Les règles de l’éthique médicale

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Université d’automne du ME-F
Advertisements

PROJET DE LOI « HOPITAL, PATIENTS, SANTE ET TERRITOIRES
Note de présentation. SA CRÉATION la loi n°15-94 ADP du 5 mai 1994 portant organisation de la concurrence au Burkina Faso, laquelle a été modifiée par.
LE SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT
Anne Cambon-Thomsen, DR CNRS Présidente du COPé Inserm U558, Toulouse
La Réforme Des Tutelles
Notions fondamentales en matière de droits de lHomme.
LA NOTION DU CONTRADICTOIRE EN MATIERE D’EXPERTISE JUDICIAIRE
Exposé Le Conseil National de la Comptabilité (CNC)
G.Le Foll Pr Herlicoviez-CHU Caen
1 Article 1 – Loi du 9 janvier 1978 « Linformatique doit être au service de chaque citoyen « « Elle ne doit porter atteinte ni à lidentité de lhomme, ni.
LES DELEGUES 1.
Décret n° du 10 décembre 2009 relatif à l’organisation et aux missions des directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion.
Conférence mondiale sur lenseignement vétérinaire & le rôle des organismes statutaires vétérinaires (OSV) Brésil – du 4 au 6 décembre 2013 Analyse des.
Aspects législatifs et réglementaires du prélèvement
CONFERENCE DE TERRITOIRE Réunion dinstallation du 10 décembre 2010.
SYNDICAT TUNISIEN DES MEDECINS LIBERAUX
Dr François MARTIN Président de la Conférence Régionale de Santé (CRS) du Centre Le rapport dactivité 2007 de la CRS du Centre.
L’entreprise est un système finalisé.
Loi de la bioéthique.
ETRE CANDIDAT A LA CAP.
Comité d'hygiène et de sécurité
Vous présente TEXTE DE BASE et RATTACHEMENT En vertu du Décret N° du 06 juillet 2010 modifiant certaines dispositions du Décret N°2009– 576.
Stratégies dorientation du conseil dadministration « Outils et ressources pour aider votre conseil à passer rapidement à la vitesse supérieure » Document.
2ème Forum de l’UNIS IDF Paris, 13 mars 2014 Professions loi Hoguet
Réforme de la Gouvernance de l'Hôpital Public et
Maison de la Chimie Paris, 11 février 2014 Présentation du Comité dEthique de lInserm Hervé Chneiweiss (Président du CEI)
1 Les commissions de coordination des politiques publiques de santé Article L de la Loi HPST – Titre IV Décret n° du 31 mars 2010 Décret.
LES INSTANCES A L’HOPITAL
EN EHPAD QUALITE ET EFFICIENCE DES SOINS Jean-Christian Sovrano
Elections professionnelles 2014 Réunion avec les organisations syndicales 13 novembre 2013 Bureau du statut général et du dialogue social SE1.
Quelques indications sur la sinistralité liée aux risques d'origine électrique le nombre des AT d'origine électrique a été divisé par 4 depuis les années.
ORGANISATION DES ADMINISTRATIONS ET DE L’ÉTAT FRANÇAIS
Soins palliatifs et euthanasie. Et si on en parlait? 13/10/12 L’éthique en pratique: le cas du Comité d’éthique local de l’asbl Reliance (Association régionale.
POUR LE SECTEUR DES INSTITUTIONS
CP LCS C ommission P luridisciplinaire L iégeoise pour la C ontinuité des S oins.
Les institutions européennes Les six doigts d’une main
Le Conseil de la Vie Sociale
Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement Un outil de développement durable au service du Québec depuis 30 ans Les outils pour décider ensemble,
Direction générale de l’Aviation civile direction de l’aviation civile Centre-Est commission consultative de l’environnement attributions et cadre réglementaire.
Elections professionnelles Jeudi 6 novembre 2008 Réunion d’information syndicale J.
UE 3.2 S2 Sciences et techniques infirmières fondements et méthodes
BACCALAUREAT PROFESSIONNEL
Organismes de suivi et de lutte Les Comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) Les CLIN sont des instances pluridisciplinaires qui ont.
Conseil départemental de l’Ordre des Infirmiers des Alpes Maritimes
Pr. BENABID MILOUDI Farida
Le Comité Technique Paritaire Ville de Joué lès Tours C.C.A.S.
Législation professionnelle
Le Haut Conseil de Santé Publique
“Hôpital, patients, santé, territoires” CRN du Nord Pas de Calais 22 octobre 2009 Dr Elisabeth Vérité.
SCOLARISATION DES ELEVES A BESOINS EDUCATIFS PARTICULIERS
Chapitre 6 : La défense et la paix
ETHIQUE et FIN de VIE Dr Claire BOULLE Dr Sandrine GAULON
Assemblée générale Nom de l’école.
L’éthique et le professionnalisme
Secrétariat général direction de la Recherche et de l’Animation scientifique et technique Présentation de la directive européenne INSPIRE.
L’UNION EUROPEENNE Les institutions. Le Parlement Européen.
AUTOÉVALUATION HCERES - ÉTABLISSEMENT
Le bilan social en entreprise
Journées nationales de Pharmacie Tizi-Ouzou le octobre 2015
Le Conseil de Vie Sociale
Quel dispositif institutionnel de mise en œuvre de APA au Burkina Faso
GP’Sup > 27 novembre 2015 Page 1 Présentation des circulaires Circulaire du 28 juillet 2015 relative aux dispositions applicables en matière de prévention.
Visio-conférence du 24 novembre 2015 et la présidence du Conseil
Loi concernant les soins de fin de vie (Synthèse) Ministère de la Santé et des Services sociaux Direction générale des services de santé et médecine universitaire.
1 Etat de la situation concernant la proposition de directive sur les soins transfrontaliers ( Séminaire annuel des conseiller(e)s syndicaux(ales) EURES:
Edited by: IFAMU AMU 120h Le secouriste-ambulancier dans l’arrêté royal n°78 relatif à l'exercice des professions des soins de santé ROSIERE Pascal.
ETHIQUE MEDICALE Dr: l.MEROUANI. QU’EST-CE QUE L’ÉTHIQUE MÉDICALE? ETHOS grec manière d’être et de se comporter selon les mœurs Moralité, « bon » et «
Transcription de la présentation:

