LE DEVELOPPEMENT DURABLE Du concept à l’action
1ère partie le développement durable : un terme à la mode mais une notion encore floue
Le développement durable, pourquoi ? Parce que si l’ensemble de la population mondiale adoptait le mode de vie d’un Français, il faudrait plus que doubler notre Planète pour répondre à nos besoins (en eau, en pétrole, en surfaces agricoles…). Parce que la croissance mondiale ne peut être infinie dans un espace limité par nature. Parce que la Terre ne supportera pas un développement identique, dans des pays très peuplés comme la Chine et l’Inde, pour ne citer que ceux là. Parce que le mode de développement actuel est dès lors de plus en plus inégalitaire et exacerbe les violences que ce soit dans les quartiers ou entre les pays riches et pauvres.
Le développement durable : Historique - 1968 : Le club de Rome lance les premières réflexions sur les limites de la croissance. 1972 : La conférence de l’ONU à Stockholm : on parle d’éco-développement. 1987 : Le rapport de l’ONU « Notre avenir à tous » définit le développement durable (développement soutenable). 1992 : La conférence de l’ONU à Rio énonce 27 principes pour qu’un développement soit durable et propose un programme d’actions pour le XXIème siècle : Agenda 21 2002 : La conférence de l’ONU à Johannesburg réaffirme l’importance du développement durable et d’associer les populations aux décisions.
Le développement durable, c’est donc : Dans le rapport Bruntland de 1987, la première définition qui est donnée est la suivante : « c’est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Autrement dit : il s’agit de conjuguer la nécessité d’une économie efficace et l’impératif de la préservation de l’environnement et des ressources naturelles (eau, sols…), dans un objectif de mieux être et d’un partage plus équitable des biens et des richesses. La composante sociale et l’épanouissement de l’individu sont au cœur des préoccupations : C’est le premier principe de la déclaration de Rio : « Les êtres humains ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature ».
Le développement durable, c’est aussi : Renforcer la solidarité. Envisager le développement économique sur le long terme en respectant les droits de l’homme et l’environnement. Former, informer et responsabiliser la population, pour l’associer aux projets. Utiliser les ressources naturelles de manière rationnelle et préserver l’environnement. Favoriser le développement local et la coopération avec les autres territoires : penser global et agir local.
Le développement durable : une prise de conscience Quelle que soit l’activité que l’on mène, celle-ci se fait sur un territoire commun à tous. De ce fait, nos activités se complètent ou se percutent. Elles ont des conséquences sur notre espace. Il faut donc redonner de la cohérence à toutes ces activités pour les rendre durables et soutenables sur le plan éthique. Si les principes du développement durable sont internationaux, il ne peut se concrétiser qu’en étant décliné à l’échelle locale : L’engagement des collectivités locales est donc nécessaire pour toucher la population. L’implication de tous est donc un enjeu majeur
2 exemples pour illustrer ce concept : - Les déplacements - Le logement
Les déplacements Environnement Social Economie Problématique : - Émission de gaz à effet de serre par les véhicules Prélèvement de ressources fossiles (le pétrole) qui s’épuisent Social Problématique : - Le manque de mobilité : 1er frein à l’insertion des personnes sans emploi Isolement croissant des personnes âgées du fait du manque de mobilité Economie Problématique : - La voiture : 2ème poste de dépense des ménages avant la nourriture La voiture : 1ère cause de sur- endettement des ménages moyens
Le logement Social Environnement Economie Problématique : - lien entre coût du logement et lieu d’implantation lien entre résidence et déplacements insertion professionnelle sur les métiers du bâtiment incidence du comportement sur la consommation d’énergie Environnement Problématique : - mitage du territoire départemental consommation énergétique production de déchets de construction Economie Problématique : - logement premier poste de dépenses des ménages prix élevé de l’immobilier sur les villes et sur le littoral (et sur les îles) métiers du bâtiment en recherche de main d’œuvre
2ème partie L’agenda 21 du Conseil général : un programme d’actions pour mettre en œuvre un développement durable
L’agenda 21 : définition et objectifs « Agenda » en anglais signifie : programme d’actions Agenda 21 : programme d’actions pour le XXIème siècle. Ce terme trouve son origine à Rio lors de la conférence des Nations Unies de 1992 qui s’est penchée sur la question du développement durable. L’agenda 21 du Conseil général est un programme d’actions qui définit les grands axes stratégiques et les objectifs que se donne le Conseil général pour intégrer les principes du développement durable dans ces actions et dans son fonctionnement. Le premier agenda 21 du Conseil général s’étale sur les années 2006 à 2009.
