Unité d’Enseignement 3: Module d’addictologie Etat des lieux régional de la consommation de substances psychoactives Par Agnès TALLET, Directrice du CIRDD du Limousin le 13 octobre 2010.
Etat des lieux régional drogues et dépendances L’objectif de cette intervention est de présenter un état des lieux : de la consommation de produits psychoactifs en Limousin. de leurs conséquences socio sanitaires. de l’accessibilité aux soins de la politique de réduction des risques Agnès TALLET, directrice du CIRDD Limousin le 13/10/2010
1. La consommation de produits psychoactifs : 1 1 Le tabac 111. En population générale : 15 millions de personnes en France, soit 1/3 des 12-75 ans, fument, ne serait-ce qu’occasionnellement. Entre 18 et 34 ans, près d’une personne sur deux fume. La prévalence tabagique est : de 9 % pour les 12-14 ans de 41 % pour les 15-19 ans de 48 % chez les 20-25 ans.
Source : OFDT, ILIAD (Indicateurs Locaux pour l’Information sur les Addictions) Depuis 2002, baisse constante des ventes de cigarettes par habitant, celle-ci ayant été plus marquée entre 2002 et 2004. Même tendance en Haute-Vienne comme en Limousin jusqu’en 2005, mais dans une moindre proportion, plaçant le département et la région légèrement au-dessus de la moyenne nationale. Causes possibles de cette baisse : augmentations successives du prix du tabac, la restriction des lieux fumeurs, un durcissement des messages préventifs.
Usage quotidien* de tabac 1. La consommation de produits psychoactifs : 11 Le tabac 112. Chez les jeunes : Usage quotidien* de tabac en 2008 à 17 ans Moyenne nationale : 28,9 % Limousin France Filles 25 % 27,9 % Garçons 31 % 29,9 % En 2008, l’usage quotidien de tabac en limousin se situe au niveau de la moyenne nationale.
Depuis 2000, le tabagisme quotidien dans la région a diminué. % 60 Evolution de l'usage quotidien de tabac à 17 ans de 2000-2001 à 2008 50 47 45 40 40 40 40 40,5 40,7 40 38 35,9 33,7 33 31 29,9 30 27,9 25 20 10 2000-2001 2002-2003 2005 2008 Garçons Limousin Garçons France Filles Limousin Filles France Depuis 2000, le tabagisme quotidien dans la région a diminué. Tendance qui se confirme également au niveau national, notamment chez les filles qui avaient un usage particulièrement élevé. Une baisse qui s’explique par : Les augmentations successives du prix du tabac, la restriction des lieux fumeurs, des actions de préventions ciblées surtout sur la population jeunes.
1. La consommation de produits psychoactifs : 12 L’alcool 121 En population générale : Usage régulier d'alcool parmi les 15-75 ans Année 2005 34 24 21,5 13 Limousin Limousin France Limousin Hommes Femmes Ensemble Ensemble Source : OFDT, INPES (Atlas régional des consommations d’alcool 2005) L’usage régulier d’alcool reste un phénomène majoritairement masculin (34% pour les hommes contre 13% pour les femmes). En limousin, ce type de consommation reste légèrement supérieur à la moyenne (+2,5%).
14,4 9 Usage quotidien d'alcool parmi les 15-75 ans Année 2005 28 18 14,4 Hommes Femmes Ensemble Usage quotidien d'alcool parmi les 15-75 ans Année 2005 Limousin France 9 Source : OFDT, INPES (Atlas régional des consommations d’alcool 2005) L’usage quotidien d’alcool est également un comportement plutôt masculin (3 fois plus que les femmes). En Limousin, cet usage est plus répandu que dans le reste du territoire, plaçant notre région au 4ème rang.
Source : OFDT, INPES (Atlas régional des consommations d’alcool 2005) En Limousin, les proportions d’usagers à risque sont supérieures à ce qui est mesuré sur l’ensemble du territoire, sans pour autant être significatives. En revanche, les usages problématiques sont 2 fois moins importants chez les hommes.
Niveaux d'ivresses déclarées parmi les 15-75 ans - Année 2005 Ivresses au cours de l’année Ivresses répétées Ivresses régulières 25 16 15 10 7 6 5,7 4 2 2 1,9 Hommes Femmes Ensemble Ensemble Limousin Limousin Limousin France En Limousin les niveaux d’ivresses alcooliques ne s’écartent pas de la moyenne nationale L’ivresse est un comportement plutôt masculin, les hommes 4 fois plus que les femmes à tous les niveaux d’ivresses.