Les règles de l’éthique médicale Dr boudries 24 FEVRIER 2013 Bejaia cours droit medical

Définition (Larousse médical) Ensemble des règles de conduite des professionnels de santé vis-à-vis de leurs patients. L'éthique médicale, nécessairement complexe, participe à la fois de la déontologie (ensemble des règles internes à une profession), de la morale et de la science. L'éthique médicale concerne l'aspect limité à la santé d'une notion similaire mais plus vaste, la bioéthique, laquelle représente l'ensemble des mêmes règles appliquées à tous les domaines des sciences de la vie.

DEFINITION (SUITE) Le respect de l'éthique médicale constitue la meilleure garantie de la qualité des soins et de la liberté du malade ; il témoigne de la recherche d'une certaine forme de sagesse, de « science avec conscience », dans l'exercice de la médecine contemporaine.

Le conseil national de l’éthique de sciences de la santé a été installé par le ministère de la santé de la population et de la réforme hospitalière le 13 Octobre 1996.  Pour tous ceux, médecins et aussi non médecin qui ont appelé à la création d’un tel organe, c’était l’aboutissement de très longs efforts de réflexion, de persuasion, pour voir naître et installer ce conseil.

Il est utile de revenir un peu en arrière Il est utile de revenir un peu en arrière. C’est autour des années 1980, à la faveur de discussions, souvent passionnées, soulevées par les problèmes de greffes et de prélèvement, de réanimation, de coma dépassé, d’une nouvelle approche de la définition de la mort, notamment avec le concept de mort cérébrale, que la nécessité d’une référence, autre que celle de la loi, s’est posée.  

Cette référence, qui serait plus morale que juridique, plus que déontologique s’est imposée à ceux que les progrès considérables de la médecine notamment dans la transplantation reproduction assistée, puissent bénéficier à nos malade, sans porter atteinte à leur dignité et à leur intégrité corporelle dans le respect de nos valeurs culturelles, sociales et religieuses

C’est ainsi que des groupes techniques ça et là, et ils étaient nombreux, soit au niveau d’organisations médicales (UMA), soit au niveau de structures publique (Ministère de la santé de la santé) réfléchissent, rédigent des exposés de motifs, proposent des projets de textes et notamment lors de la rédaction de la loi N° 85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et à la promotion de la santé.

Ce n’est qu’en juillet 1990, que la loi N°90/17 du 31 juillet 1990, créée le conseil national de l’éthique des sciences de la santé. Il est utile de nous attarder sur cette loi qui marque la naissance de l’éthique médicale en Algérie. C’est l’article 168/1 qui donne à l’éthique médicale sa base légale en créant l’organe qu’est le conseil national.

