LES BOUFFEES DELIRANTES

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Dr M. Ilongo Psychiatre Maison Blanche 22ème secteur
Advertisements

ETAT PSYCHOTIQUE AIGU A L’ADOLESCENCE
Psychopathologie de la douleur
Syndrome de glissement et refus de soins Dr Laurence Petit EMGE.
PERSONNES AGEES ET FIN DE VIE
Dr Jean-François SAYET
Qu’est ce qu’un trouble du comportement ?
La Dépression par le Médecin Généraliste
Toulouse – CIMG – 8 novembre 2005 Personne de confiance Pradines B. Service de Soins de Longue Durée Albi Cassaigne P. Unité Mobile de Gériatrie. Centre.
6e Semaine Santé de Brest
Quelques statistiques
Troubles psychiatriques
BOUFFEES DELRANTES AIGUES
LA SCHIZOPHRENIE.
L’isolement en psychiatrie
ETATS LIMITES OU BORDER - LINE
LES FACTEURS DE VULNERABILITES
Les états psychotiques MAI 2007 Dr N. ALLOU
PSYCHOSES DU POST-PARTUM
DES SHIZOPHRENIES 09/05/2007 Dr N.Allou
Bouffées délirantes aiguës
LE TROUBLE OBSESSIONNEL - COMPULSIF
Examens en psychiatrie Classifications des maladies psychiatriques
PACT : PSYCHOSES . AIDER . COMPRENDRE . TRAITER
ENTRETIEN INFIRMIER EN PSYCHIATRIE
LES PSYCHOSES IFSIE UE 2.6 PROCESSUS PSYCHOPATHOLOGIQUES
Lysanne Richard Justin Tremblay Raphaël Gaudet Françis Nadeau
Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie
MALADIES PSYCHOLOGIES
SEMIOLOGIE EN PSYCHIATRIE
Formation soins palliatifs et qualité de vie
L’épisode psychotique aigu ou bouffée délirante aigue (BDA)
Les psychoses   Les psychoses sont les maladies mentales les plus invalidantes, il s’agit de troubles graves de la personnalité : Elles se distinguent.
Pas pathologiques en soi
Souffrances psychiques et comportement inhabituels
CONDUITES ADDICTIVES IREPS 24 MARS 2012
Psychiatrie infanto-juvénile et diagnostics: Pourquoi est-ce une affaire compliquée? Pr. A. Malchair ULg.
LES DELIRES AIGUS TROUBLES TRANSITOIRES RESOLUS SOUS TRT EN QQ SEMAINES OU QQ MOIS MAIS RISQUE DE RECIDIVE DEBUT BRUTAL PERSONNE EN SITUATION DE VULNERABILITE.
LA BOUFFEE DELIRANTE AIGUE
LA PARANOIA Docteur FEUILLEBOIS..
ANOREXIE ET BOULIMIE LA DESCENTE AUX ENFERS.
ETAT D’AGITATION PSYCHOMOTRICE
Rédaction d’une observation psychiatrique et analyse sémiologique
LA PSYCHOSE PUERPERALE
États d’agitation N. Lafay - SHUPPM
LE SOIN PSYCHOLOGIQUE AUX VICTIMES
Médicaments des psychoses et de l’agitation
Symptomatologie psychiatrique
IFSI du CHU L. GARCIN1 ACCEUIL DU PATIENT EN PSY Temps essentiel de la prise en charge pour créer une ambiance thérapeutique et favoriser la prise de repères.
LES PSYCHOSES Docteur FEUILLEBOIS..
LES REPRESENTATIONS DE LA SANTE MENTALE
Dr Hugo Peyre IFSI Bichat 26 février 2010
Rôle de l’IDE dans la prise en charge de la crise suicidaire
LA PSYCHOSE HALLUCINATOIRE CHRONIQUE
Le "syndrome de glissement"
Idées ou Conduites Suicidaires
PLAN Introduction Nevrose Angoisse Phobie Hystérie Psychose
LE MALADE MENTAL Les émotions
 Les troubles des conduites sociales introduisent la notion de passage à l’acte.  Le passage à l’acte peut être violent et agressif à caractère fréquemment.
L’équipe mobile de psychiatrie du sujet âgé face à la crise
CAT DEVANT UNE TENTATIVE DE SUICIDE
les Troubles délirants
ATELIER FAMILLE Le point de vue d’un psychiatre en oncologie ou J’ai un cancer : Que dire à mes enfants et quand ? Dr Etienne SEIGNEUR Psychiatre Institut.
Observations et soins infirmiers en psychiatrie UE 2.6 S2
L’annonce de la maladie
Syndrome Confusionnel Psychoses aiguës
Dr Denis JACQUES, psychiatre
Sémiologie des syndromes délirants
La psychanalyse est une pratique qui tire ses origines de l’hypnose La pensée secondaire est, à certains moments, infiltrée par la pensée primaire.
Troubles du comportement
Transcription de la présentation:

LES BOUFFEES DELIRANTES

Elles se caractérisent par : Généralités Elles se caractérisent par : Un début soudain « un coup de tonnerre dans un ciel serein » selon magnan Un délire riche et polymorphe dans ses thèmes et ses mécanismes Une évolution généralement assez rapide sous traitement neuroleptique Elle surgit généralement chez un adolescent ou un sujet jeune 20 et 30 ans plus souvent féminin.

Clinique Reconnaître une bouffée délirante est facile sur l’association des signes cliniques suivants  L’expérience délirante de début brutal Le délire est constitué d’emblée Le délire est polymorphe (grandeur, puissance, mysticisme, érotisme, mais aussi persécution, possession, empoisonnement …).

Les mécanismes, intuition, interprétation, hallucinations, imagination. Les idées délirantes sont désorganisées Différenciation monde subjectif (vécu) et réalité du monde extérieur impossible pour le patient. adhésion totale à son délire, DEPERSONNALISATION DEREALISATION ( perte du réel). Son passé, ses expériences antérieures se trouvent totalement bouleversées ce qui génère de l’inquiétude et donc le sujet est très anxieux

Les troubles de l’humeur La thymie est instable, Le sujet peut passer sans transition de la gaieté (joie, euphorie, agitation) à la tristesse la plus profonde (abattement, angoisse, idées de mort, refus de parler, de manger.

Les troubles de la conscience C’est un état de conscience « oniroïde » c’est à dire ressemblant à celui du rêve. Par ailleurs, la conscience n’est pas profondément altérée (contrairement à la confusion mentale) on dira que le sujet est comme dans une sorte d’état second.

L’état général En principe il est bien conservé. Toutefois, on note une insomnie constante, une aménorrhée très fréquente et quelques troubles digestifs légers (constipation, anorexie).

Etiologie (causes) Une prédisposition Choc émotionnel grave, traumatisme affectif Suites d’accouchement ou d’interventions chirurgicales Des causes toxiques (alcool, LSD, Amphétamines) Suites de surmenage, d’insomnie Suite de trauma-cranien Suites de maladies infectieuses Sans aucune cause repérable

Evolution Evolution de l’épisode aigu Guérison en 3 ou 4 semaines Guérison souvent complète qui s’accompagne de critiques des convictions délirantes L’apparition d’un syndrome dépressif consécutif = traitement par antidépresseurs.

Evolution ultérieure Quatre possibilités de façon très schématiques Guérison complète sans séquelles et sans rechute. Récidives où vont se répéter des épisodes aigus, sur un mode intermittent = une évolution vers une PMD avec des troubles de la thymie dans 25% des cas. Evolution vers la constitution d’une psychose chronique Chez un sujet jeune cela peut signer l’entrée dans la SCHIZOPHRENIE chez un sujet âgé PSYCHOSE HALLUCINATOIRE OU DELIRE PARANOIAQUE

PRONOSTICS Les éléments de bons pronostics Caractère aigu avec un début brutal l’existence d’un facteur déclenchant Personnalité antérieure bien adaptée sur le plan social l’intensité des troubles de l’humeur la sensibilité aux traitements La richesse du délire et son polymorphisme

PRONOSTICS Les éléments de mauvais pronostics début des troubles progressif Personnalité antérieur plus schizoïde que névrotique l’absence d’éléments déclenchants la stabilité de l’humeur (que gai ou que triste), pas d’anxiété, aspect affectif appauvri La pauvreté du délire qui s’atténue très lentement. L’importance de l’automatisme mental ATCD familiaux de schizophrénie La résistance aux thérapeutiques habituelles

GENERALITES DES SOINS INFIRMIERS La Bouffée délirante est une urgence psychiatrique dont le traitement est essentiellement chimiothérapique et qui nécessite une hospitalisation. Traitement immédiatement entrepris : Ne pas laisser évoluer un BD car cela augmente le risque d’une évolution schizophrénique Les neuroleptiques s’imposent

Hospitalisation nécessaire car Les traitements sont souvent réajustés en fonction de l’impact thérapeutique Les posologies nécessaires souvent avec de nombreux effets secondaires neurologiques et végétatifs (surveillance infirmière ++) Nécessité de réaliser de façon systématique un bilan somatique Permet de placer le patient au calme, dans une chambre seule si possible, surveillance constante les premiers jours pas de contention sauf si grande agitation avec risque de passage à l’acte auto ou hétéro agressif

La surveillance Assurer un minimum de soins d’hygiène Surveiller régulièrement le pouls la TA la T° Tableau des ingestas et des excrétas Surveiller et noter le sommeil expliquer chacun de vos gestes que ce soit pour les soins ou lors de l’inventaire Surveillance des points d’injection si traitement en IM La surveillance du délire Repérer les mécanismes du délire en apprécier le thèmes qui souvent sont aussi nombreux que variés. Noter la structure du délire, apprécier la conviction délirante, noter les incidences sur le patient (angoisse, peur, euphorie etc. …)

L’écoute Etablir une relation de confiance Ne pas empêcher le patient d’exprimer ses idées délirantes. Ne pas cacher son embarras face au patient en adoptant des attitudes hautaines, moqueuses voire méprisantes IL EST INDISPENSABLE DE CONFIER SON TROUBLE AUX AUTRES MEMBRES DE L’EQUIPE

L’écoute (suite) Evaluer les tensions au sein de l’unité Le soignant écoute le patient et retransmet les axes du délire par des citations exactes.

La relation soignant soigné adapter votre conduite à l’individualité de chaque patient. Prendre en considération le vécu délirant. Respecter les choix du patient qui ne veut rien dire Rester à sa disposition si il désire dialoguer. La réassurance verbale est importante. Rester neutre

La relation soignant soigné Evaluer les situations critiques du patient par rapport à son délire. En effet, plus le patient sera convaincu de la réalité de son délire et plus il sera dangereux pour lui même ou pour son entourage. Noter les thèmes délirants en fonction de ce que dit le patient : persécuteur désigné par ex Craindre une TS chez un patient qui cherche à échapper à ses hallucinations Noter les antécédents d’acte de violence, d’agitation ou de passage à l’acte Prendre en considération les propos menaçants

L’environnement cadre stable composé de limites et de repères fixes sur lesquels il peut s’appuyer Préserver les droits de chacun : Respecter les horaires de ce qui est planifier (repas, activités) Adapter l’environnement en fonction du délire et d’une éventuelle situation de danger (récupérer les couverts, chambre individuelle, structure fermée etc. ) Proposer des activités permettant une relation privilégiée Voire comment adapter « sa réalité » à une vie plus socialisée

La famille  Des entretiens avec la famille lorsque cela est possible permettent de : Rassurer les parents proches et par la même de dédramatiser la situation D’obtenir des renseignements objectifs et pratiques Parfois de pointer un conflits ou des « non dits » pathogènes et de les mettre au clair. Dans tous les cas de figure il convient d’être attentif à l’apparition d’un syndrôme dépressif