Observer et mesurer des petites bêtes Trucs et astuces ATTENTION ! Ce diaporama s’adresse aux adultes (enseignants et conseillers pédagogiques). Il n’est pas destiné aux élèves puisqu’il suggère des stratégies d’enseignement..

La récolte des bestioles La récolte des bestioles peut être planifiée, mais elle peut aussi être le fruit du hasard. Pour cette première bête, c’est le hasard qui l’a placée sur notre chemin. Un colibri a frappé une fenêtre de l’édifice où nous travaillons et il en est mort. En le manipulant avec des gants, nous avons pu faire des observations et prendre des mesures. Toutes les photographies ont été faites à l’aide d’un téléphone intelligent.

La récolte des bestioles (2) Dans le cas d’une récolte planifiée, il faudra prévoir des contenants pour les bestioles. Ces dernières seront remises en liberté à la fin des observations et des mesures. La seconde bête, une chenille, a été récoltée vivante et remise en liberté après la prise de photographies, les observations et fait les mesures. On remarquera que cette bestiole de couleur pâle s’observe bien sur un carton noir.

Décrire La description de l’animal devrait inclure des formes, des couleurs et des textures. Il est intéressant d’utiliser cette occasion pour enrichir le lexique des élèves. Pour ce faire, on peut prévoir une série de termes qu’on associe à chaque catégorie. Par exemple : Pour les formes : triangulaire, pointu, rond, courbe, etc. Pour les couleurs : pâle, foncé, verdâtre, tacheté de noir, etc. Pour les textures : lisse, doux, luisant, rugueux, velu, poilu, duveteux, etc.

Observer les parties de l’animal Bien qu’il soit possible de demander aux élèves d’observer et de décrire tout l’animal, il est intéressant de se concentrer sur une seule partie. Avec le colibri, on s’est attardé sur son bec. Ce bec est très mince et la langue est plus longue. La langue, c’est ce petit fil brillant et translucide qu’on voit dépasser au bout du bec. À la suite à ces observations, il est possible de s’informer sur l’alimentation de l’animal. On découvrira dans les livres et sur Internet que le colibri se nourrit du nectar des fleurs. Son long bec et sa langue lui permettent d’aspirer ce liquide tout en faisant son célèbre vol sur place.

Observer les parties de l’animal (2) Pour la chenille, nous avons porté notre attention sur les ventouses. Pour en faciliter l’observation, nous avons utilisé une pièce d’acrylique (plexiglass). Il est alors possible de photographier et même de filmer la chenille dans son déplacement (vue de dessous). Dans ce cas-ci, il serait intéressant d’attirer l’attention des élèves sur les 3 premières paires de pattes, plus petites et situées à l’avant de la bête. Ces « vraies » pattes peuvent passer inaperçues si les élèves ne sont pas attentifs. Les ventouses, quant à elles, sont plus grosses et se situent à l’arrière. Après la métamorphose, ces ventouses auront disparues et le papillon ne conservera que 6 pattes, une caractéristique importante des arthropodes.

Mesurer des longueurs Il n’est pas toujours facile de mesurer des longueurs sur une bête. Si la bête est vivante, elle bouge. Si elle est morte, on peut avoir des mesures qui varient en fonction des manipulations que l’on fait. Au primaire, il sera plus intéressant de mesurer pour avoir un ordre de grandeur et pour que les élèves puissent s’exercer à l’utilisation des différents instruments plutôt que de chercher à tout prix la précision élevée. Si possible, on mettra à la disposition des élèves différents instruments de mesure afin qu’ils puissent découvrir la stratégie la plus intéressante. Ici, nous avons travaillé avec une règle de plastique et du papier quadrillé. Pour d’autres mesures de longueur, l’utilisation d’un ruban à mesurer, de ficelles et de ruban gommé pourrait être pertinente.

Mesurer des longueurs (2) Mesurer la longueur de notre chenille n’est pas facile. En effet, elle bouge beaucoup et sa longueur varie en fonction des mouvements qu’elle fait. En prenant une photographie, il a été plus facile de faire la mesure (entre 30 et 40 mm). Nous devons toutefois nous souvenir que c’est une estimation de sa longueur, car la chenille pouvait être plus longue à certains moments.

Mesurer la masse d’une petite bestiole Au primaire, pour mesurer la masse d’une bestiole, il faut s’assurer qu’elle pèse au moins quelques grammes. Puisque le programme de mathématique du primaire précise que la mesure de la masse se fait en gramme ou en kilogramme, il faut donc s’assurer que les bestioles ne soient pas trop légères. Le colibri pesant environ 3 grammes, il est l’une des plus intéressantes petites bestioles à peser.

Mesurer la masse d’une petite bestiole (2) Pour initier les élèves à la mesure de la masse, nous recommandons l’utilisation d’une balance qui fonctionne par comparaison. Ainsi, les élèves pourront manipuler les objets et mieux « sentir » ce que représente la masse mesurée. Les balances numériques peuvent aussi être utilisées en classe si l’on veut réduire le temps des manipulations, mais les apprentissages réalisés seront différents. En effet, la masse qui s’affiche sur la balance ne permet pas de bien saisir la mesure dont il est question à moins de s’attarder à soupeser l’objet.

Mesurer la masse d’une petite bestiole (3) Lorsqu’on manipule des animaux, particulièrement ceux qui sont morts, certaines précautions doivent être prises. Dans le cas de notre colibri, nous avons utilisé des gants et nous l’avons placé dans un sac à glissière pour le peser. Étant donné que nous désirons connaître la masse de l’animal, sans celle du sac, nous avons placé un autre sac, vide, dans l’autre compartiment. Ensuite, il suffit d’ajouter des masses de 1 g, une à une, jusqu’à ce que l’équilibre se fasse (voir diapositive suivante).

1 g1 g + 1 g1 g + 1 g + 1 g = 3 g

Mesurer la masse d’une petite bestiole (4) Avec la balance numérique, la mesure de la masse se fait rapidement. Toutefois, il faut être attentif à certains détails.  Si l’objet est dans un contenant, il faut tenir compte de la masse du contenant.  Il faut toujours s’assurer qu’on a remis à zéro la balance avant la pesée. Ainsi, on pourra placer le contenant sur la balance et la remettre à zéro. La masse affichée sera alors celle de l’objet, sans celle du contenant (voir animation ci-dessus en cliquant ou en utilisant les flèches du clavier).

Mesurer la masse d’une très petite bestiole Mesurer la masse de notre chenille est beaucoup plus difficile. Avec une balance numérique précise au centième de grammes comme celle ci-dessus, c’est possible, mais ce type de balance est beaucoup trop dispendieux pour être fréquent dans les écoles primaires.

Mesurer la masse d’une très petite bestiole (2) Avec l’autre balance, notre mesure n’est pas précise. On peut le voir dans l’animation ci-dessous où il n’est pas clair si l’équilibre s’est fait avec un seul gramme ou s’il se fait entre 1 et 2 grammes (Au besoin, utiliser les flèches du clavier pour revenir sur les photos précédentes). Cette situation est toutefois très intéressante à exploiter en classe : elle permet aux élèves de découvrir que tous les instruments de mesure ont des limites quant à leur précision.

Observer les bestioles dans leur milieu naturel Finalement, l’observation de bestioles peut se faire dans leur milieu naturel. Dans ce cas, un appareil photographique ou une caméra vidéo seront utiles pour conserver des traces. Voici un exemple de prédation. Une guêpe est le prédateur et un coléoptère est la proie.

Il est maintenant temps de passer à l’action… À vos caméras, à vos instruments de mesure, à vos crayons… Prêts? Partez!!!

À propos des animaux utilisés pour la conception de ce diaporama La chenille a été remise en liberté au même endroit où elle avait été trouvée. Le colibri avait été trouvé mort. Il avait sans doute foncé dans une fenêtre. Il a été manipulé prudemment et hygiéniquement (ports de gants et utilisation d’un sac).