Cas clinique 3 Mathieu R, 6 ans, a présenté de l’eczéma de l’âge de 3 mois à 5 ans. Il a été nourri au sein pendant 6 mois. L’introduction du lait de vache, de l’œuf et du poisson s’est fait sans problème. A l’âge de 4 ans, lors d’un repas, il a ingéré de la viande accompagnée d’une sauce contenant entre autre de l’arachide et de la moutarde. Un bilan allergologique à l’époque avait mis en évidence une sensibilisation cutanée biologique vis à vis de l’arachide et de la moutarde (IgE spécifiques respectivement > 100 kU/l et 28.7 kU/l). Les parents de Mathieu viennent vous voir pour savoir quoi faire pour les repas à la cantine (CP).
Question 1 Quel est votre diagnostic ?
Réponse 1 Allergie à l’arachide et à la moutarde.
Question 2 Comment confirmez-vous cette suspicion ?
Réponse 2 Consultation en allergologie. Tests cutanés aux pneumallergènes et aux allergènes alimentaires. Dosage d’IgE spécifiques vis à vis de la moutarde et de l’arachide. Test de provocation orale aux deux aliments : double aveugle, confirme le diagnostic et détermine la dose déclenchante.
Question 3 Connaissez-vous les allergènes alimentaires qui croisent avec l’arachide ?
Réponse 3 Les légumineuses.
Question 4 Les parents de Mathieu s’inquiètent de l’évolution de l’allergie alimentaire à l’arachide.
Réponse 4 L’arachide : 20 % de régression à l’âge adulte.
Question 5 Quelle est votre attitude pratique pour prévenir les réactions anaphylactiques d’origine alimentaire ?
Réponse 5 1. Si le test de provocation orale est négatif : - pas de conseil particulier, - ne pas trop consommer d’arachide et de légumineuses. 2. Si le test de provocation orale est positif pour moins de 100 mg d’arachide : - projet d’accueil individualisé, - conseil d’éviction stricte.
Réponse 5 - suite 3. Si le test de provocation orale est positif pour plus de 1 g d’arachide : - projet d’accueil individualisé, - conseil d’éviction moins stricte. Dans les cas 2 et 3, trousse d’urgence : - Adrénaline, - Corticoïdes, - Beta2mimétiques, - Antihistaminiques.