Le Conseil général du Finistère des compétences transférées par l’État: solidarité (insertion, personnes âgées, personnes handicapées, enfance), routes départementales, collèges, services incendie, lecture publique, logement social. des missions spécifiques sur la promotion touristique, la promotion de la musique et la danse, la protection des espaces naturels, les archives départementales, l’élaboration du plan départemental d’élimination des déchets. des implications volontaristes en faveur d’un développement équilibré du Finistère: économie, enseignement supérieur, recherche, aménagement du territoire, développement culturel, sport, coopération intercommunale. 54 conseillers généraux, 3000 agents , 850 Millions d’€ de budget, pour un département de 860 000 habitants .
L’agenda 21 du Conseil général Septembre 2003 : Engagement dans l’élaboration d’un agenda 21 Janvier 2004 : Sensibilisation et Formation des élus et des services. Juin 2004 : lancement du diagnostic du territoire et des politiques du Conseil général au regard du développement durable Février 2005 : Consultation des partenaires et de la population. Avril - juin 2005 : Définition puis vote du cadre stratégique Septembre 2005 : Élaboration des objectifs déclinant le cadre stratégique de l’agenda 21 par les élus et la direction Janvier 2006 : Élaboration des premières propositions d’actions illustrant la mise en œuvre des objectifs de l’agenda 21 Mai - juin 2006 : Consultation des partenaires et de la population. 6 juillet 2006 : vote du 1er agenda 21 du Conseil général du Finistère: 120 propositions (50 actions, 72 chantiers)
3ème partie La traduction concrète de l’agenda 21 : Qu’est ce que cela change dans le fonctionnement du Conseil général ?
ce que cela change: Structuration d’un projet stratégique pour l’institution (l’Agenda 21), Adaptation de l’organisation au cadre stratégique de l’agenda 21 (réorganisation des services en cours), Renforcement de la transversalité et de la cohérence des politiques conduites (traitement par objectif), Évolution de l’ensemble des politiques (entre 2006 et 2009), Approche territoriale des politiques pour une contractualisation avec les collectivités autour de projets, Développement des partenariats avec les associations sous la forme de conventions d’objectifs.
4ème partie La traduction concrète de l’agenda 21 : Illustrations de la mise en œuvre des principes du développement durable
Les déplacements : rappel des problématiques Environnement Problématique : - Émission de gaz à effet de serre par les véhicules Prélèvement de ressources fossiles (le pétrole) qui s’épuisent Social Problématique : - Le manque de mobilité : 1er frein à l’insertion des personnes sans emploi Isolement croissant des personnes âgées du fait du manque de mobilité Economie Problématique : - La voiture : 2ème poste de dépense des ménages avant la nourriture La voiture : 1ère cause de sur- endettement des ménages moyens
Les déplacements : les premières actions Environnement Conséquences : réduction des gaz à effet de serre, moins de prélèvement sur la ressource Social Conséquences : amélioration de la mobilité des publics en difficulté dans ce domaine, amélioration de la sécurité, Actions concrètes : Mise en place d’un tarif unique à 2 € sur l’ensemble des lignes financées par le Conseil général Aménagement et sécurisation des aires de co-voiturage et création d’un site Internet, Expérimentation en cours pour accéder au site co-voiturage via les CDAS Sensibilisation des personnels sociaux à cette solution Economie Conséquences : - solution pour la réduction des coûts des ménages amélioration de l’efficacité économique du transport pour le co-voiturage
Le logement : rappel des problématiques Social Problématique : -lien entre coût du logement et lieu d’implantation lien entre résidence et déplacements insertion professionnelle sur les métiers du bâtiment incidence du comportement sur la consommation d’énergie Environnement Problématique : - mitage du territoire départemental consommation énergétique production de déchets de construction Economie Problématique : - logement premier poste de dépenses des ménages prix élevé de l’immobilier sur les villes et sur le littoral métiers du bâtiment en recherche de main d’œuvre
Le logement : les premières actions Environnement Conséquences : meilleure gestion des déchets, meilleure occupation du sol efficacité énergétique, réduction des GES, Social Conséquences : Insertion professionnelle, sensibilisation aux conso d’énergie, réduction des factures énergétiques, réduction des déplacements, Actions concrètes : Application des normes HQE, Guide de gestion des déchets du BTP, Intégration de clauses « emploi- insertion » dans les marchés du CG, Thématique « énergie » dans un service, Création d’une direction " aménagement" Participation à l’établissement public foncier régional en projet, Economie Conséquences : Solution de main d’œuvre pour les secteurs en tension, Émergence de filières de valorisation des déchets,
Et la suite…… Mettre en œuvre l’Agenda 21 tel que prévu (calendrier et objectifs), Convaincre le plus possible d’autres acteurs finistériens (collectivités, organismes, entreprises, associations) de s’engager dans une telle démarche, Sensibiliser les Finistériens pour une mobilisation dans la mise en œuvre de ce concept, Et …préparer un second Agenda 21 à partir de 2009,