REPUBLIQUE DU BENIN -------&&&&------ MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE PROJET DE COMMUNICATION DU BENIN AU FORUM DE L’AIC TENAKAH.

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Transcription de la présentation:

REPUBLIQUE DU BENIN &&&& MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE PROJET DE COMMUNICATION DU BENIN AU FORUM DE L’AIC TENAKAH Salami, Suppléant Point Focal PNIA- Bénin Lomé, Mai 2014

Introduction  Le secteur agricole au Bénin occupe 48% des actifs, contribue à plus de 36% à la formation du PIB et fournit plus de 80% des recettes d’exportation.  Pour le Bénin, le PNIA, instrument de mise en œuvre du PSRSA. Il a été conçu de façon participative et a bénéficié de l’appui de la CEDEAO et du NEPAD.  La CEDEAO désormais souhaite, intégrer l’adaptation de l’agriculture Ouest africaine face aux risques climatiques dans le sens d’une Agriculture Intelligente face au Climat (AIC).

1. Présentation des territoires Carte 1 : Zones agro-écologiques vulnérables aux impacts des changements climatiques au Bénin Les unités d’exposition de l’agriculture béninoise aux stimulii climatiques sont les huit (08) zones agro-écologiques (ZAE) du pays dans lesquelles évoluent les activités et les ressources. L’évaluation de la vulnérabilité aux CC a permis d’identifier quatre (04) zones agro-écologiques particulièrement vulnérables. Ce sont : Zone I : Extrême Nord-Bénin, Zone IV : Zone Ouest Atacora, Zone V : Zone cotonnière du Centre et la Zone VIII : Zone des Pêcheries.

2. Analyse de la vulnérabilité des zones agro-écologiques aux CC (1/2) Zones agro- écologiques vulnérables Degré d’exposition aux changements climatiques Degré de sensibilité aux impacts des changements climatiques Capacité adaptative Vulnérabilité résultante Zone I : Extrême Nord- Bénin  Modes d’existence exposés : petits exploitants agricoles et émergents, pêcheurs, maraîchers, éleveurs, commerçants et transporteurs.  Moyens d’existence exposés : agriculture vivrière et de rente, maraîchage, petit élevage, élevage transhumant, pêche, travail saisonnier, commerce et transports.  Risques majeurs : inondation, sécheresse, vents violents, chaleur excessive  Degré très élevé par rapport à l’ensemble du pays Capacité très faible, Mauvaise perception des causes, Les croyances endogènes priment sur le rationnel, Absence d’options perti nentes d’adaptation d ’actions Très élevée Zone IV : Zone Ouest Atacora  Modes d’existence exposés : petits exploitants agricoles et émergents, éleveurs, commerçants et transporteurs.  Moyens d’existence exposés : agriculture vivrière et de rente, petit élevage et transhumant, chasse, travail saisonnier et commerce.  Risques majeurs : sécheresse, vents violents, chaleur excessive Très élevée

2. Analyse de la vulnérabilité des zones agro-écologiques aux CC (2/2) Zones agro- écologiques vulnérables Degré d’exposition aux changements climatiques Degré de sensibilité aux impacts des changements climatiques Capacité adaptative Vulnérabilité résultante Zone V : Zone cotonnièr e du Centre  Modes d’existence exposés : petits exploitants agricoles et émergents, maraîchers, éleveurs, transformateurs agro-alimentaires, commerçants et transporteurs.  Moyens d’existence exposés : agriculture vivrière et de rente, petit élevage, travail saisonnier, petit commerce et transformation agro-alimentaire.  Risques majeurs : sécheresse, vents violents, chaleur excessive Capacité très faible, Mauvaise perception des causes, Les croyances endogènes priment sur le rationnel, Absence d’options pertin entes d’adaptation d’a ctions Elevée Zone VIII : Zone des Pêcheries  Modes d’existence exposés : pêcheurs, petits exploitants agricoles, petits éleveurs, commerçants et transporteurs.  Moyens d’existence exposés : pêche, agriculture vivrière, petit élevage, travail saisonnier et petit commerce.  Risques majeurs : inondations, pluies tardives et violentes, chaleur excessive Elevée

