L’ Obésité & les Adolescents

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Transcription de la présentation:

L’ Obésité & les Adolescents Un problème préoccupant

Définitions Obésité de type 1 : IMC entre 25 et 30 ( > au 97ème percentile) Obésité de type 2 : IMC > 30 Pascale Santana - 12/2005

Quelques données épidémiologiques Obésité des enfants de 5 à 16 ans en France : 16% (= 2 M) en 2000 / 10% en 1995. Soit un enfant sur 6, mais un sur 4 dans 25 ans Chiffre en augmentation constante. Cette augmentation est plus marquée chez les enfants que chez les adultes : 9% en 2000 / 6% en 1980. 30% de jeunes obèses dans le monde occidental Augmentation constatée en Chine , et au Brésil Pascale Santana - 12/2005

Les conséquences psychologiques Mauvaise estime de soi, avec des troubles anxieux, voire dépressifs Effet discriminatoire : l’adolescent obèse est montré du doigt Mauvaise insertion puis évolution sociale Pascale Santana - 12/2005

Les conséquences somatiques Morphologiques : gynécomastie, enfouissement de la verge, vergetures Chez les adolescentes, troubles endocriniens liés à l’hyperinsulinisme : puberté précoce ou aménorrhée Cardio-vasculaires, diabète de type 2 pathologies ostéo-articulaires, respiratoires (asthme, apnée du sommeil) 8% des jeunes aux USA ont un prédiabète,0,5% un D2 authentique Pascale Santana - 12/2005

Risques à court terme Complications somatiques Orthopédiques (genu valgum, hanche Rachis genou) Respiratoires (effort endurance, apnées du sommeil, asthme) Métaboliques (insulinoresistance, hyperlipidémie, hypertension, DT2) Endocriniennes (adipogynécomastie, pseudo micropénis,hirsutisme, troubles des règles) Cutanées (vergétures, acnée sévère, mycoses …) Retentissement psycho-social stigmatisation handicap/ sport exclusion des jeux achats vêtements depression performance scolaire

Les conséquences à long terme L’obésité de l’adolescent persiste dans 50 à 70% des cas à l’age adulte. Risque de surmortalité de 50 à 80%,surtout cardiovasculaire (diabète de type 2, syndrome métabolique) De même pour les pathologies respiratoires Et les problèmes ostéo-articulaires Un jeune adulte obèse a une espérance de vie diminuée de 13ans Pascale Santana - 12/2005

Les facteurs de risque Héréditaires : surpoids ou obésité chez un des 2 parents. (90%) Rebond d’adiposité précoce à l’age de 3 ans Surpoids à la naissance Évènements perturbateurs de la petite enfance Sociétaires : comportement alimentaire, sédentarité, station prolongée devant écran Diminution de l’activité physique Bas niveau socio-économique Pascale Santana - 12/2005

Pascale Santana - 12/2005

Rebond précoce d’adiposité Detectable à 2 – 3 ans (entrée en maternelle)

Cas clinique Mme B. vient en consultation, accompagnée de son fils Nicolas, 15 ans, renfrogné. Elle même est obèse, hypertendue… Nicolas a… un panaris du gros orteil droit. Il pèse 90kgs pour 1m70 ( IMC : 31,83), a des vergetures. Cet adolescent est renfermé, ne sort pas, a une scolarité perturbée (absentéisme), et est en 4ème. Quel problème allez-vous aborder, en plus du panaris ? Et comment ? Pascale Santana - 12/2005

Conseils pratiques Un bilan biologique peut-il être demandé ? Comment suggérer une enquête alimentaire ? Mais, cette analyse nous donnera-t-elle tous les éléments pour agir ? Que faut-il demander ? Il faut fixer un autre rendez-vous. Dans quel délai ? Pascale Santana - 12/2005