Usage régulier d’alcool 1. La consommation de produits psychoactifs : 12 L’alcool 122. Chez les jeunes : Usage régulier d’alcool en 2008 à 17 ans Moyenne nationale : 8,9 % Limousin France Filles 4 % 4 % Garçons 17 % 13,6 % L’usage régulier d’alcool à 17 ans en Limousin se situe au-dessus de la moyenne nationale (11 % contre 8,9 %).
La baisse de l’usage régulier d’alcool se poursuit depuis 2005. Ce comportement d’usage est plutôt masculin (4 fois plus les garçons que les filles).
Consommation excessive d'alcool (+ de 5 verres par soirée) % 41,2 50 26,7 40 26,3 30 15,7 20 Oui Parfois Oui Parfois 10 Féminin Masculin Source : Enquête Etudiants – Santé – Prévention ; SUMPSS / CIRDD Limousin ; Année scolaire 2007/2008. 2 garçons sur 5 déclarent boire régulièrement plus de 5 verres par soirée et plus des 2/3 de manière régulière ou occasionnelle.
Perte de mémoire après une soirée arrosée % 23,7 18,8 25 14 20 15 6,3 10 Oui 5 Parfois Parfois Oui Masculin Féminin 1/3 des étudiants déclarent qu’il leur arrive (régulièrement ou occasionnellement) de boire et de ne plus se souvenir le matin de ce qu’ils ont pu dire ou faire Ce comportement est plutôt masculin (37,7 %) que féminin (25,1 %) et s’apparente au phénomène de « binge drinking » qui est observé sur le territoire depuis quelques années .
Un phénomène inquiétant : les usages d’alcool ponctuels sévères Episodes répétés d’usage d’alcool ponctuel sévère* en 2008 à 17 ans Moyenne nationale : 19,7 % * 6 verres ou + au moins 3 fois par mois Limousin France Filles 12 % 11,3 % Garçons 28 % 27,7 % Un phénomène inquiétant : les usages d’alcool ponctuels sévères Les manières de consommer de l’alcool ont considérablement changé, chez les jeunes, ces dernières années avec l’arrivée en France du phénomène anglo-saxon de « binge drinking ». Au regard des indicateurs recherchés, la région Limousin ne s’écarte pas des tendances nationales. Un jeune limousin sur 5 déclare boire 6 verres ou plus en une seule occasion au moins 3 fois dans le mois
* Au moins 3 fois dans l’année Ivresses répétées* en 2008 à 17 ans Moyenne nationale : 25,6 % * Au moins 3 fois dans l’année Limousin France Filles 22 % 18,9 % Garçons 37 % 32 % Le taux d’ivresses répétées en Limousin est supérieur à la moyenne aussi bien chez les garçons que chez les filles
En Limousin, les ivresses répétées sont en constante augmentation depuis 2002, aussi bien chez les garçons que chez les filles (en 6 ans, les taux ont presque étaient multipliés par 2 chez les filles) Au niveau national, on observe une diminution chez les garçons, ce qui n’est pas le cas en Limousin
1. La consommation de produits psychoactifs : 13 Le cannabis 131. En population générale : Consommation de cannabis chez les détenus de la maison d'arrêt de Limoges % 77,77 80,00 54 46 60,00 40,00 22,2 20,00 0,00 Femmes Hommes Source : Etude réalisée en 2008 par le Docteur Joffre sur 150 entrants à la maison d’arrêt de Limoges La consommation de cannabis à la maison d’arrêt est importante, particulièrement chez les hommes où elle concerne presque 1 détenu sur 2. En population générale, l’usage de cannabis est très nettement inférieur puisqu’il concerne 8,6 % de la population de 15 à 64 ans. (Baromètre santé 2005)
1. La consommation de produits psychoactifs : 13 Le cannabis 132. Chez les jeunes : Depuis 2002/2003, le niveau d’expérimentation baisse régulièrement aussi bien chez les filles que chez les garçons, en Limousin comme sur le reste du territoire Dans notre région, les niveaux d’usages sont significativement moins élevés pour les 2 sexes
Evolution de l'usage régulier de cannabis à 17 ans de 2000-2001 à 2008 % 18,9 20 18 15 15 12 13 12 10,7 10 10 7 7,6 6,3 3,9 5 4 2 5 1 2000-2001 2002-2003 2005 2008 Garçons Limousin Garçons France Filles Limousin Filles France L’usage régulier de cannabis est en constante diminution depuis 2002-2003 en Limousin, comme sur le reste du territoire. Les écarts observés jusqu’alors entre le Limousin et la France métropolitaine se réduisent
Expérimentation de somnifères à 17 ans 1. La consommation de produits psychoactifs : 14 Les médicaments psychotropes cannabis 141 Chez les jeunes : Expérimentation de somnifères à 17 ans Moyenne nationale garçons : 12,1 % Moyenne nationale filles : 17,1 % Pour les somnifères la région est au 2nd rang derrière la Haute-Normandie : les filles à 20% supplantent largement les garçons avec 12% contre des moyennes nationales à 17,1% pour les filles et 12,1% pour les garçons.
