Rangifer tarandus caribou

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Rangifer tarandus caribou Danielle présente Le Caribou des bois Rangifer tarandus caribou

Le caribou d’Amérique du Nord et le renne d’Europe appartiennent à une seule espèce (Rangifer tarandus), mais plusieurs sous- espèces ont été identifiées, leur nombre variant selon les critères retenus pour la classification (craniométrie, coloration, caractéristique des bois, répartition, historique).

La classification de Banfield (1961) reconnaît cinq sous-espèces au Canada : le caribou de Grant au Yukon et en Alaska [R. t. granti], celui de la toundra du Nunavut et des Territoires du Nord- Ouest [R. t. groenlandicus], le caribou des îles du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest [R. t. pearyi], celui de l’archipel de la Reine- Charlotte (éteint depuis 1910) [R. t. dawsoni] et le caribou des bois [R. t. caribou]).

Le caribou des bois [R. t. caribou] est présent depuis Terre-Neuve-et-Labrador jusqu’en Colombie-Britannique, aux Territoires du Nord- Ouest et au Yukon. Étant très largement réparti, le caribou des bois se retrouve dans des conditions écologiques très différentes, si bien qu’on peut le classifier en divers écotypes selon l’habitat qu’il fréquente.

Le caribou des bois est donc une sous-espèce du caribou vivant dans les forêts boréales de l’Amérique du Nord. Il se présente principalement en trois écotypes : le caribou toundrique qui fréquente la toundra forestière une partie de l’année, le caribou forestier, présent toute l’année dans la forêt boréale, et le caribou montagnard, invariablement associé aux versants et aux sommets des montagnes. La population toundrique est la seule à présenter un comportement migratoire.

L’écotype toundrique du Nord du Québec et de la baie du Labrador comprend deux grandes populations, celle de la rivière aux Feuilles dans la partie nord-ouest du Québec, et celle de la rivière George chevauchant la partie nord-est du Québec et le Labrador. Ces caribous migrateurs traversent plus de 2000 km par année dans une zone d’environ un million de kilomètres carrés s’étendant de la Baie James jusqu’aux monts Torngat, du Labrador.

Certains caribous peuvent parcourir 6000 km dans une seule année Certains caribous peuvent parcourir 6000 km dans une seule année. Ces migrations amènent les femelles à donner naissance à leur faon dans la toundra de la partie septentrionale de l’aire fréquentée. À l’automne les caribous entreprennent une migration méridionale qui les conduit dans la taïga éparse de la forêt boréale durant l’hiver. Notons aussi qu’une petite population de caribous des bois à comportement migrateur vit dans le Nord de l’Ontario, sur les plaines longeant la baie d’Hudson.

Les caribous de l’est de l’Amérique seraient tous issus d’une population réfugiée plus au sud lors de la dernière glaciation. Toutefois, plus de ressemblances génétiques ont été notées entre les caribous forestiers du Québec, de l’Ontario et du Manitoba qu’entre les forestiers et les toundriques du Québec. Cette différence est expliquée par des contacts post-glaciaires entre les toundriques du Québec et ceux de l’Arctique canadien.

Les populations forestières discontinues constitueraient une métapopulation (groupe de populations locales reliées par des individus qui se dispersent), présentant un flux génétique faible mais réel et distinct des populations toundriques du nord du Québec ou de la population montagnarde de la Gaspésie. Les petites populations isolées présentent une plus faible diversité génétique mais cette situation ne semble pas alarmante pour l’instant.

Le caribou forestier vit dans des habitats peu productifs et offrant une faible diversité végétale. Dans le nord-est de l’Alberta, il est à toutes fins utiles confiné aux tourbières durant toute l’année. En Saskatchewan, il fréquente les tourbières et les peuplements d’épinette noire (Picea mariana). Dans le nord de l’Ontario et du Québec, le caribou forestier recherche avant tout des sites riches en lichens terricoles ou arboricoles qu’il trouve dans les forêts matures d’épinette.

Les femelles se dispersent dans les tourbières, la forêt résineuse, parfois sur des îles pour mettre bas afin de réduire les risques de prédation. À l’été, des sites offrant une meilleure qualité alimentaire ou des milieux ouverts, exposés au vent pour fuir les insectes, seraient recherchés. En hiver, les caribous forestiers sont plus concentrés que durant les autres saisons. Ils évitent les peuplements mélangés et fréquentent des milieux ouverts riches en lichens terricoles jusqu’à ce que les conditions de neige ne permettent plus le creusage de cratères d’alimentation.

Ils se déplacent alors vers des forêts de conifères Ils se déplacent alors vers des forêts de conifères. Ils utilisent les plans d’eau pour se déplacer, fuir les prédateurs et se reposer. Les domaines vitaux sont habituellement grands (200–300 km2) mais varient beaucoup selon les populations et les individus.

Le caribou forestier vit en faible densité (d’un à trois individus par 100 km) dans toute son aire de répartition, laquelle se situe généralement entre le 49e et le 52e parallèles, dans l’est du Canada. Les effectifs des populations méridionales isolées sont assez bien estimés mais la population totale reste inconnue à cause des contraintes logistiques et monétaires qu’engendrent sa distribution contagieuse, ses faibles densités et le chevauchement de l’aire de répartition hivernale des écotypes forestier et toundrique.

Le caribou forestier a vu ses effectifs baisser depuis le début du XXe siècle. Les pertes d’habitat, leur rajeunissement et l’accroissement de l’accès ont entraîné une augmentation de la prédation et des prélèvements humains. Le caribou est beaucoup plus vulnérable aux prédateurs que les autres ongulés.

Contrairement à l’orignal (Alces alces), il peut difficilement contrer les attaques du loup (Canis lupus) à cause de sa petite taille ; sa faible productivité le rend plus fragile aux pertes par prédation que le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) et on ne le retrouve pas dans des sites où les prédateurs sont complètement exclus, contrairement à la chèvre de montagne (Oreamnos americana) par exemple.

Le caribou est une proie avantageuse pour le loup en termes de temps de manipulation et de risques (blessures ou de mortalité) associés à la capture, ce qui pourrait expliquer ses faibles densités en milieu forestier, particulièrement en présence de l’orignal, cette espèce soutenant les populations de loups. La chasse (sportive et d’alimentation) est souvent citée comme une cause importante du déclin historique des populations.

Orignal

La chasse sportive est maintenant interdite mais des captures accidentelles sont parfois notées lors de la chasse d’autres espèces (p. ex.: orignal) ou du caribou toundrique. Une chasse d’alimentation d’importance méconnue existe toujours dans certaines régions. La rigueur des hivers (épaisseur et densité de la neige, hypothermie des faons à la mise bas), les accidents routiers, les maladies et parasites, le dérangement par les insectes ou les activités humaines.

Création : Danielle Lacour Avec l’aimable participation de LaClac Images du Net Musique : Amor Mio – Ernesto Cortazar