Compréhension: pour une tentative de repères didactiques.
1) PRECISION METHODOLOGIQUE INTRODUCTION la question narratologique : le récit écrit . 1) PRECISION METHODOLOGIQUE Références : les travaux de Catherine TAUVERON, d’Yves REUTER et de Michel FABRE 2) ANALYSE DU RECIT
2) ANALYSE DU RECIT Morphologie du conte de Propp : source des analyses narratologiques Concept-clé : le concept de transformation C’est de la Morphologie du conte de Propp que sont venues toutes les études rigoureuses de narratologie. Le propos est de démonter, sur la base de nombre de récits, les modèles abstraits capables de générer tous les types possibles de séquences narratives. Il faut donc abstraire et formaliser les « ingrédients » fondamentaux à tout texte narratif, de manière à construire des modèles d’organisation, des schèmes qui puissent rendre compte des mises en œuvre les plus complexes (Molinié, 1991). Le concept-clé, dans ce type d’analyse, est celui de transformation : transformation par rapport à une situation donnée, entre des types élémentaires de source ou d’objet possible d’une action, et selon des modèles fondamentaux de relations et de motivations humaines.
2.1) LE PERSONNAGE : UNE CLEF POUR LA DIDACTIQUE DU RECIT (TAUVERON, 1995) a) la définition du personnage ? « Nous appellerons personnages les acteurs que le récit pose comme anthropomorphes et qui jouent un rôle dans la diégèse. » « Dans un récit, chaque personnage est un système formé d’éléments en interaction, lui-même élément d’un autre système englobant constitué par l’ensemble des personnages. » b) le concept problématique de personnage : quelques représentations (Fabre, 1990 – Tauveron, 1995)
2.2) LE SYSTEME DES PERSONNAGES a) notion de fonctions et de sphères d’action les fonctions : selon Propp, la plupart des contes merveilleux possèdent la même structure, structure définie par un nombre limité de fonctions (31), se présentant dans un ordre défini: éloignement (un des membres de la famille s’éloigne de la maison) interdiction (le héros se fait signifier une interdiction) /variantes :ordre, proposition transgression interrogation (l’agresseur essaie d’obtenir des renseignements sur sa victime) / ou inversion. Information etc.
l’insertion des personnages dans le cours de l’action les sphères d’action : Propp répartit ensuite ces fonctions entre les personnages en leur attribuant respectivement des sphères d’action. Il définit ainsi la sphère d’action de l’agresseur, celle du donateur, celle de l’auxiliaire, celle de la princesse et de son père, celle du mandateur, celle du héros et celle du faux-héros. l’insertion des personnages dans le cours de l’action L’agresseur se montre deux fois dans le courant de l’action Le donateur est rencontré par hasard, la plupart du temps dans la forêt, ou dans un champ, sur une route, dans la rue. L’auxiliaire magique est introduit en tant que don. Le mandateur, le héros, le faux héros, la princesse, le père, font partie de la situation initiale. « On peut considérer cette distribution comme la norme du conte ».
b) modélisation de Greimas : le schéma actantiel (Sémantique structurale, 1966) Greimas reprend le schéma syntaxique classique : sujet verbe objet Le schéma actantiel devient alors le suivant : Destinateur objet destinataire Adjuvant sujet opposant quelques problèmes identifiés : la distribution en camps et la polarisation des personnages
2.3) LA SEQUENTIALITE Paul Larivaille s’emploie à réduire le schéma des 31 fonctions à une série de 5 séquences : Le modèle quinaire Ce schéma décrit un processus dynamique de transformation, qui part d’un état initial d’équilibre pour aboutir à un état final transformé. 1) état initial / équilibre 2) transformation :processus dynamique - élément déclencheur , action, sanction 3) état final / équilibre
2.4) LES GRAMMAIRES DU RECIT : LE PROGRAMME NARRATIF Les modèles de compréhension proposés par les grammairiens du récit (Mandler, 1981-1982) offrent des outils permettant de dépasser la compétence narrative minimale. L’intrigue est alors appréhendée par l’identification du protagoniste, du problème qu’il rencontre, de sa réponse psychologique, de son but et de son plan, de sa tentative pour atteindre le but et de l’issue de cette tentative.
2.5) FICTION ET NARRATION Genette (1983) propose une tripartition qui distingue : histoire (appelée ailleurs fiction ou diégèse) = les événements dénotés narration = l’énonciation du récit < la manière dont les événements sont racontés > récit = le produit, syntaxique et sémantique, de l’acte narratif. modèle d’analyse de Genette (Nouveau discours du récit, Paris, 1983), synthétisé par O. Ducrot dans son Dictionnaire des sciences du langage
2.6) CONCLUSION Références bibliographiques : Littérature 1 et 2 TAUVERON C. Lire la littérature à l’école Hatier Pédagogie, 2002 TAUVERON C. Le personnage, une clef pour la didactique du récit à l’école élémentaire, Delachaux Niestlé, 1995 LARTIGUE Rosine Vers la lecture littéraire au cycle 3 CRDP de Créteil FABRE Michel Projets narratifs cycles I et II, CRDP Basse-Normandie GENETTE Gérard, Figures, Seuil, 1966, 1969, 1972 Repères n°21 Diversité narrative, dir. Yves Reuter et Catherine Tauveron, INRP 2000 Article de Calame-Gippet et Marcoin D. , « Des dispositifs didactiques et pédagogiques pour construire la lecture littéraire à l’école » in Comprendre et interpréter les textes littéraires à l’école, Repères n°19, Paris INRP