3. Etat des lieux de l’adaptation de l’agriculture au CC dans les zones agro-écologiques vulnérables (1/2) Zones agro- écologiques vulnérables Avancées observéesDifficultés rencontréesBesoins d’appui au niveau local Zone I : Extrême Nord- Bénin  Développement des techniques intégrées de riziculture et promotion de la petite irrigation  Reboisement et restauration des terres dégradées  Sensibilisation des communautés locales et élus locaux sur les changements climatiques  Diffusion d’informations agro- météorologiques  Mobilisation des ressources financières ;  Coût élevé des investissements ;  Insuffisance de ressources humaines qualifiées  Pesanteurs socioculturelles ;  Fort degré d’analphabétisme ;  Insuffisance de données statistiques et hydro- météorologiques fiables.  Réseau d’observation hydro-météorologique obsolète  Reboisement et lutte contre la désertification ;  Création d’un Comité de reboisement au niveau de chaque arrondissement ;  Mise en œuvre d’un projet de bois de feu ;  Approvisionnement des populations en énergie de substitution / énergies renouvelables pour réduire la pression sur le couvert végétal. Zone IV : Zone Ouest Atacora  Adoption de variétés à cycle court  Reboisement et restauration des terres dégradées  Promotion de la petite irrigation agricole  Sensibilisation des communautés locales et élus locaux sur les changements climatiques  Diffusion d’informations agro- météorologiques  Régénération des sols  Mise en place des retenues d’eau aux fins agricoles

3. Etat des lieux de l’adaptation de l’agriculture au CC dans les zones agro-écologiques vulnérables (2/2) Zones agro- écologiques vulnérables Avancées observéesDifficultés rencontréesBesoins d’appui au niveau local Zone V : Zone cotonnière du Centre Bénin  Diversification agricole et promotion de variétés à cycle court  Promotion de la petite irrigation agricole  Sensibilisation des communautés locales et élus locaux sur les changements climatiques  Diffusion d’informations agro- météorologiques  Mobilisation des ressources financières ;  Coût élevé des investissements ;  Insuffisance de ressources humaines qualifiées  Pesanteurs socioculturelles ;  Fort degré d’analphabétisme ;  Insuffisance de données statistiques et hydro- météorologiques fiables.  Réseau d’observation hydro-météorologique obsolète  Reboisement et lutte contre la désertification ;  Encadrement des agriculteurs ;  Développement des retenues d’eau ;  Renforcement du système d’observation hydro météorologique et d’alerte précoce Zone VIII : Zone des Pêcheries  Renforcement de la pêche artisanale  Diversification agricole et promotion de variétés à cycle court  Reboisement et protection des forêts  Sensibilisation des communautés locales et élus locaux sur les changements climatiques  Diffusion d’informations agro- météorologiques  Appui aux activités génératrices de revenus ;  Aménagement et mise en valeur de la vallée de l’Ouémé et aménagement des bas-fonds ;  Protection des reliques de forêt sacrée hébergeant des espèces animales endémiques ;  Aménagement des voies terrestres de désenclavement des communes lacustres

Une analyse des orientations du PNIA montre clairement une très faible prise en compte des CC et de leurs impacts sur le secteur agricole. A l’échelle de l’exploitation agricole les impacts ne sont pas spécifiquement indexés dans la formulation des orientations stratégiques du PNIA. Le Bénin a validé son PANGIRE en 2011 et se mobilise pour l’opérationnalisation du cadre de sa mise en œuvre. Il convient de prévoir l’approche, la méthode et les outils d’intégration des CC dans le processus de développement de la GIRE. Par ailleurs, le PANA élaboré en 2008 a identifié cinq secteurs les plus vulnérables aux effets néfastes des CC au Bénin à savoir : l’agriculture, les ressources en eau, l’énergie, la santé, la foresterie et le littoral. 4. AIC dans le cadre des programmes nationaux sectoriels

5. Dialogue interinstitutionnel et la cohérence intersectorielle autour de l’AIC (1/3) La mise en œuvre des nouvelles orientations et diverses réformes institutionnelles/structurelles découlant de l'option de libéralisme économique, les objectifs de croissance au Bénin ont tablé entre autres sur : (i)un accroissement de la contribution du secteur agricole au PIB, (ii)la fourniture accrue d’inputs aux industries locales, (iii)l’amélioration du revenu du monde paysan et (iv)la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Mais à l’étape actuelle, les impacts et changements escomptés des reformes sont très insuffisants face à la vulnérabilité accrue des populations. La productivité de l’agriculture est restée faible, du fait des aléas climatiques et des contraintes socio-économiques.