La suite du cas clinique Nicolas revient 8 jours plus tard avec ses résultats : ils sont normaux. Et son CARNET DE SANTE. Ceci vous permet de réaliser sa courbe de corpulence, en lui donnant des explications simples. Seul, il peut parler plus librement. Son obésité le gêne physiquement et psychologiquement : il ne fait plus de sport Chez lui , il reste devant l’ ordinateur. Le « frigo », toujours plein , lui donne un accès facile aux aliments. Sa mère rentre tard. Il n’a jamais connu son père. Un arbre généalogique ne peut être conçu que partiellement. Pascale Santana - 12/2005

La prise en charge diététique Elle nécessite d’abord l’adhésion du patient, suivant un véritable « contrat ». Le changement des habitudes alimentaires nécessite la participation et l’éducation de l’entourage : aide d’une diététicienne ici. Le régime doit être acceptable par l’adolescent : modification progressive,en fonction de ses activités, de sa vie sociale,de son age,de ses besoins de croissance. Obtenir un changement durable Pascale Santana - 12/2005

Le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge diététique Quoi manger Découverte d’autres aliments Le calcul des calories est inutile Attention aux leurres (boissons sucrées, aliments denses: les friandises) Quand manger 3 repas par jour: moment privilégié d’échanges (20 à 60% des ados ne prennent pas de PD) A heures régulières,pas de collation, moins de grignotage Pas devant la TV!(15% de calories en +) En quelle quantité Respect des signes de faim, de satiété La connaissance des habitudes alimentaires familiales permet de corriger les erreurs éventuelles Pascale Santana - 12/2005

Le soutien psychologique La prise alimentaire correspond parfois à une compulsion, liée à un stress. Un régime restrictif amène aussi à des grignotages compulsifs et culpabilisants. Enfin, il convient d’aider l’entourage. Comme dans toute autre pathologie, la rechute est possible. Pascale Santana - 12/2005

Reprise d’une activité physique Diminuer les activités sédentaires à 2h/jour (TV, jeux vidéos, internet) Marcher plus(30à 60mn/j), monter des escaliers, Reprendre un sport : la natation, ou autre… Plus l’adolescent se sentira mieux dans son corps, plus il reprendra goût à la vie sociale Pascale Santana - 12/2005

Conclusion du cas clinique Nicolas a perdu du poids, mais son IMC reste à 24. Il a repris une scolarité normale Il se destine à l’élevage des animaux à la campagne … Pascale Santana - 12/2005

Les actions nationales de prévention Le PNNS : sensibilisation des médecins généralistes aux problèmes nutritionnels. Le programme EPODE (Ensemble Prévenons l’Obésité des Enfants), a été lancé début Janvier 2004 dans 10 villes pilotes. Aides financières aux associations sportives ayant des projets en faveur des adolescents. Un week-end dédié au « sport en famille ». Découvertes des saveurs à l’école primaire. Création des « maisons de l’adolescent ». Interdiction des distributeurs de sodas dans les établissements scolaires. Obligation aux industriels de détailler la composition des aliments Pas de publicité pour des produits de  « grignotage » aux heures de grande écoute télévisuelle Pascale Santana - 12/2005

Points clés du PNNS Augmenter la consommation de fruits & légumes, de calcium, de glucides Réduire les apports lipidiques et l’alcool Réduire le cholestérol, la TA, l’obésité Promouvoir l’activité physique Promouvoir l’allaitement maternel Prévenir la dénutrition, les carences vitaminiques, minérales et en Fer Pascale Santana - 12/2005

Pascale Santana - 12/2005

Conclusions Prévenir est plus facile que guérir! Diagnostiquer précocement l’obésité grâce à la courbe de corpulence L’obésité des adolescents est plurifactorielle Mais résulte surtout du déséquilibre de la balance énergétique: plus d’apport et moins de consommation Sa prise en charge est donc pluridisciplinaire Pascale Santana - 12/2005

Bibliographie ANAES : prise en charge de l’obésité de l’enfant et de l’adolescent (Sept 2003) INSERM 2000 : Obésité, dépistage et prévention chez l’enfant & l’adolescent BEH 29/4/03 : la surveillance nutritionnelle en France A.Basedevant : « traitement de l’obésité » (archives de pédiatrie 2004,625-627) Pascale Santana - 12/2005