Mégalithes du Morbihan

Si l’on aborde les mégalithes par l’angle étymologique, on s’aperçoit que le vocable vient du grec et signifie « pierre » (lithos) et « grande » (megas). On distingue deux grandes familles de monuments mégalithes : Les architectures circonscrites, c’est la famille des mausolées. Les architectures éclatées, pierres levées isolées ou regroupées mais dans ce dernier cas, laissant assez d’espace pour circuler entre elles. Ces monuments mégalithes ont été essentiellement érigés durant la préhistoire. On en rencontre dans le monde entier. En Bretagne, et notamment dans le Morbihan, un certain nombre de sites mégalithiques ont été recensés. On peut citer, par exemple, Locmariaquer, Gavrinis et, bien sûr, les alignements de Carnac, en ce qui concerne les plus connus. Mais on découvre également, ici et là, de petits sites moins connus. Menhirs, dolmens, cromlechs, cairns, tumulus. Pierre unique ou champs de menhirs, partons à la découverte de quelques-uns des monuments mégalithiques du Morbihan.

Carnac – Alignements de Kermario Les alignements de Carnac sont des allées de près de 4000 pierres levées s’étirant sur 4 kilomètres. Nombre de légendes tentèrent d’expliquer leur présence. Parmi les plus pittoresques, celle voulant que les menhirs soient une légion romaine pétrifiée.

Carnac – Alignements de Kermario L’angle sud-ouest des alignements de Kermario est marqué par la présence d’un dolmen. Un dolmen est une sépulture constituée d’une allée couverte qui conduit à la chambre funéraire. Le dolmen de Kermario mesure huit mètres cinquante et aurait été édifié au VIème millénaire A.C.

Carnac – Alignements du Ménec Situés dans la partie la plus à l’ouest, les alignements du ménec comprennent 1099 menhirs disposés sur 11 files. La création de ces alignements de Carnac remonte au néolithique, entre le Vème et le IIème millénaire A.C. Ils représentent probablement des objets sacrés pour les hommes et les femmes de l’époque.

Carnac – Alignements du Ménec Ne dirait-on pas que ces menhirs sont disposés en cercle autour d’une pierre placée en son centre ? Et pourtant, nos yeux peuvent nous jouer des tours puisque les menhirs sont bien disposés en alignements. Attention aux effets secondaires de l’hydromel 

Locmariaquer – Grand menhir brisé d’Er-Grah Le grand menhir brisé d’Er-Grah force l’admiration pour nos ancêtres du néolithique en raison des efforts techniques qu’il leur a fallu déployer pour extraire, tailler, transporter et ériger ce menhir géant.

Locmariaquer – Grand menhir brisé d’Er-Grah Le grand menhir brisé faisait partie d’un alignement dont les archéologues ont retrouvé la trace. Dix-huit menhirs précédaient le grand menhir dont les emplacements ont été matérialisés par des pierres.

Locmariaquer – Grand menhir brisé d’Er-Grah Les maisons à l’arrière-plan et les visiteurs du site aident à prendre la mesure de la taille imposante du grand menhir. Il mesurait 20 m de hauteur, 3 m de largeur pour un poids de 280 tonnes. C’est le plus grand menhir d’Europe. Il a été extrait d’une carrière située à 10 km du site. Comment les hommes de l’époque ont-ils fait pour le transporter alors qu’il ne connaissaient pas la roue ?

Locmariaquer – Table des Marchand La table des Marchand est un dolmen recouvert d’un cairn. C’est donc un monument funéraire dont la construction remonte au IVème millénaire avant Jésus-Christ.

Locmariaquer – Table des Marchand Un allée couverte de 7 m de longueur conduit à la chambre sépulcrale polygonale. Les pierres sont gravées de symboles, ici des crosses. La dalle du plafond est un fragment d’une pierre plus grande, brisée et réutilisée dans trois monuments.

Locmariaquer – Tumulus d’Er-Grah Le tumulus d’Er-Grah est une sépulture qui abritait probablement des personnages importants au vu du matériel archéologique qui a été découvert. Construit et remanié à plusieurs reprises, il date du IVème millénaire avant Jésus-Christ.

Île de Gavrinis Le cairn situé sur l’île de Gavrinis, dans le golfe, a un diamètre de 50 m. Il renferme un dolmen dont la dalle qui couvre la chambre funéraire est une partie d’une pierre plus importante. Deux autres parties de cette pierre ont été identifiées ; l’une dans le tumulus d’Er Grah et l’autre est également la dalle couvrant la chambre funéraire de la Table des Marchand à Locmariaquer. Les gravures coïncident entre les trois parties.

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