Vulnérabilité des communautés de pêcheurs et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources du complexe lagunaire: Lac Nokoué-Lagune de Porto-novo Par Philippe A. LALEYE Laboratoire d’Hydrobiologie et d’Aquaculture / Faculté des Sciences Agronomiques / UAC Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Eaux continentales du Bénin 5 grands bassins fluviaux: Bassin du Niger: 120 km -Bassin de la Volta: 150 km Bassin de l’Ouémé: 510 km Bassin du Mono: 100 km Bassin du Couffo: 190 km 5 princ. groupes de lag.: 330 km² Lac Nokoué+lag.P/N: 180-200 km² Lac Ahémé: 85 km² Lag. Côtière: 30-40 km² Lag. anciennes: 15-20 km² Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Exploitation des ressources aquatiques Ce potentiel aquatique est exploité depuis des siècles par des populations concentrées principalement dans le sud du pays. La pêche occupe directement 56.876 pêcheurs et 20.000 mareyeurs (en majorité des femmes) et elle procure des emplois à environ 300.000 personnes (PRSA, 2011). La production halieutique des eaux continentales varie entre 22.000 et 40.500 tonnes (D/Pêches, 2011). Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
La plus grande production halieutique des eaux continentales provient de la pêche lagunaire (90%) suivie de loin par la pêche fluviale (10%). La production du seul complexe Lac Nokoué-Lagune de Porto-Novo représente entre 60 et 80% de la production halieutique des trois principaux départements producteurs de poissons du Sud-Bénin. Les techniques de pêche utilisées sont très diversifiées et vont des plus simples aux plus complexes. Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Engins et méthodes de pêche (1) Filet épervier Filets maillants Palangre Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Engins et méthodes de pêche (2) Carrelet (Balance à crabes) Barrages Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Engins et méthodes de pêche (3) L’une des méthodes les plus originales et très productives des lagunes du Bénin est le système d’acadja. Cette méthode occupe près des 2/3 de la superficie des 2 lagunes créant du fait de cette surcharge de sérieuses nuisances à l’environnement. Acadja Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
RESSOURCES VIVANTES I. Poissons La faune ichtyenne du complexe lagunaire Lac Nokoué-Lagune de Porto-Novo, se compose principalement d’espèces d’eau saumâtres auxquelles s’ajoutent périodiquement des espèces d’origine marine et d’eau douce. En tout 51 espèces appartenant à 46 genres et 34 familles ont été identifiées. Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
RESSOURCES VIVANTES Tilapia guineensis Sarotherodon menalotheron Hemichromis fasciatus Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
RESSOURCES VIVANTES Ethmalosa fimbriata Chrysichthys nigrodigitatus Mugil cephalus Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
RESSOURCES VIVANTES II. Les crevettes Selon les travaux de Egounlety (2005), 4 espèces de crevettes de lagune ont été identifiées: Farfantepenaeus notialis (ou crevette rose) Melicertus kerathurus (ou Crevette tigrée) Penaeus monodon (Gambas) Squilla aculeata calmani (fam. des Squillidae) Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Farfantepenaeus notialis Melicertus kerathurus RESSOURCES VIVANTES (Dégon Hansinon) Farfantepenaeus notialis Crevette rose Melicertus kerathurus Crevette tigrée (Gambas ou Dégon assou ) Penaeus monodon Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
III. Autres ressources vivantes aquatiques D’importantes ressources de macro invertébrés existent dans les deu lagunes dont les Crabes et les huîtres, tous faisant l’objet d’une exploitation intensive par les populations riveraines Huître Callinectes sp Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Menaces sur les ressources et la pêche Pression démographique Elle est plus forte dans le Sud du pays avec des densités élevées de populations variant de 430 habitants/km2 dans l’Atlantique, 860 habitants/km2 dans l’Ouémé à 8600 habitants/km2 dans le Littoral. Dans cette même zone, on trouve également une majorité vulnérable de communautés de pêcheurs-agriculteurs. Par rapport aux pêcheries de type lagunaire et/ou estuarien de l’Afrique de l’Ouest et du Golfe de Guinée, la densité de pêcheurs notamment au Sud du Bénin (117 pêcheurs au km²) est plus que 10 fois la norme autorisée de 9 à 12 pêcheurs au km². Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Menaces sur les ressources et la pêche 86% des effectifs nationaux de pêcheurs sont actifs dans 3 départements du sud (Atlantique, Ouémé et Mono). Une telle surpopulation de pêcheurs représente une surcapacité de pêche et une pression élevée sur les ressources halieutiques continentales. Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Menaces sur les ressources et la pêche Dégradation des habitats Dans le bassin de l’Ouémé, les écosystèmes aquatiques sont fragiles sinon dégradées (ensablement des lits des rivières, pollution domestique, invasion de plantes aquatiques, décomposition et encombrement par de branchages de vieux acadjas) et sont sujets aux effets du changement climatique (inondations de plus en plus fréquentes, salinisation des eaux douces durant les décrues) et aux impacts des activités agricoles et industrielles en amont (pollution) Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Menaces sur les ressources et la pêche Dégradation des habitats Dans le bassin de l’Ouémé, les écosystèmes aquatiques sont fragiles sinon dégradées (ensablement des lits des rivières, pollution domestique, invasion de plantes aquatiques, décomposition et encombrement par de branchages de vieux acadjas) et sont sujets aux effets du changement climatique (inondations de plus en plus fréquentes, salinisation des eaux douces durant les décrues) et aux impacts des activités agricoles et industrielles en amont (pollution) Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Menaces sur les ressources et la pêche Les aménagements et infrastructures liées à l’eau (barrages de retenues d’eau, barrages hydroélectriques) peuvent aussi engendrer un déficit hydrique en aggravant la situation actuelle. Alors qu’en saison sèche, le delta est composé de rivières sur 1400 ha, de lagunes sur 3 800 ha et de terres exondées sur 94 800 ha, en période de hautes eaux, plus de 100 000 ha sont inondés (Floquet et al., 2013). Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Menaces sur les ressources et la pêche Surexploitation des ressources A défaut d’une approche intégrée permettant la gestion des ressources en eau et la restauration des écosystèmes et des ressources halieutiques, la pêche continentale dans ces eaux a déjà dépassé de très loin ses capacités de production au vu de la petite taille des poissons (fretins) pêchés, du petit volume des captures et du nombre élevé de pêcheurs actifs sur les différents plans d’eau. Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Menaces sur les ressources et la pêche D’après les travaux de PADPPA (2011), la production de la pêche continentale est sur-exploitée au-delà de ses 18 000 tonnes par an représentant le Maximum Sustainable Yield (MSY). Face à ce constant, pour réduire la pression sur la pêche et la menace d’insécurité alimentaire liée au manque récurrent de poissons, la pisciculture et/ou d’autres activités génératrices de revenus se présentent comme des activités alternatives incontournablse à promouvoir pour laisser les stocks de poissons de pêche se régénérer (Ruragwa et al. 2014). Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Menaces sur les ressources et la pêche Le projet dont nous procédons aujourd’hui au lancement voudrait effectivement apporter sa part de contribution à améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques au Bénin Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources
Je vous remercie de votre attention ! Améliorer la résilience des communautés de pêcheurs continentaux et des systèmes aquatiques à la surpêche et à la dégradation des ressources