SPORTS ET PROTHÈSE TOTALE DE HANCHE Est t-il raisonnable de pratiquer une activité sportive si l'on est porteur d'une prothèse totale de hanche ?
Classiquement, un patient porteur d'une prothèse de hanche devait limiter ses activités sportives sous peine de provoquer une usure prématurée des implants prothétiques.
La pratique régulière d'une activité sportive a un effet favorable sur l'état général (effet positif pour le diabète, l'hyper-tension artérielle, l'insuffisance coronarienne, l'obésité, l'ostéoporose, les troubles psychiques) L'American Association of Sports Medecine recommande la pratique sportive à raison de 3 séances de 20 minutes par semaine.
Les sportifs habituels ont souvent une pathologie de hanche justifiant la mise en place d'une prothèse totale. Certains sports provoquent une dégradation prématurée de l'articulation coxo-fémorale (tennis, escrime...).
Il y a plus de 120 000 prothèses totales de hanche implantées par an en France Patient âgé de 65 ans peu actif Etude américaine réalisée sur une population non sélectionnée Etude réalisée sur une population de patients âgés de – de 50 ans 88 % + de 90% de survie au delà de 20 ans 94 % 69 % 77 % Etudes américaines 1999 et 2006 Journal of Sports Medecine 75 prothèses de hanche dont 14 patients jouant au tennis en club Même niveau sportif à 7 mois Même survie prothétique à 8 ans
Les progrès médicaux et chirurgicaux expliquent l'amélioration de la durée de vie des prothèses totales de hanche et de la qualité du résultat fonctionnel.
- Bilan opératoire complet avec recherche de foyer infectieux. - Correction d'une éventuelle anémie... - Kinésithérapie pré-opératoire
- Anesthésie loco-régionale - Analgésie post-opératoire (pompe à morphine, bloc sciatique...) - Prévention des thrombophlébites : lever précoce, antithrombotiques, contention des membres inférieurs...
LA CHIRURGIE MINI-INVASIVE L'incision cutanée est réduite mais surtout l'intervention évite les délabrements musculaires. Intérêt : limitation de la perte sanguine, récupération précoce de l'autonomie...
LES PROGRÈS TECHNIQUES u Couple à frottement dur céramique- céramique métal - métal
u La cupule à double mobilité
u Le polyéthylène réticulé à ultra haute densité
u Le cimentage, réservé aux patients ostéoporotiques Os normal Ostéoporose
u Utilisation du titane u Effet de surface des implants et adjonction d'hydroxyapatite
CONCLUSION (SOFCOT) Rien n'est formellement interdit. Tout dépend de l'âge, de l'état de santé, ou du sport pratiqué, des capacités physiques avant l'opération. Il faut toutefois être plus modéré dans sa pratique, pondérer ses passions : une hanche prothétique est plus fragile qu'une hanche normale. Une personne ayant bénéficié de la mise en place d'une PTH peut courir, faire du vélo, du ski, nager, etc... A condition d'avoir déjà pratiqué ces activités avant l'opération. Éviter celles qui soumettent la prothèse à trop de contraintes, comme les sports de contact (judo...). A conseiller plutôt la natation, la marche, le golf, le vélo, en gardant bien sûr une certaine mesure.