SÉMÉIOLOGIE RADIOLOGIQUE DU PELVIS Corinne Barrucand Hôpital Jean VERDIER
INTRODUCTION Nous étudierons successivement Le bas appareil urinaire La prostate et le testicule L’appareil génital féminin Aspect normal et pathologique
LE BAS APPAREIL URINAIRE Méthodes d ’exploration Aspect normal
LE BAS APPAREIL URINAIRE: MÉTHODES D’EXPLORATION I- Radiologie conventionnelle Cliché sans préparation UIV II- Échographie vésicale III- Tomodensitométrie IV- IRM
LE BAS APPAREIL URINAIRE: CLICHÉ SANS PRÉPARATION Peu d’intérêt Recherche de calcifications - Calcul vésical - Bilharziose
LE BAS APPAREIL URINAIRE: CLICHÉ SANS PRÉPARATION Calcul vésical
LE BAS APPAREIL URINAIRE: CLICHÉ SANS PRÉPARATION Bilharziose
LE BAS APPAREIL URINAIRE: UROGRAPHIE INTRA-VEINEUSE Étude de la vessie aux différents temps de remplissage : 15 - 30 - 45 mn (anomalie pariétale) Pré-mictionnel (capacité vésicale) Per-mictionnel (étude de l’urètre) Post-mictionnel (résidu post-miction)
LE BAS APPAREIL URINAIRE: UROGRAPHIE INTRA-VEINEUSE 15 min après IV Face
15 min après IV ¾ droit et gauche
PRE MICTION FACE
PER MICTION DE 3/4
POST MICTION FACE
LE BAS APPAREIL URINAIRE: ÉCHOGRAPHIE Examen de première intention Vessie pleine ++ Paroi fine et régulière (< 3 mm) Contenu anéchogène Visualisation de méats urétéraux Mesure du résidu post-mictionnel
LE BAS APPAREIL URINAIRE: ÉCHOGRAPHIE Coupe échographique axiale de la vessie
LE BAS APPAREIL URINAIRE: SCANNER Permet un bilan d’extension loco-régional d’une atteinte vésicale (cancer) Envahissement des organes adjacents Recherche d’adénopathies
Coupes TDM axiales sans IV
Coupes TDM axiales avec IV
LE BAS APPAREIL URINAIRE: IRM Eau : Hypersignal T2 Hyposignal T1 Précise le degré d’atteinte de la vessie et des organes adjacents dans le cadre tumoral.
LE BAS APPAREIL URINAIRE: IRM Coupe sagittale T2 Coupe sagittale T1
LE BAS APPAREIL URINAIRE Aspect pathologique
1-SYNDRÔME OBSTRUCTIF Obstacle sur le col vésical ou l’urètre. 1 Rétention aiguë d’urine. 2 Obstruction chronique.
Objectifs de l’imagerie Préciser la nature de l’obstacle et le siège de l’obstruction Étudier le retentissement sur la vessie et les reins
11-Syndrome obstructif aigu Rétention aiguë d ’urine = globe vésical Diagnostic clinique ASP : Opacité sphérique, de tonalité hydrique. Echo : confirme le diagnostic : vessie en réplétion.
12-Syndrome obstructif chronique Association de plusieurs signes = Vessie de lutte Résidu post-mictionnel Retentissement sur le haut appareil
Vessie de lutte Épaississement et irrégularité de la paroi vésicale Apparition d’ images d’addition péri-vésicale = le diverticule
Diverticules vésicaux
Résidu post mictionnel Évalué sur le dernier cliché d ’UIV Mesuré par écho (N < 30 cc)
Retentissement sur le haut appareil urinaire Dilatation des CPC du haut appareil
2- CANCER DE LA VESSIE
UIV, Cystographie : Lacune irrégulière de la paroi vésicale
Lacune intra-vésicale
echographie écho : Masse échogène attachée à la paroi, faisant saillie dans le la lumière et vascularisée en doppler
TDM TDM Masse intra vésicale qui apparaît comme une lacune à un temps tardif
Coupe axiale TDM après IV tardif
IRM
3-REFLUX VÉSICO-URÉTÉRAL Reflux d ’urine de la vessie dans l ’uretère voire dans le rein Passif (remplissage) ou actif (miction) Responsable de pyélonéphrites.
