renforcé, matériel (fontaine à désinfectant [sans formaldéhyde] distributeur d’essuie-tout, masque respiratoire P2 [0,6 à …9€], gants, lunettes, combinaison (type 5 ou 6 avec capuche ou charlotte,[stock pour 10 jours mini]) + temps, participation de l’entreprise à la vaccination A-grippale (?) prévention des surinfections pulmonaires: vaccination au pneumo 23 (?) demande à l’encadrement que des démonstrations pour l’application des protocoles de lavage des mains et du matériel réutilisable soient faites, port de masques protocole de conditionnement des cadavres d’animaux morts: pas de manipulation, prévenir la hiérarchie, stopper la mise en filière (espace entre lots sur la chaîne)

7ème étape : mesurer, apprécier les effets produits selon les « indices » préalablement choisis, au besoin avec le concours à nouveau au médecin. Dans notre cas, surveillance de l’investissement en temps et en matériel (budget «hygiène/EPI» budget «vaccin»), évolution des effectifs vaccinés, et de l’application du protocole « CAT devant cadavre de poulets » 8ème étape : trop souvent oubliée par le corps médical, dont l’action est ainsi sous-estimée : communiquer les résultats et mettre en valeur les bénéfices obtenues (communication en CHSCT…) Dans notre cas, rendez-vous pour exposition progression des résultats à TOUS les CHS CT

Présentation du diaporama Réunion en CHS CT Réunion par groupe de salariés Diaporama présenté et commenté: Difficile équilibre information/panique Déjà présenté par mon confrère (Si vous avez des entreprises potentiellement concernées, possibilité d’adapter ce document à votre usage) Pour les JDV, présentation accélérée:

GRIPPE AVIAIRE VIRUS INFLUENZAE

EPIDEMIOLOGIE VIRUS INFLUENZAE : famille de virus pouvant toucher hommes, oiseaux, certains mammifères Grippe aviaire: Virus influenzae: circulent le + souvent de façon inapparente chez les oiseaux ++ certaines souches hautement pathogènes Réservoirs: oiseaux aquatiques Transmission: voie digestive (via un milieu aquatique), voie respiratoire, oculaire Dispersion: migrations des oiseaux Grippe humaine : Autre virus influenzae Phoque, baleine, porc, cheval, vison : grippe aviaire

Les virus influenzae Différents types de virus avec au niveau de leur enveloppe 2 protéines H et N H : 15 espèces nommés de H1 à H 15 N: 9 espèces de N1 à N 9 L’épidémie actuelle ( aviaire) est due au virus H5 N1pathogène pour les volailles Virus capable de passer de la volaille à l’homme Transmission inter humaine reste discutée Grande évolutivité génétique Grande variabilité génétique responsable d’une plasticité antigénique Leur caractére enveloppé leur donne une sensibilité aux déytergents et aux solvants des lipides

Virus à ARN avec une enveloppe possédant des glycoprotéine de surface ( hémagglutinine H et neuraminidase N ).l’hémagglutinine fixe le virus sur les récepteurs cellulaires et permet d’agglutiner les hématies de certaines espèces animales .La N permet le détachement des nouveaux virions de la membrane cdellulaire après la réplication.

Virus hautement pathogène Forte contagiosité chez les oiseaux et capable d’entraîner une mortalité de 100% En particulier dans les élevages du fait de la concentration des volailles dans un espace restreint. L’exposition prolongée et rapprochée à des oiseaux infectés est un facteur de risque pour l’homme

Attention: bien séparer les 2 contextes: Pble général: si virus grippe aviaire recombine avec grippe humaine Pble particulier: risque déjà pr certaines prof. dès grippe aviaire en France

Mode de transmission à l’homme Transmission peu fréquente Nécessité de contacts fréquents et / ou intensifs avec des oiseau infectés Par voie respiratoire par la fiente de volailles ou par les secrétions respiratoires Muqueuses oculaires Main - Œil après avoir manipulé des matières ou matériaux salis par les fientes

Personnes exposées Les éleveurs et leurs familles Les intervenants dans les élevages: vétérinaires, transporteurs, société de nettoyage Les personnes chargées de l’enlèvement, du transport et de la destruction des cadavres de volailles Les personnels de laboratoire de diagnostic et de recherche vétérinaire Les soignants (contamination interhumaine?)

