Les antalgiques I. Définition Se dit d'un médicament utilisé dans la lutte contre la douleur. Il existe plusieurs sortes d'antalgiques qui sont dispensés en fonction du type de douleurs rencontrées. OMS a classé en trois paliers : Palier I : Antalgiques périphériques (pour les douleurs légères à moyennes) Palier II : Antalgiques centraux faibles (pour les douleurs moyennes à intenses) Palier III : Antalgiques centraux forts ( pour les douleurs très intenses voire rebelles)
Les antalgiques
II. Les différentes classes d'antalgiques Les antalgiques II. Les différentes classes d'antalgiques 1°/ Les antalgiques périphériques (palier I) On peut les qualifier d'usuels. En effet , ils sont utilisés dans le traitement des douleurs légères à moyennes. Plusieurs familles de médicaments sont utilisés comme antalgiques périphériques. Les AINS Ils sont utilisés soit en complément d'un traitement antalgique simple soit seul car ils ont une action anti-inflammatoire et anti pyrétique associées.(Tab I) b)Les non morphiniques Ce sont les traitements antalgiques simples souvent couplés à une action anti-pyrétique.(Tab II)
Surdosage au paracétamol Les antalgiques Surdosage au paracétamol Le surdosage en paracétamol arrive trop fréquemment. Dans les premières 24 heures les signes suivants en cas d'excès: · nausées, vomissements · anorexie · pâleur · douleurs abdominales · risque de cytolyse hépatique plus ou moins importante selon la quantité absorbée ( risque augmenté >10 g) Antidote: Fluimicil ( mucolytique )
Posologie de Paracétamol Les antalgiques Posologie de Paracétamol Chez l’enfant : 60 mg/kg/24 heures en 4 prises espacées de 6 heures soit 15 mg/kg par prise toutes les 6 heures Chez l’adulte et enfant > 15 ans : 500 mg à 1 g X 1 à 4 fois / 24 heures en 4 prises espacées de 6 heures (minimum 4 h) Les suppositoires 1000 mg : A. et E. > 15 ans: 1 suppo x 1 à 3 fois / 24 h
Les antalgiques 2°/ Les antalgiques centraux faibles (palier II) Ces antalgiques opiacés faibles sont souvent associés à d'autres substances. Leur action est souvent couplée à celle d'un antalgique périphérique. A) La codéine (Tab III) Surdosage à la codéine Chez les toxicomanes à fortes doses. Les signes de surdosage apparaissent entraînant des conséquences plus ou moins graves. Adulte : dépression aiguë des centres respiratoires, oedème pulmonaire Somnolence, ataxie Rash cutané, prurit Enfant : Bradypnée – Myosis – convulsions - Visage bouffi - urticaire Rétention urinaire - Collapsus
Les antalgiques 3°/ Les antalgiques centraux puissants (palier III) B)Le Dextropropoxyphène (Tab IV) C) Le Tramadol (Tab V) Surdosage au tramadol Signes : myosis, vomissements, collapsus cardio-vasculaire, dépression respiratoire voire arrêt, coma, convulsions. 3°/ Les antalgiques centraux puissants (palier III) La morphine est un antalgique à effet central. Son effet est dû à son action d'activation dite agoniste des récepteurs opioïdes qui sont les récepteurs µ (mu), delta, kappa , qui se situent au niveau de la moelle épinière et au niveau supra-médullaire. Les antalgiques opioïdes sont classées selon leur action au niveau des récepteurs opioïdes: Action agoniste : les agonistes purs comme la morphine vont directement sur les récepteurs opioïdes et reproduisent tous les effets de la morphine, en augmentant les doses on peut atteindre un effet maximal.
Les antalgiques Action agoniste/antagoniste ou agoniste partiel : ils ont une efficacité limitée car ils ont un effet plafond même si l'on augmente les doses. Ils ne reproduisent pas tous les effets de la morphine et s'ils prennent la place d'un agoniste pur ils en réduisent l'effet. Action antagoniste : (la Naloxone) Ils se fixent sur un des récepteurs opioïdes mais ne l'activent pas et empêchent les agonistes d'agir. C'est donc l'antidote de la morphine en cas d'intoxication. la morphine a d’autres effets pharmacologiques qui constituent les effets indésirables à type de constipation, nausées, vomissements, dépression respiratoire ( bronchoconstriction) et un effet sédatif. La morphine est peu modifiée dans l'organisme, elle est surtout excrétée dans l'urine en nature et sous forme métabolisée. (tab VI et VII)
III. Traitements co-analgésiques Les antalgiques III. Traitements co-analgésiques 1°/ Les antidépresseurs a) actions Les antidépresseurs ont une action antalgique propre probablement centrale. b) indications B) Dans le cadre de l'analgésie , ils sont utilisés dans les algies rebelles pour traiter les dépressions réactionnelles au phénomène douloureux.
Les antalgiques Les ATD sérotoninergiques: Paroxétine (DEROXAT®), Les ATD noradrénergiques: Miansérine (ATHYMIL®), viloxazine (VIVALAN®), Les ATD mixtes ou tricycliques: Amitriptyline (Laroxyl®),imipramine (TOFRANIL®), clopramipramine (ANAFRANIL®), 2°/ Les anti-épileptiques : Carbamazépine (TEGRETOL®), Clonazépam (RIVOTRIL®), Valproate (DEPAKINE®), 3°/ Les anti-spasmodiques a) actions Les anti-spasmodique agissent au niveau des muscles lisses du tube digestif , des voies urinaires et du muscle utérin. Il existe deux famille d'anti-spasmodiques: les musculotropes et les anticholinergiques
Les antalgiques les musculotropes: Spasfon Les anticholinergiques font la différence puisqu'ils vont entraîner le ralentissement de la vidange gastrique, diminuer les sécrétions gastriques, salivaires, lacrymale, sudorale en plus de leur action de départ. Ils vont aussi permettre une résorption digestive rapide mais entraîne une inactivation hépatique partielle. b) indications Ils sont utilisés essentiellement dans les syndrome douloureux des voies digestives, urinaires, biliaires et de la sphère génitale mais aussi dans la préméditation anesthésique pour la protection des manifestations cardiaques vagales (Viscéralgine, Spasmodex, Scopolamine) les musculotropes: Spasfon
Autre antalgiques à fonction trophique Les antalgiques Autre antalgiques à fonction trophique Vitamine B12 Biphosphonate (pamidronate) diminue la lyse osseuse par leur action sur les ostéoclastes. Calcitonine: diminue la résorption osseuse