REFLUX VÉSICO-URÉTÉRAL Étiologies : Immaturité du sphincter (enfants) Après chirurgie urétérale Vessie de lutte
REFLUX VÉSICO-URÉTÉRAL Echographie Recherche de malformations rénales ou de dilatation des cavités pyélocalicielles Recherche de foyers de pyélonéphrites
REFLUX VÉSICO-URÉTÉRAL Cystographie rétrograde Sondage de la vessie et opacification par produit de contraste ( 3 remplissages) étude lors du remplissage et de la miction
RVU gauche grade I
RVU bilatéral grade III droit et V gauche
4 RÉTRÉCISSEMENT DE L ’URÈTRE Clichés per-mictionnelle Rétrécissement de la lumière avec dilatation sus-jacente
RÉTRÉCISSEMENT DE L ’URÈTRE Causes : -Valves congénitales de l ’urètre postérieure -Traumatisme -Infection -Tumeur
RÉTRÉCISSEMENT DE L ’URÈTRE
Méthode d ’exploration LA PROSTATE Méthode d ’exploration Aspect normal
MÉTHODE D ’EXPLORATION I- UIV : peu d ’intérêt II- Échographie III- Scanner IV- IRM
Échographie prostatique Par voie sus-pubienne (réplétion vésicale) Volume et poids (N 20 g) Résidu post-mictionnel Étude des reins et de la vessie
Échographie prostatique Coupe sagittale Coupe axiale PROSTATE ÉTUDIÉE PAR VOIE SUS-PUBIENNE
Échographie prostatique Par voie endo-rectale (vessie vide) Volume prostatique Recherche d ’anomalies parenchyme réalisation de biopsies
Échographie prostatique Coupe sagittale Coupe axiale PROSTATE ÉTUDIÉE PAR VOIE ENDO-RECTALE
SCANNER ET IRM Scanner : bilan d ’extension à distance (adénopathies, foie, os) IRM : bilan d ’extension local (capsule, vésicules séminales)
LA PROSTATE Aspect pathologique
HYPERTROPHIE PROSTATIQUE Définition : Poids prostatique > 20 g Hypertrophie adénomateuse de la zone transitionnelle >> cancer de la prostate périphérique
Hypertrophie de la prostate UIV : surélévation du bord inf de la vessie, lobe médian
Hypertrophie de la prostate Écho : volume , résidu post-mictionnel, vessie de lutte si obstruction importante
NODULE PROSTATIQUE Adénome : dans la zone transitionnelle hétérogène calcifications++
NODULE PROSTATIQUE Cancer : dans la zone périphérique latéralisé, nodule hypoéchogène, hypervascularisé
Coupe échographique axiale ADENOME PROSTATIQUE Coupe échographique axiale Adénome prostatique
Coupe échographique axiale CANCER PROSTATIQUE Coupe échographique axiale Cancer de la prostate
PROSTATITE Prostatite : plage hypoéchogène, hypervascularisation diagnostic clinique
Le testicule Aspect normal et pathologique
Le testicule Échographie
Échographie Testicules = écho structure tissulaire homogène. Epididyme =postéro latéral avec tête de l’épididyme hypo échogène.
hydrocèle Collection liquidienne intra scrotale.
Tumeurs testiculaires Nodule solide. Echo structure hétérogène hypo-échogène avec zones anéchogènes de nécrose .
Orchi épididymite Inflammation du contenu scrotal. Augmentation de volume . Hypo échogène. Hyper vascularisation vue au doppler.
traumatisme Hématome = zone hypo échogène. Epanchement intra scrotal.
Torsion du cordon spermatique Tour de spire visible dans canal inguinal. Augmentation de volume de épididyme. Hypo vascularisation du testicule.
Conclusion Exploration du testicule = échographie.
APPAREIL GÉNITAL FÉMININ Méthodes d ’exploration Aspects normaux
MÉTHODES D’EXPLORATION I- ASP II- Hystérosalpingographie III- Échographie IV- Scanner V- IRM
ASP Peu d’intérêt Recherche de calcifications pelviennes Utérus : fibrome calcifié Ovaires : Kyste dermoïde
Fibrome calcifié
Kyste dermoïde
HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE Opacification de la cavité utérine et des trompes par un produit de contraste iodé Risque infectieux : couverture ATB
HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE Indications : - Bilan de stérilité I aire et II aire - Fausses couches à répétition Hémorragies utérines CI : infection génitale, grossesse, allergie à l’iode
HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE
HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE Opacification de l ’utérus Antéversé, antéflechi (80% cas) 3 portions : endocol, isthme et cavité utérine
HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE Opacification des trompes : 4 segments Interstitiel (dans le myomètre, 1 cm) isthmique (5 cm, fin et sinueux) ampullaire (plus large, plissement) le pavillon (mal vu)
HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE 1-Col utérin 2-Isthme utérin 3-Corps utérin 4-Fond utérin 5-Corne utérine 6-Trompe : segment interstitiel 7-Trompe : segment isthmique 8-Trompe : segment ampullaire 9-Trompe : pavillon 10-Passage péritonéal
ÉCHOGRAPHIE Examen de 1ère intention Indications : Douleurs pelviennes Méno-métrorragies Aménorrhées I aire ou II aire Masses pelviennes
ÉCHOGRAPHIE Voie sus-pubienne (vessie pleine) : mesure de l’utérus, étude de la version, analyse des lésions volumineuses
ÉCHOGRAPHIE Voie endovaginale (vessie vide) : étude de l’endomètre, des ovaires et des trompes CI chez la femme vierge
ÉCHOGRAPHIE Myomètre Hypoéchogène homogène Endomètre Aspect et épaisseur variable durant le cycle J5-J14 Phase proliférative : fin, hypoéchogène J14-J28 Phase secrétoire : épais, hyperéchogène
ÉCHOGRAPHIE J5 J12 J14 J25 J17 J21 Aspect échographique de l ’endomètre selon le cycle
ÉCHOGRAPHIE Ovaires Ovoïdes, hypoéchogènes 30-40 mm de long et 15-20 mm de large sièges de 2 à 10 follicules, ronds, anéchogènes mesurant 5 à 25 mm
SCANNER Peu d ’intérêt Bilan d’extension local et à distance dans le cadre de pathologies malignes
SCANNER
IRM Pas en 1ère intention Indications Bilan d ’extension loco-régional des cancers pelviens Exploration des ovaires Endométriose
IRM Coupe sagittale T2
Coupe sagittale T1+Gado
APPAREIL GÉNITAL FÉMININ Aspects pathologiques
FIBROMYOME Tumeur bénigne du myomètre T. conjonctivo-musculaire, homogène hormono-dépendante 20-30 % des femmes après 35 ans
FIBROMYOME Responsable de méno-métrorragies et de stérilité 3 topographies : sous-séreux, sous-muqueux et interstitiel
FIBROMYOME
FIBROMYOME Hystérosalpingographie lacune à bords réguliers
FIBROMYOME Hystérographie
Échographie Hypoéchogène, hétérogène
FIBROMYOME IRM : Hypo signal en T2, Iso signal enT1
ENDOMÈTRE Adénomyose Invagination de la muqueuse endométriale dans le myomètre Responsable de méno-métrorragies et de douleurs pelviennes
ENDOMÈTRE Hystérographie : images d’addition à type de diverticules de la cavité utérine
ADÉNOMYOSE Hystérosalpingographie
ADÉNOMYOSE IRM : Épaississement de la zone jonctionnelle Hypersignaux punctiformes en T1
ADÉNOMYOSE Sagittale T2
CANCER DE L ’ENDOMÈTRE Cancer de la femme ménopausée Responsable de métrorragies
hystérographie Lacune irrégulière de l ’utérus
CANCER DE L ’ENDOMÈTRE Hystérosalpingographie
echographie Écho : Épaississement de l’endomètre limites irrégulières de l ’endomètre
CANCER DE L ’ENDOMÈTRE Échographie
CANCER DE L ’ENDOMÈTRE IRM : masse endométriale se rehaussant peu après injection de Gadolinium
CANCER DE L ’ENDOMÈTRE Sagittale T1 + Gado
CANCER DU COL Diagnostic clinique + biopsie Imagerie : Bilan d ’extension (IRM++)
PATHOLOGIE OVARIENNE Étude par échographie endovaginale++ torsion ovarienne Kyste fonctionnel Kyste organique
Torsion ovaire Douleurs brutales et intenses survient sur ovaires pathologiques augmentation de volume ovaire augmentation des résistances artérielles
Kyste fonctionnel Kyste fonctionnel (trouble hormonal) : arrondi, paroi fine anéchogène avec renforcement postérieur Varie d ’un cycle à l ’autre
KYSTE FONCTIONNEL Échographie endovaginale
Kyste organique Kyste organique (tumeur épithéliale) : aspect très variable non modifié par le cycle
Kyste dermoïde
Kyste séro-papillaire
Kyste endométriosique
CANCER DE L ’OVAIRE Rare : 6 ème Cancer de la femme 60-70 ans Tumeur épithéliale souvent mixte, tissulaire et kystique Symptôme tardifs et pauvres Marqueur tumoral : CA-125
CANCER DE L ’OVAIRE Aspect radiologique : Masse tissulaire Kyste multiloculaire hétérogène avec cloison épaisse et composante solide Végétation endokystique Vascularisation en doppler
CANCER DE L ’OVAIRE
ascite
scite
Cas clinique Femme âgée de 70 ans présente des métrorragies depuis plusieurs mois
Question 1 Que recherchez vous à l’examen clinique?
R1 à l ’interrogatoire= THS? Examen gynécologiques= recherche de lésions cervicales examen général= signe d ’anémie
Question 2 L ’examen clinique est normal, que demandez vous comme examen radiologique en premier intention? que recherchez vous?
R2 Une échographie pelvienne recherche d ’une tumeur endométriale épaississement et irrégularité endomètre
QUESTION 3 L ’échographie est positive, quel examen autre complémentaire demandez vous et pourquoi?
R3 Une IRM pelvienne stade de la tumeur extension au col, myomètre...