Symptôme et évolution Durée d’incubation : Conjonctivite Très courte, de quelques heures On peut supposer que les volailles avant d’arriver à l’abattoir seraient mortes pendant le transport . Conjonctivite Habituellement forme grippale pouvant se compliquer de pneumopathie Mortalité élevée par surinfection

Comment se protéger Supprimer les réservoirs infectés Nettoyer les matériels infectés Porter un masque respiratoire P2 Porter gants, lunettes, combinaison Respecter les mesures d’hygiène : se laver les mains, laver et désinfecter les bottes Protocole: attitude face à des cadavres d’animaux: pas de contact direct et avertir la hiérarchie Se protéger des surinfections en bénéficiant de la protection vaccinale du « pneumo 23 » Déclarer tout symptôme suspect à son Médecin Traitant, à la hiérarchie et à son Médecin du travail

Grippe aviaire Grippe humaine Possibilités de mutation rapide d’où adaptation du vaccin contre la grippe humaine tous les ans Actuellement, le vaccin grippe humaine ne protège pas contre grippe aviaire Risque dans le futur d’un échange de matériel génétique entre les 2 virus et apparition d’un nouveau virus mieux « adapté » à l’homme et capable de diffuser facilement d’où grande pandémie (mais peut-être aussi mieux attaqué par le vaccin anti grippe humain) Aucune preuve de l’efficacité de certains traitements (TAMIFLU) même si notion de contact potentiellement contaminant très récent.

Vaccins «pneumo 23» + antigrippe doses fournies par l’employeur, nominatives sur proposition des 2 médecins en santé au travail qui se déterminent selon les postes, faites par les médecins traitants, au courant des éventuelles contre-indications personnelles (secret respecté) basée sur le volontariat si non effectuée, pas de sanction disciplinaire mais prise de conscience accrue du danger

Conclusion Grippe aviaire en France actuellement Appliquer, anticiper + améliorer Respect des mesures d’hygiène Pour tous renseignements contacter votre médecin du travail ou votre médecin traitant

conclusion: présence dans l’entreprise + formation de médecin = capacité de programmer une action de prévention d’un risque professionnel en milieu de travail. expansion de ce rôle = pérennisation de notre existence ds le système de prévention.

Informations pratiques Interactions médicamenteuses: pneumo 23 Indications: prévention des infections à pneumocoques, (pneumonies, méningites, otites ou sinusites) à partir de l'âge de 2 ans : sujets immunocompétents fragilisés ou immunodéprimés Informations pratiques Injection en intramusculaire ou en sous-cutané.(14 €) Protocole : une première injection puis un rappel tous les 3 à 5 ans Effets secondaires: Réaction locale , fièvre, réactions allergiques Contre-indications , précautions: en cas d'allergie à l'un des constituants, en cas de fièvre, de maladie aiguë, lors d'une poussée évolutive de maladie chronique, grossesse, Interactions médicamenteuses: PNEUMO 23 peut être administré conjointement au vaccin de la grippe (6€) si l'injection a lieu dans des sites différents.

INDICATIONS ET USAGES CLINIQUES Tamiflu CLASSE THÉRAPEUTIQUE: Antiviral ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE: promédicament à métabolite hépatique actif (inhibiteur enzymatique) INDICATIONS ET USAGES CLINIQUES Traitement grippe aiguë simple chez les adultes et les adolescents (> 13 ans) depuis maxi deux jours. soulage des symptômes et réduit leur durée. Prévention après un contact étroit avec une personne infectée CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité connue à l’une des composantes du produit. PRÉCAUTIONS pas de preuve de l’efficacité de TAMIFLU chez les immunodéficients Grossesse, Allaitement Données insuffisantes RÉACTIONS INDÉSIRABLES Nausées et vomissements, diarrhées, voire allergie, réactions anaphylactiques Posologie habituelle « Traitement de la grippe » : 1 gélule 75 mg 2 /jour cinq jours. 25 €

Merci de votre attention, à bientôt en Bresse, Et bon appétit!!