5. Dialogue interinstitutionnel et la cohérence intersectorielle autour de l’AIC (2/3) L’analyse de la situation fait ressortir que : les mesures d'accompagnement en matière d’adaptation au changement et à la variabilité climatiques devant faire suite aux réformes, n'ont pas été suffisamment prises ; le caractère saisonnier de l’agriculture n’est pas réellement pris en compte ; les filières agricoles sont encore mal organisées et peu valorisées ; en matière de promotion du secteur privé et de professionnalisation des acteurs, les résultats les plus visibles sont dans la filière coton ; le retard dans la mise en œuvre d’une politique de sécurisation foncière et les difficultés d’application stricte des mesures devant garantir la gestion rationnelle des plans d’eau et autres ressources naturelles productives, sont des facteurs qui desservent le développement du secteur.

5. Dialogue interinstitutionnel et la cohérence intersectorielle autour de l’AIC (3/3) Les principaux défis en relation avec l’intégration des CC dans le PNIA se présentent comme suit :  amélioration des connaissances sur les CC et leurs impacts sur les ressources en eau ;  habilitation des institutions nationales et locales compétentes à avoir une bonne perception des CC ainsi que de leurs impacts ;  nécessité d’application des textes et lois sur la gestion de la ressource eau ;  nécessité de synergie entre les conventions de la génération de Rio et la convention Ramsar sur les zones humides ;

6. Les besoins et demandes d’appui à l’encontre de la CEDEAO pour intégrer l’AIC dans le PNIA (1/5) Au niveau national, les orientations clés, pour intégrer l’AIC dans le PNIA peuvent se résumer comme suit :  intégration des impacts des CC et des mesures pour y faire face dans les politiques, les stratégies, les projets et programmes de développement touchant au secteur agricole et à la gestion des ressources en eau ;  coordination intersectorielle et le développement de la synergie entre les interventions touchant à la gestion du CC et de ses impacts sur le secteur agricole ;  maitrise de l’eau dans les systèmes agricoles ;  promotion de la bonne gouvernance du secteur agricole ;

6. Les besoins et demandes d’appui à l’encontre de la CEDEAO pour intégrer l’AIC dans le PNIA (2/5)  mobilisation et allocation des fonds pour le financement des mesures d’adaptation aux impacts du CC sur le secteur agricole ;  développement de systèmes de production adaptés au CC (variétés améliorées, actualisation du calendrier agricole) ;  facilitation de l’accès aux intrants agricoles adéquats ;  promotion de l’aquaculture dans les zones de pêcherie ;  renforcement des capacités des structures en charge de la collecte et du traitement des données de statistiques agricoles/météorologiques.

6. Les besoins et demandes d’appui à l’encontre de la CEDEAO pour renforcer le dialogue interinstitutionnel et la cohérence intersectorielle autour de l’AIC (5/5) Pour limiter les menaces liées aux CC, et espérer réaliser les objectifs de sécurité alimentaire, d’accroissement durable de la productivité et de la production et d’amélioration du bien-être socio-économique des populations, il faudra un dialogue interinstitutionnel renforcé et fluide. Les orientations pour renforcer le dialogue interinstitutionnel et la cohérence intersectorielle se présentent comme suit :  renforcement des capacités du Comité National sur les CC afin que les PF aux CC au sein des différents Ministères sectoriels constituent de réels relais de l’information ;  création d’une plateforme nationale de dialogue intersectoriel pour la prise en compte des CC dans les différents secteurs et la mise en cohérence des actions sectorielles à l’échelle nationale dans le domaine des CC.

Conclusion Face à la dégradation constante des conditions d’existence, le Bénin a développé des initiatives et actions qui concourent essentiellement à maintenir et/ou améliorer la productivité des écosystèmes et garantir la durabilité des ressources naturelles, facteurs de production. Cependant, ces initiatives s’avèrent insuffisantes face à la forte variabilité du climat et à la faible capacité adaptative des territoires et des acteurs qui y vivent. Par conséquent, il faudra donc développer des mesures adéquates d’adaptation aux CC dans les zones vulnérables à l’échelle local. L’application effective de la GIRE apparaît comme une option efficace qui pourrait booster la maîtrise de l’eau aux fins agricoles et de ce fait améliorer la productivité agricole sous contrainte climatique. A l’échelle nationale, il est urgent qu’une synergie d’action soit effective entre les différents secteurs concernés pour une meilleure coordination et cohérence des actions.

MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION