1 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél Diagnostic comparé de la situation de l’emploi et de la formation professionnelle Établissement public sous tutelle du Ministère de l’Éducation nationale, et du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social 5 ème rencontre Céreq-DARES-RCO Nantes 16 juin 2015

2 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél Préambule : d’un CEP à l’autre…  Un CEP en réponse à un contexte de profonde crise sociale Chantier inaugural de la CPNEF-SV créée en 1993, né d’une volonté de la profession et des pouvoirs publics « d’améliorer les conditions de travail et d’emploi des professionnels intermittents du spectacle »  Le CEP du SV de 1997 se conclut par 5 recommandations : 1.Renforcer la professionnalisation des salariés 2.Renforcer les compétences de gestion des entreprises 3.Améliorer le système d’orientation et de formation continue 4.Améliorer la structuration professionnelle du secteur 5.Améliorer la visibilité sur l’économie et l’emploi  Le CEP du SV de 1997 pose des diagnostics:  une mosaïque complexe et un déficit de structuration  un marché du travail très/trop ouvert générant inégalités et paupérisation des situations individuelles  des liens formation – emploi distendus

3 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél L’actualisation du CEP : objectifs et démarche Après 20 ans d’actions en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle, CPNEF SV commande un bilan du CEP de Il s’agit de : 1.poser un diagnostic, sous forme d’état des lieux, et d’identifier les tendances de l’évolution de l’emploi et les besoins en formation professionnelle 2.repérer les enjeux actuels, persistants ou nouveaux, auxquels la profession est confrontée 3.renouveler le cadre d’intervention de la profession (formuler des recommandations) Deux approches privilégiées : 1.Capitalisation des travaux (notamment institutionnels et ceux produits par l’OPMQC-SV) 2.Production de données nouvelles (interrogation ou ré interrogation des sources statistiques) Une mise en débat des conclusions et l’élaboration des recommandations associant la diversité des acteurs impliqués dans ce champ  COPIL multipartite : 19 organisations professionnelles membres de la CPNEF SV, Ministères et institutions sociales

4 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél L’actualisation du CEP : des résultats La visibilité sur la situation emploi-formation dans le secteur s’est améliorée, mais la connaissance produite n’est pas toujours coordonnée/articulée, des lacunes à combler….un enjeu persistant de consolidation de l’expertise collective 1.La dynamique fragile du spectacle vivant 2.Instabilité, inégalités, précarité et mobilités professionnelles 3.La formation professionnelle convoquée à la sécurisation des parcours Des grandes problématiques :

5 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél La dynamique fragile du spectacle vivant BASE BPF CEREQ  Un secteur dynamique qui s’est structuré :  renouveau de la création et de la diffusion,  une forte croissance du nombre d’employeurs,  une clarification du champ,  une amélioration de la structuration professionnelle.  Une dynamique fragile, des déséquilibres structurels :  fragmentation du paysage des employeurs et disparités de situations,  fragilités financières, dépendance aux subsides publiques qui se raréfient et s’octroient selon une logique de saupoudrage,  réseau de production et de diffusion peu articulé avec la dynamique de création,  déséquilibre entre l’offre et la demande de spectacles;  opacité et hétérogénéité des territoires  Etc…

6 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél Pérenniser les entreprises pour pérenniser l’emploi BASE BPF CEREQ Des enjeux :  L’accompagnement au plus près des territoires et des entreprises  Renforcer la fonction de services aux entreprises en poursuivant la structuration de la branche  Des nouveaux modèles économiques à conforter  Anticiper le changement Des questions : Le soutien de l’activité et les politiques culturelles doivent-ils être davantage connectés aux questions sociales ? Face à l’émiettement des subventions entre les différents niveaux (Etat, régions, départements, communes, intercommunalités), comment rendre davantage visibles et opérants les financements publics et leurs usages ? Comment renforcer les dynamiques de coordination et de coopération entre les acteurs? Faut-il subventionner la création et/ou la diffusion de spectacles ?

7 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél La turbulence du marché du travail du spectacle vivant BASE BPF CEREQ  Le déséquilibre croissant entre volume d’emplois et effectifs  L’augmentation sensible du nombre de salariés et un creusement des inégalités  L’instabilité, la volatilité  La précarité Ils sont complétés par des travaux de plus en plus précis sur la pluriactivité :  Elle est généralisée  Elle est principalement externe  Elle induit de la poly activité  Des situations nuancées selon les domaines professionnels Le fonctionnement du marché du travail du spectacle vivant suscite de nombreux travaux. La métrologie du marché du travail occupe une place grandissante et très sensible (régulation, régimes de protection sociale). L’approche quantitative se stabilise via l’OPMQC SV. Des diagnostics persistent :

8 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél Le rôle de la formation professionnelle sur les parcours BASE BPF CEREQ  Une forte spécificité des organismes de formation continue du spectacle vivant : faiblesse du secteur privé, indistinction formation initiale et continue, autofinancement, durée de formation plus longue …l'appareil de FPC du SV accentue l'entrée dans le secteur  Une appréciation des effets de la FPC sur les parcours à confirmer : la part de CDDU non indemnisés avant leur formation, devenus indemnisés (annexes VIII et X) après est dérisoire la capacité à rester dans le champ n’est ni confirmée, ni contredite… seuls les techniciens connaissent une augmentation de salaire à l'issue de leur formation  L’insertion professionnelle dans le secteur du SV et les chances de s’y maintenir sont plus influencées par des variables comme l’origine socio-professionnelle et le sexe que par des variables de participation à une formation professionnelle initiale Un diagnostic persistant : Ni les formations professionnelles initiales dans leur généralité, ni les formations professionnelles continues n'offrent d'avantages décisifs en matière de protection contre les risques de discontinuité professionnelle ou de précarité

9 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél Quelle régulation du marché du travail? BASE BPF CEREQ Des enjeux : LLa sécurité de l’emploi et la qualité des emplois : Face à l’autonomie des salariés dans la gestion de leurs parcours, comment infléchir les pratiques de gestion de la main-d’œuvre des entreprises et leur responsabilité sociale? Quelle place à la formation formelle ou à la certification au regard de la prééminence de l’expérience professionnelle, de la formation sur le tas, de l’effet réputation…. ? LLe défi de la pluriactivité et l’accompagnement des mobilités professionnelles : Quelles sont les frontières de branches? Faut-il étendre la coordination multi branches? Comment reconnaitre la diversification des pratiques de travail? LLa stratégie formative du secteur : Comment inscrire la logique de demande des salariés dans une dynamique préventive et de maîtrise de leur parcours ? Comment l’articuler avec une logique classique d’expression des besoins des entreprises en matière d’emplois, d’évolution des métiers et des qualifications recherchées ? Comment accompagner les entreprises à identifier leurs besoins en compétences et leur proposer des cadres de développement pour leurs emplois? Comment développer les démarches qualité par des procédures d’évaluation ex-ante et ex-post?

10 10 place de la Joliette, BP Marseille Cedex 02 Tél Conclusion…. Globalement sur les vingt décennies, en dépit de nombreuses actions entreprises, des efforts accomplis par la profession, la progression de son organisation et de sa structuration….les déséquilibres et la fragilité de certaines situations n’ont pu être résolument enrayées. Le contexte est ardu à plus d’un titre, le glissement des enjeux de professionnalisation vers ceux de la sécurisation des parcours est un défi particulièrement difficile à relever dans le spectacle vivant.