La gestion des risques naturels à Madagascar: Vers une prévention renforcée et coordonnée Sofia Bettencourt et Andoniaina Ratsimamanga, Banque Mondiale (en consultation avec partenaires du GRC)
25% de la population vit dans des zones à risques Le niveau de risque Madagascar est parmi les 10 pays avec le plus haut indice de risque de mortalité associé aux cyclones – 30-100 décès par an 25% de la population vit dans des zones à risques Madagascar est aussi touché par une sécheresse tous les 4 ans en moyenne (dans le Grand Sud) Ce risque est comparable à celui de l’Inde, d’Haiti et de la Republique Dominicaine À part les Comores, c’est le deuxiéme pays le plus exposé de l’Afrique aux multi aleas (sans compter le risques de secheresse)
Les Impacts économiques sont élevés, cumulatifs et multisectoriels 2007 6 cyclones, avec des inondations 187 morts 226,202 affectés 64,530 habitations endommagées Dommages: US$ 243 millions 2008 3 cyclones majeurs 106 morts 342,923 affectés 54,000 habitations endommagées 657 écoles endommagées 167 CSB et 6 hôpitaux endommagés Dommages: US$ 176 millions Pertes: US$158 millions (4% du PIB) 2010 2 tempêtes tropicales 87 morts (Hubert et Joel) >192,000 affectés 14,173 habitations détruites (Hubert et Joel) 108 écoles endommagées 22 CSB endommagés 8 CSB et hôpitaux endommagées
L’impact des chocs climatiques récurrents sont surtout absorbés par les plus pauvres… Sur la Côte Est, la fréquence des cyclones induit la construction des cases traditionnelles précaires, qui peuvent être reconstruites après la saison.... Cependant, en 2008, les ménages des régions plus affectées ont subis des dommages et pertes équivalents à 13-33% de leur PIB par habitant… Dans le Grand Sud, 1/3 à 2/3 de la population souffre de l’insécurité alimentaire récurrente
Les infrastructures sociales de base continuent à se détériorer de saison en saison…. Saison de 2008: 4% des écoles et 6% des CSB endommagés La réponse aux requêtes de reconstruction en 2007/2008 n’a couvert que 45-51% des besoins Les infrastructures sociales clés au niveau local (écoles et centres de santé de base) - sont souvent reconstruites par les communautés avec les matériaux locaux, et ne suivent pas les normes de construction. Cela perpétue la vulnérabilité et la pauvreté dans les zones à haut risque. De même pour les infrastructures de transports, d’irrigation, électricité - sans investir suffisamment dans le GRC, la reconstruction se fait éventuellement d’une façon ad-hoc, et souvent pas aux normes. Pont de PK102 six mois plus tard
Les risques sont ainsi aggravés par l’interaction de 4 facteurs La pauvreté 2. Le manque d’investissement dans la prévention 4. Le changement climatique 3. La dégradation environnementale
Investir dans la PREVENTION 2. Gérer les risques avec des Les trois éléments stratégiques proposés sont déjà en cours à Madagascar… ils doivent être renforcés 1. Investir dans la PREVENTION 2. Gérer les risques avec des FONDS FLEXIBLES 3. Investir dans des INSTITUTIONS DURABLES et INTEGRÉS
1. Investir dans la prévention 1. Renforcer le système de prévision métrologique et d’alerte précoce Investissements dans renforcement de la prévision météorologique et d’alerte précoce peuvent avoir des couts bénéfices très élevées 2. Intégrer le GRC dans la planification spatiale Intégration des principes de GRC dans les plans d’urbanisme, plans régionaux, communaux 3. Renforcer les normes de sécurité pour les bâtiments et infrastructures publiques Intégration des nouvelles normes para cycloniques pour les structures publiques dans les principaux programmes de développement et mise en œuvre des projets pilotes pour motiver les communautés à adopter des normes appropriées pour cases traditionnelles Les normes para cycloniques sont un moyen efficace de réduire les risques – avec un coût supplémentaire de 25%, les écoles et les centres de santé construits suivant les normes peuvent avoir une résistance para cyclonique estimée de 1/1000.
2. Gérer les risques avec des fonds flexibles A. Fonds de GRC décentralisés ou déconcentrés (via. FID) B. Fonds disponibles au niveau national (contingence/assurance) Perte Maximale Probable Transfer Retention Fonds de contingence Réallocations budgétaires Ligne de crédit Dons ou Emprunts Assurances
3. Investir dans les institutions durables et integrés Investir dans le leadership des institutions nationales pour qu’elles puissent promouvoir des partenariats et une coordination effective et durable – les leçons à travers des expériences internationales montrent qu’elles ne doivent pas être affaiblies Renforcer la formation en GRC élargie à tous les niveaux (enseignants, leaders locaux, …) , pour éviter la perte de capacité qui peut arriver si on cible seulement les personnels sujets à un taux de rotation élevé.
Les étapes pour le futur À present: Track II - Assistance Technique (exécuté par CPGU et le comité de pilotage inter ministériel) reprend– et va renforcer les normes, les analyses de risques, et les fonds flexibles. FID et PSDR reprennent leurs activités Dans le futur: Madagascar reste un pays cible pour les bailleurs du GRC (à travers le GFDRR) en collaboration avec des partenaires des UN et les agences humanitaires Cette note de politique a été rédigé comme une contribution à la stratégie du gouvernement et des partenaires du GRC