De la localisation résidentielle à la consommation énergétique dans le logement et par la mobilité Une approche par les modes de vie RAVALET Emmanuel TABBONE Lorris DURAND-DAUBIN Mathieu CAYLA Jean-Michel KAUFMANN Vincent Emmanuel.ravalet@epfl.ch Lorris.tabbone@epfl.ch

Sommaire 1 – Le projet de recherche 2 – Problématisation et hypothèses 3 – Méthodologie 4 – Analyses 5 - Conclusions

Suite d’une première recherche commune: 1. Le projet de recherche Partenariat de recherche entre le LaSUR et EDF R&D sur la thématique « Demande en énergie et dynamiques de la consommation » d’ECLEER (European Centre & Laboratory for Energy Efficiency Research) Suite d’une première recherche commune: état des lieux théorique sur le concept de mode de vie extraction d’une première typologie test empirique la relation entre modes de vie et consommation d’énergie des ménages

2. Problématisation et hypothèses Un contexte d’analyse de la demande de consommation énergétique Un besoin d’analyse conjointe des consommations énergétiques dans le logement et pour la mobilité Un besoin d’appréhension spécifique de la notion de mode de vie et du territoire de résidence Une discussion sur l’échelle d’analyse des consommations énergétiques, entre le logement et la personne H1 : Les modes de vie déterminent les localisations résidentielles H2 : La variable « mode de vie » apporte une information complémentaire à l’analyse des consommations énergétiques, au-delà des variables usuelles.

3. Méthodologie Enquête quantitative - Mode de Vie & Energie 2013 2191 personnes résidant en France les valeurs les caractéristiques sociodémographiques les déplacements les activités quotidiennes les gestes d’attention énergétique l’équipement du ménage le logement les consommations d’énergie

3. Méthodologie Enquête quantitative - Mode de Vie & Energie 2013 Activités quotidiennes Rythme quotidien Tâches domestiques Loisirs domestiques Travail/études Activités extérieures hebdomadaires Vacances Equipements Bâtiment Chauffage Equipements Modes de transport

3. Méthodologie Caractérisation du territoire Enrichissement de la base de données (Données BPE, Recensement, tables d’appartenance géographique…) Densités d’emplois et d’habitants, spécialisations économique et fonctionnelle, position des ménages par rapport à l’aire urbaine, aux pôles urbains, densités et nombre d’équipements primaires, secondaires et tertiaires, distances aux grands équipements (autoroutes, gares, aéroports…), caractérisation sociale des zones (catégories socio-professionnelles), revenus, taille et structures des ménages

3. Méthodologie Création de la typologie des modes de vie

3. Méthodologie Description de la typologie des modes de vie Groupe 1 (610 individus, 28,8% de l’échantillon) : les travailleurs délocalisés Vie de famille au quotidien et parents éloignés Travail Activités plutôt domo-centrées Groupe 2 (532 individus, 25,1% de l’échantillon) : les hédonistes urbaphobes Recherchent la tranquillité Peu de vie de quartier Forte appropriation du domicile Groupe 3 (516 individus, 24,4% de l’échantillon) : les casaniers Très peu d’activités en général Peu de sorties, sauf pour les courses alimentaires et promenades Aspirent à la sécurité, la conformité

3. Méthodologie Description de la typologie des modes de vie Groupe 4 (228 individus, 10,8% de l’échantillon) : les hédonistes urbaphiles Recherchent la ville dense et la proximité Quasi-totalité des activités réalisées à l’extérieur du domicile dans leur quartier Aspirent à la stimulation Groupe 5 (143 individus, 6,8% de l’échantillon) : les jeunes parents travailleurs Place du travail très importante Activités hors-travail surtout réalisées le week-end Aspirent à la réussite et au pouvoir Groupe 6 (89 individus, 4,2% de l’échantillon) : les jeunes parents bastions Activités liées à une vie de famille active Visitent des amis le week-end Motif principal de séjour/voyage est hobbies/autre

4. Analyses Consommations énergétiques dans et hors du logement selon le mode de vie

4. Analyses Création d’une typologie des territoires Groupe 1 : centre des petites villes Il s’agit des territoires plutôt centraux, avec une bonne présence des équipements de la gamme de proximité, des distances faibles au centre de l’agglomération, mais dans des villes de 2 000 à 20 000 habitants ou de 20 000 à 100 000 habitants. Groupe 2 : centre des grandes villes Les équipements de proximité sont très présents, les distances au centre de l’agglomération sont faibles, mais contrairement au groupe précédent, il s’agit ici plutôt des plus grandes agglomérations, i.e. plus de 100 000 habitants ou l’agglomération parisienne Groupe 3 : zones rurales peu équipées Le niveau d’équipement de proximité est faible, les distances au centre de l’agglomération la plus proche sont importantes et il s’agit principalement de zones rurales (et de manière moins nette des petites villes de 2 000 à 20 000 habitants. Groupe 4 : périurbains des grandes agglomérations Le niveau d’équipement est assez bon et les distances au centre des agglomérations sont importantes. Les agglomérations concernées sont les plus grandes, principalement plus de 100 000 habitants.

4. Analyses La répartition des modes de vie sur les territoires

4. Analyses Influence des modes de vie sur la consommation résiduelle au domicile selon le lieu de résidence (utilisation de covariables techniques)

4. Analyses Influence des modes de vie sur la consommation résiduelle de mobilité selon le lieu de résidence (utilisation de covariables techniques)

4. Analyses Influence des modes de vie sur la consommation résiduelle totale selon le lieu de résidence (utilisation de covariables techniques)

5. Conclusions Les personnes ne se localisent pas vraiment en cohérence avec leur mode de vie Les modes de vie sont plus reliés à des variables sociodémographiques qu’à des variables spatiales Effet de substitution ou renforcement des consommations énergétiques selon la position des personnes sur le territoire et leur mode de vie Les modes de vie sont intéressants dans l’analyse des consommations énergétiques lorsqu’ils sont combinés à une caractérisation des espaces résidentiels

5. Conclusions Le mode de vie peut-il devenir un outil d’analyse en aménagement du territoire ?

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