Cet article en une seule phrase, stipule : « il est crée un conseil national de l’éthique des sciences de la santé, chargé d’orienter et d’émettre des avis et des recommandations sur le prélèvements de tissus ou d’organes et leur transplantations, l’expérimentation, ainsi que toute les méthodes thérapeutiques requises par le développement technique médical et la recherche scientifique tout en veillant au respect de la vie de la personne humaine et à la protection de son intégrité corporelle et de sa dignité et en tenant compte de l’opportunité de l’acte médical à pratiquer ou de la valeur scientifique du projet d’essai ou d’expérimentation ».

La composition, l’organisation et le fonctionnement sont renvoyés à un décret. Ce texte, assez long, fixe les pouvoirs et les domaines du conseil.

C’est un conseil consultatif, qui oriente et émet des avis et des recommandations. Les domaines : si certains sont bien précis « prélèvement de tissus et d’organes et leur transplantation, expérimentation essais thérapeutiques » d’autres sont assez étendus avec limites élastiques (les méthodes thérapeutiques requises par le développement technique et la recherche scientifique.

L’objectifs : c’est de veiller, en toute circonstances au respect de la vie personne humaine et à la protection de son intégrité corporelle et de sa dignité.

Enfin, les articles 168/3 et 168/4 mettant en relief, dans le cadre des essais sans finalité thérapeutique, le poids du conseil, dont l’avis constitue un préalable.  

Si la loi a donné à l’éthique médicale sa base juridique la composition l’organisation et le fonctionnement sont du domaine du règlement. C’est le Décret exécutif n° 11-425 du 13 Moharram 1433 correspondant au 8 décembre 2011 modifiant et complétant le décret exécutif n° 96-122 du 18 Dhou El Kaada 1416 correspondant au 6 avril 1996 fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement du conseil national de l’éthique de la santé.

composition « Art. 3. . Le conseil est composé des membres suivants : . un représentant du ministre de la défense nationale ; . un représentant du ministre de la justice, garde des sceaux ; . un représentant du ministre chargé de la santé, de la population et de la réforme hospitalière ;

Composition (suite1) . un représentant du ministre chargé du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ; . deux (2) représentants du ministre chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;

Composition (Suite 2) . dix-neuf (19) professeurs hospitalo-universitaires désignés par le ministre chargé de la santé ; . cinq (5) praticiens médicaux de la santé désignés par le ministre chargé de la santé. ....................... (le reste sans changement) ................... ».

organisation Le conseil est présidé par un membre élu, en son sein, pour une durée de quatre années renouvelables.   Il est aidé par un bureau permanant de 03 membres et un secrétariat technique qui assure le secrétariat, rédige les procès verbaux de réunion, et procède aux convocations Des commissions spécialisées peuvent être mises en places le présidant, de même qu'il peut être fait appel à toute personne physique morale dont la contribution est jugée utile au déroulement des travaux.

fonctionnement Le décret exécutif et le règlement intérieur fixe les modalités de fonctionnement. Les travaux du conseil regroupent tous ses membres au moins deux fois par an en session ordinaire et en session extraordinaire à la demande du président ou des 2/3 de ses membres. 

La saisine La saisine du conseil sur une question soulevant des problèmes d'éthique médicale peut-être faite par toute personne physique ou morale   Les délibérations du conseil donnent lieu à des avis, des recommandations adoptées par un consens des voix: ces avis et recommandations sont adressés au Ministère chargé de la santé

Le cadre juridique ainsi mis en place (loi du 31 Juillet 1990, Décret exécutif n° 11-425 du 13 Moharram 1433 correspondant au 8 décembre 2011 modifiant et complétant le décret exécutif n° 96-122 du 18 Dhou El Kaada 1416 correspondant au 6 avril 1996 L’arrêté du ministère de la santé et de la Population du 17 Décembre 1996, fixant la liste des membres, règlement intérieur)

le conseil sous l'autorité de son président a entamé une réflexion sur ses missions et a abordé des questions d'éthique médicale jugées d'actualité et pour lesquelles il devait émettre des avis et des recommandations en priorité, compte tenu des préoccupations du ministère de la santé et de la population.

Après débat, il a été convenu de considérer comme saisine les préoccupations et les priorités présentées par le ministère de la santé et de la population lors de l'installation officielle du conseil. C'est ainsi que le prélèvement de tissus d'organes et leur transplantation, les essais thérapeutiques, et les manipulations génétiques constituent les premiers sujets de réflexion du conseil.

CONCLUSION L’action du conseil se situe dans le long terme, ses efforts doivent viser à promouvoir par la réflexion te l’information, une culture de l’éthique.