Expérimentation de tranquillisants à 17 ans Moyenne nationale garçons : 13,9 % Moyenne nationale filles : 23,1 % La région Limousin est championne de France pour l’expérimentation de tranquillisants, chez les garçons comme chez les filles
Expérimentation d’antidépresseurs à 17 ans Moyenne nationale garçons : 4,8 % Moyenne nationale filles : 9,6 % Source : OFDT, ESCAPAD 2002/2003 ; 2005 ; 2008 Exploitation régionale ; Expérimentation = avoir pris au moins 1 fois des médicaments psychotropes au cours de sa vie La région Limousin est encore sur le podium en étant vice-championne de France pour l’expérimentation d’antidépresseurs, chez les garçons comme chez les filles
Concernant l’expérimentation de ces médicaments, le Limousin occupe les premiers rangs des régions avec des tendances féminines largement marquées. Une précaution de lecture cependant : les médicaments psychoactifs sont utilisés dans le cadre de traitements, ce qui signifie que bien souvent la première expérimentation introduit un usage thérapeutique et médical. Or, l’étude ne permet pas de distinguer si les consommations font suite à des traitements médicaux ou non. Toutefois, ces données inquiétantes indiquent un mal être certain chez les jeunes, qui en ont pris conscience et qui essayent de soulager leurs maux par l’absorption de médicaments. Lorsque ceux-ci sont pris dans le cadre d’une prise en charge médicale, ils bénéficient de la compétence de professionnels, mais lorsqu’il s’agit d’automédication, les jeunes s’exposent à des risques majeurs.
1. La consommation de produits psychoactifs : 15 La cocaïne 151 Chez les jeunes : En Limousin comme ailleurs, la consommation de cocaïne reste marginale avant 17 ans. Dans notre région, elle se distingue par son originalité. En effet, on y observe une tendance nettement féminine : 4% des filles contre 2% des garçons, plaçant le Limousin au 3ième rang chez les filles et à l’avant dernier pour les garçons.
1. La consommation de produits psychoactifs : 16 L’héroïne 161 Chez les jeunes : Moins de 1% des jeunes Limousins de 17 ans ont expérimenté l’héroïne. La consommation d’héroïne est plutôt observée dans une population masculine de plus de 30 ans. Peu de jeunes sont donc concernés par ces produits et ceux qui les ont expérimenté sont très à la marge de la société.
1. La consommation de produits psychoactifs : 17 Les champignons hallucinogènes 171 Chez les jeunes : L’expérimentation de champignons hallucinogènes a baissé en Limousin aussi bien chez les garçons que chez les filles. Sur le reste du territoire, on observe plutôt une stagnation.
1. La consommation de produits psychoactifs : 18 L’ecstasy 181 Chez les jeunes : L’expérimentation d’ecstasy reste faible chez les jeunes limousins de 17 ans et concerne 3% des garçons, et seulement 1% des filles. Les niveaux enregistrés en 2008 sont les mêmes qu’en 2005, alors qu’à l’échelle nationale on observe une légère diminution.
1. La consommation de produits psychoactifs : 19 Les poppers 191 Chez les jeunes : Il s’agit du produit psychoactif qui a subi la plus forte augmentation d’expérimentation chez les jeunes entre 2005 et 2008. Le Limousin n’échappe pas à cette tendance. Depuis 2002, les garçons sont 2 fois plus nombreux et les filles 4 fois plus nombreuses à déclarer un usage de poppers. Rappelons que ce phénomène était attendu, notamment en raison de : la facilité d’accès au produit, de son prix attractif (10 à 15€ les 10 ml) et de ses effets courts qui correspondent aux modes de vie de la catégorie d’âge observée (adolescents). Le Limousin, qui se singularisait depuis 2002 en étant une des premières régions consommatrice, ne se démarque plus en 2008, même si les niveaux de consommation ont augmenté.
