Dr Jean-Luc DUPONCHEL – DSPE/ARS Paca La bactérie Legionella, la légionellose et la prévention du risque lié aux légionelles Dr Jean-Luc DUPONCHEL – DSPE/ARS Paca Journée d ’information «Risque Légionelle » Aix en Provence 02 décembre 2010 1 1
L’agent pathogène : la légionelle Bactérie aérobie d’origine hydrique Conditions de développement : Température - prolifération entre 25° et 42°, maximale autour de 37°C - croissance stoppée à partir de 50°C, destruction si T° plus élevée Stagnation Tartre La maladie : la légionellose 2 à 10 jours après l’exposition, syndrome pseudo grippal infection aiguë pulmonaire grave. Létalité = 10% à 20% selon les séries Transmission = inhalation micro gouttelettes Pas de transmission inter humaine A ce jour, pas de cas de légionellose lié à une ingestion d’eau contaminée Maladie à déclaration obligatoire 1976 / hotel Bellevue à Philadelphie . Convention US Legion 21 juillet 1976. 182 cas parmi les « legionnaires » (dont 29 DC) et 32 cas (dont 5 DC) chez des personnes ayant eu à marcher dans la rue où était situé l ’hôtel. Découverte de la bactérie en dec 1976 ! La climatisation de l ’hôtel a été suspectée mais la source de contamination n ’a jamais été retrouvée 49 espèces et 64 sérogroupes : Chez l’homme 19 espèces isolées, dont Lp = 98% des cas et Lp1 = 90 % des cas 2 2
Le diagnostic biologique - Isolement Legionella (mise en culture) dans prélèvements pulmonaires (3 à 10 jours) Recherche d'antigènes urinaires de Legionella : rapidité (uniquement pour le sérotype le plus courant Lp1) - L’examen direct de prélèvements pulmonaires par immunofluorescence directe (diagnostic rapide). - Sérologie (réponse tardive qui explore cinétique de la contamination) - A l ’avenir : détection par amplification génomique (PCR)
Installations à risque : Contamination humaine = Conjugaison de 3 phénomènes Contamination de l’eau par des Legionella pathogènes (notamment Legionella pneumophilla) Aérosolisation sous forme de gouttelettes de moins de 5µm Exposition de personnes Installations à risque : Réseaux d’eau chaude sanitaire (ECS) Tour aéro réfrigérante (TAR) voie humide Dispositifs de traitements respiratoires par aérosols … 4 4
Facteurs intervenant dans la transmission et la survenue de la maladie Concentration de légionelles au niveau de la source d’exposition : - dose infectante pour l’homme non clairement définie - seuil de 103 UFC/l risque plus important - concentration dans l’eau très fluctuante Durée d’exposition à la source Facteurs individuels de l’hôte ++++ (tabagisme, corticothérapie, immunodépression, diabète, antécédents particuliers comme la silicose …) Virulence des souches : déterminants mal connus 5
Maladie à déclaration obligatoire, à la réception du signalement : Le rôle de l’ARS Maladie à déclaration obligatoire, à la réception du signalement : Enquête épidémiologique pour reconstituer le parcours du malade durant la période de contamination probable. Identification des sources potentielles d’exposition puis enquête environnementale sur celles-ci (lien notamment avec la DREAL en ce qui concerne les TARH). Recherche pour rattacher le cas investigué à la survenue d’autres cas (exclure un cas groupé) : BDD géographique, signalement centralisé (InVS), signalement BDD européenne. Information des responsables des sources potentielles d’exposition et éventuellement sécurisation des installations. Et parfois communication et gestion de crise (notamment quand identification de cas groupés)… 6
La légionellose est de mieux en mieux diagnostiquée mais « La légionellose est de mieux en mieux diagnostiquée mais « ? » sur l’exhaustivité 7 7
Taux d’incidence par sexe et par classes d’âge des cas de légionellose survenus en France métropolitaine, 1998-2009 (InVS) 8 8
Je vous remercie pour votre attention 9