Annonce d’une maladie chronique
Une rupture définitive avec la vie d’avant Annoncer c’est cheminer avec un patient vers la connaissance qui le concerne HAS 2008 annoncer une mauvaise nouvelle
Annonce: Début d’une relation thérapeutique au long cours S’assurer d’avoir tous les éléments en faveur du diagnostic posé1 Délivrer une information claire loyale parfois progressive mais toujours cohérente et adaptée au patient, ou aux proches ( en fonction des situations)2 Délivrer dans le respect de la personne: dans un environnement adapté , patient physiquement en position de la recevoir3: éviter l’annonce au téléphone Les mots prononcés par le médecin peuvent ancrer le patient dans sa maladie: attention au retentissement possible sur le malade4 Une maladie chronique s’apprivoise dans le temps 1- examens complémentaires en notre possession2- PA, enfants, cancer 3- exemple patient rhabillé, médeciin assis…4- le aptient qui tte sa bonne santé, il prend un coup sur la tête, est fragile à ce moment là, exemple une HTA n’est pas anodine pour lui
Représentations du patient Chaque personne a sa propre représentation d’une maladie en rapport avec son histoire personnelle et sa culture La maladie marque l’imaginaire de l’homme en fonction De sa nature, de son mode de transmission, de sa sévérité de l’organe atteint et des valeurs symboliques qu’on lui attribue Le patient = monde subjectif culturel affectif, le médecin = le rationnel Le médecin: permet au patient d’exprimer sa vision de la maladie, ses peurs, ses craintes, ses questions accepte la perception de la maladie par le patient sans le juger. Le patient négocie les représentations qu’il a de la maladie et les modifications de la perception de son image de lui et celle de son avenir.
Les représentations du soignant Selon le patient, la maladie en cause, sa propre histoire.. Accueillir ses propres émotions Percevoir l’ambivalence de ses sentiments. culpabilité éventuelle identification au malade rejet … les mécanismes de défense mobilisés : évitement affrontement à l’angoisse.. = Travailler sur ses propres attitudes
Les mots ont de l’importance « Vous souffrez de » …. et non pas « Vous êtes » Le sujet ne se résume pas à sa maladie : la carte n’est pas le territoire Les patients ont des comportements, ils ne sont pas leurs comportements
Présenter le projet de soins de suite Deuil d’une bonne santé : blessure narcissique, atteinte de l’estime de soi, nécessitant une capacité de réaction et reconstruction phase de déni ou d’oubli , mécanisme de défense quasi constant des êtres humains Résumer l’entretien et présenter un projet de soins après l’annonce définit une perspective : Solutions d’adaptations l’engagement du médecin auprès du patient reconnaît le patient comme un partenaire de soins
La relation d’aide La relation d’aide, un état d’esprit général : - la prise en compte de la réalité subjective du patient, - la communication non verbale, - l’accueil des émotions, - l’aide au patient pour développer ses propres stratégies, - le respect des mécanismes de défense, - l’accompagnement : ni anticiper, ni forcer, ni éviter .
Faire reformuler le patient: L’important c’est ce qui est compris pas ce qui est dit, Ce qui est dit n’est pas ce qui est entendu par le patient « Le sens du message est donné par celui qui le reçoit » = C’est le patient qui montre la voie à suivre
Lu sur Internet par les patients http://www.viva.presse.fr/Vivre-avec-une-maladie-chronique_8423.html Antoine, soixante et un ans, asthmatique « Il ne faut pas que j’attrape froid » « Mon asthme est apparu après un gros stress. Cela fait maintenant trente ans que j’ai toujours un tube de Ventoline sur moi et une ordonnance au cas où. Je ne peux pas vivre sans. Je n’ai pas de crises sévères grâce à un traitement de fond que je prends tous les jours. Ma hantise est d’attraper froid : la catastrophe, car je fais des bronchites asthmatiformes et, dans ce cas, la Ventoline n’est plus efficace, je dois prendre des antibiotiques et de la cortisone. Je ne peux plus respirer, c’est épouvantable. Je suis littéralement K.-O. pendant plusieurs jours. Impossible de travailler, je dois rester chez moi. Une fois, il a fallu appeler le Samu. Pour le reste, le moindre effort me coûte. Je ne peux pas courir ni jouer au ballon avec mon fils, si je fais du sport je suis essoufflé tout de suite et ça me déclenche une crise. J’adore manger mais, quand je mange trop, j’ai des sifflements dans la poitrine. ..
Bibliographie utile http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/qualite_maladies_chroniques/actes.pdf : amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladie chroniques http://www.ameli.fr/l-assurance-maladie/statistiques-et-publications/la-revue-pratiques-et-organisation-des-soins/les-articles-de-la-revue/pratiques-et-organisation-des-soins-2008-n-1/pathologies-chroniques-et-poly-prescriptions.php http://www.med.univ-rennes1.fr/wkf/stock/RENNES20070904122210chonnoraAnnonce_Maladies_graves_07_.pdf http://www.maladies-chroniques.fr/ http://www.cps.ca/francais/enonces/AM/ah06-01.htm http://www.sfsp.fr/publications/fichiers/sommaireSS14.pdf Dr Isabelle Moley-Massol L'annonce de la maladie, une parole qui engage.. Relation médecin-malade, enjeux, pièges et opportunités