Attention aux consignes pour choisir les documents ou les menus Les ports de France par Joseph Vernet. Travail de recherche sur l’économie portuaire avec le site du musée de la marine. Adresse : http://www.musee-marine.fr/site/fr/expo_virtuelle_joseph_vernet Pour chaque tableau, vous avez accès à plusieurs entrées : - L’analyse picturale, sonore ou animée, - l’explication par Vernet lui-même sur ses intentions, - un article documentaire. Attention aux consignes pour choisir les documents ou les menus sujet de paragraphe : Montrer le dynamisme des ports français à l’aide des renseignements obtenus. Vous évoquerez les métiers qui profitent de cette économie portuaire florissante. Cliquez sur les ports pour commencer Dieppe La Rochelle Rochefort Bayonne Marseille
Marseille, 1754 D’après l’analyse picturale animée, que trouve-t-on à l’avant-plan? D’après l’explication de l’auteur, que veut-il montrer? D’après l’analyse documentaire, Marseille était-il un port important? Comment cela se voit-il dans le tableau? Fiche de travail début
DES HOMMES ET DES MÉTIERS Devant le quai, un navire débarque du blé DES HOMMES ET DES MÉTIERS Devant le quai, un navire débarque du blé. La Provence, faible productrice de céréales, importait le blé du sud de l'Italie et du Levant. Ce commerce, lucratif mais aléatoire, restait l'exclusivité de grandes compagnies, ou de puissants négociants, tels les fameux Borély. Près du bateau, un homme crible le grain. Il appartient à la corporation des "grabeleurs-jurés", chargés par la ville du triage des produits pouvant contenir des impuretés. Vernet a représenté d'autres métiers particuliers au port de Marseille, tel, par exemple, les peseurs. Ces derniers, placés sous la protection royale, avaient le droit de porter l'épée. Nous voyons l'un d'eux, en veste rouge, officier près d'une chèvre à trois pieds, dans la partie gauche. Les portefaix, également nommés "gagne-deniers", qui vont tous pieds nus, détenaient le privilège du transport des marchandises embarquées ou débarquées. Vernet s'est amusé à détailler les différents moyens de levage et de portage, notamment les jougs. Vers le centre, un homme prend des notes dans un petit livre. Il porte des vêtements de bourgeois, relativement austères. Peut-être s'agit-il d'un représentant de l'une de ces familles protestantes, souvent originaires du nord de la Provence, qui feront fortune dans le commerce au cours de la seconde moitié du siècle. Un peu plus à gauche, un homme, vêtu de noir, mais portant manches de dentelles, surveille le marquage d'un ballot. A droite du groupe de turcs, un autre homme, vêtu de façon similaire, vérifie les attaches d'un paquet de toile. Ces deux hommes pourraient être des membres de la chambre de commerce, laquelle jouait le rôle d'intermédiaire entre le pouvoir royal et les Echelles. Derrière les orientaux, un homme passe, qui porte un thon sous son bras. La corporation des pêcheurs comptait alors deux cent soixante quatre bateaux et deux mille hommes, qui détenaient le privilège des madragues de l'Estaque et de Morgiou. . UN PORT DE COMMERCE INTERNATIONAL Bien qu'ayant perdu sa prépondérance militaire, Marseille n'en demeure pas moins le premier port de commerce de France. La quantité de navires amarrés n'est sans doute guère exagérée par Vernet ; certaines années, il transitait dans le port jusqu'à deux mille bateaux de commerce. Et ce sont bien les différentes activités d'un port commercial que le peintre a concentrées, sur ce quai originellement large de huit mètres. La douzaine d'orientaux qui, apparemment, portent tous des costumes turcs, semblables à ceux dessinés par Jean-Etienne Liotard (1702 – 1789) lors de son voyage à Constantinople au cours de la décennie précédente est facilement repérable sur le quai du port. Marseille entretenait d'excellents rapports avec la Sublime Porte, et détenait le monopole du trafic avec les pays sous domination ottomane, de l'Egypte à la Grèce. Marseille commerçait également avec les Echelles de Barbarie, c'est-à-dire la Lybie et l'Afrique du Nord, avec l'Italie et avec l'Espagne. On appelait Echelles les villes escales où l'on posait une échelle pour débarquer. Hors de la Méditerranée, les bateaux marseillais s'aventuraient jusqu'aux Antilles Marseille Fiche de travail début
Bayonne, 1760 Quelle est la fonction du bâtiment au premier plan selon l’analyse de l’auteur ? Fiche de travail début
La Rochelle, 1762 D’après l’analyse picturale animée : Que trouve-t-on au croisement des deux axes ? D’après l’analyse documentaire, pourquoi ce tableau « ment-il » ? Fiche de travail début
Rochefort, 1762 D’après l’analyse picturale animée, quel bâtiment forme la grande perspective ? D’après l’explication de l’auteur, qu’y a-t-il au premier plan ? D’où est peint le tableau d’après son titre ? Qu’y a-t-il dans ce « magasin » ? D’après l’analyse documentaire, quelle est la fonction première de Rochefort ? Fiche de travail début
Dieppe, 1765 D’après l’explication de l’auteur et l’analyse documentaire, quelle est l’activité principale du port de Dieppe ? Fiche de travail début
Marseille Zooms de l’analyse animée Analyse de l’auteur Fiche de travail début
Analyse de l’auteur Bayonne Fiche de travail début
Rochefort UNE ŒUVRE DE PROPAGANDE Ce tableau nous ment ! En effet, le vieux port de La Rochelle qui date du 17e siècle souffre d’envasements réguliers et ne peut accueillir autant de gros navires. La Chambre de Commerce s’efforce de remédier à ce problème en inventant toutes sortes de solutions au financement difficile. A l’époque de Vernet, le port est peu à peu abandonné par les bâtiments les plus importants, obligés de mouiller en rade. Pour le peintre cependant, il ne peut être question de représenter un bassin à moitié vide ! La série des Ports de France doit proposer une image idéalisée de la France maritime. Il choisit donc de peindre l’activité intense d’un port de commerce tourné vers les colonies. La Rochelle Fiche de travail début
Dieppe Analyse de l’auteur Dossier documentaire LA PÊCHE, PREMIERE ACTIVITÉ DU PORT Quelques navires de commerce sont à quai, certains ont débarqué leurs cargaisons. Transportés dans des hottes ou dans des brouettes, de nombreuses variétés de poissons s’étalent : un homme porte d’immenses raies, un autre une lotte. Quant aux harengs, « les enfants de Dieppe », ils ne sont pas représentés car nous sommes en septembre ; la saison n’a pas commencé. Sur le quai, les poissonnières font l’article à leurs étals. Un groupe de marins examine ses filets après la pêche. A l’extrême gauche se tient un marchand d’huîtres ; les parcs étaient abondants dans la rade même. Sur la rive opposée un pêcheur de crevettes relève ses filets. DENTELLES ET IVOIRE : UN ARTISANAT REPUTÉ Célèbre pour la qualité de son artisanat, Vernet n’a pas manqué d’illustrer cet aspect de la ville qui fait sa richesse et sa fierté. Une femme est assise, son carreau de dentellière sur les genoux. Elle rappelle que cette activité occupait alors 4000 dentellières. Les dentelles de Dieppe ressemblent beaucoup à celles de Valenciennes. Trois femmes élégantes entourent un colporteur qui leur propose des statuettes religieuses. Il s’agit peut être de plâtre ou d’ivoire puisque depuis le XVIe siècle, des centaines d’ouvriers sculpteurs travaillent l’ivoire à Dieppe. Dieppe Fiche de travail début