2. Les conséquences sociosanitaires de la consommation de produits psychoactifs : 21 Les décès liés au tabac Avec plus de 66 000 décès annuels directement ou indirectement imputables à son usage en France (dont les neuf dixièmes pour des hommes), le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France. En 2020, ce sera la 3ème cause de mortalité dans le monde si la tendance se poursuit, notamment avec une population féminine qui devient de plus en plus consommatrice régulière
Décès avant 65 ans par tumeurs de la trachée, des bronches et des poumons par 10 000 habitants de 40 à 64 ans 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Haute-Vienne 4 3,8 5,8 5,7 4,6 5,6 4,8 5,4 Corrèze 3,6 5,2 5,1 5,3 Creuse 4,3 - 6,1 6,5 5,5 2,2 24,2 Limousin 3,9 5 8,8 France Source : OFDT, ILIAD (Indicateurs Locaux pour l’Information sur les Addictions) Les décès prématurés, directement imputables au tabac, demeurent élevés. En 2008, ce sont 219 limousins de moins de 64 ans qui sont morts à cause du tabac. Notre région qui ne se singularisait pas par rapport à ce qui était observé sur le territoire national a connu en 2008 un augmentation sensible du nombre de décès. La Creuse a compté 4 fois plus de décès que la moyenne nationale.
22 Les décès liés à l’alcool 2. Les conséquences sociosanitaires de la consommation de produits psychoactifs : 22 Les décès liés à l’alcool « L’alcool est la deuxième cause de mortalité évitable en France. L’alcool contribue à 14 % des décès masculins et à 3 % des décès féminins. Chaque année, 23 000 décès sont directement attribués à l’alcool (18 000 hommes et 5 000 femmes) ». « Il s'agit là de causes purement médicales concernant les cancers des voies aérodigestives (51 %), les cirrhoses hépatiques (38 %) et l'alcoolodépendance (11 %) ». « Cette mortalité est maximale pour les 45-54 ans, puisqu’à cet âge, on estime qu’1 homme sur 5 et 1 femme sur 10 meure d’une maladie directement liée à la consommation excessive d’alcool. Mais ces chiffres ne tiennent pas compte des morts violentes et de certaines maladies mortelles dans lesquelles la consommation d'alcool a été incriminée comme cofacteur. » Source : INPES
Décès avant 65 ans par alcoolisme et cirrhose par 10 000 habitants de 40 à 64 ans 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Haute-Vienne 4,5 4,7 4,6 3,9 4,9 4 3,6 4,2 3,1 Corrèze 3,8 2,4 3,2 4,8 3 Creuse 6,6 7,7 6,9 6,8 5,3 5,1 6,3 11,9 Limousin 4,3 5,2 4,1 France 3,7 3,4 3,5 Les décès prématurés, directement imputables à l’alcool (alcoolisme et cirrhose), demeurent élevés. En 2008, ce sont 108 limousins de moins de 40 à 64 ans qui sont morts à cause de l’alcool. Depuis 1999, notre région se situe au-dessus des moyennes nationales. C’est en Haute-Vienne, mais surtout en Creuse que les décès sont les plus nombreux.
23 Alcool et accidents de la route 2. Les conséquences sociosanitaires de la consommation de produits psychoactifs : 23 Alcool et accidents de la route « Le bilan annuel de la Sécurité routière (« L’accidentologie générale », bilan 2001) permet une évaluation portant sur une part des accidents mortels. Ainsi, sur les accidents étudiés, 31,2 % sont des accidents dans lesquels au moins un conducteur avait une alcoolémie positive ». « Les 15-24 ans, qui représentent 13 % de la population générale, représentent 26,9 % des personnes tuées sur la route ». « On estime ainsi à 45 000 le nombre total de décès pour lesquels l’alcool agit comme facteur associé (38 000 hommes et 7 000 femmes). » Source : INPES
Evolution du nombre d'accidents corporels avec alcool 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Haute-Vienne 53 42 60 59 74 58 Corrèze 18 19 25 32 29 Creuse 11 21 20 24 14 Limousin 82 99 103 130 101 France 6 749 6 233 6 641 7 189 7 018 6 256 Malgré tous les efforts préventifs et répressifs, le nombre d’accidents imputables à l’alcool demeure élevé. En France, ils représentent 10,2 % des accidents corporels. Cette proportion est sensiblement la même en Haute-Vienne (10,8).
Nombre de consommateurs d'alcool venus consulter dans les CCAA L’accessibilité aux soins : 31 Les centres de cures ambulatoires en alcoologie Nombre de consommateurs d'alcool venus consulter dans les CCAA 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Evolution 2002/2008 Haute-Vienne 687 627 746 1 078 - 1 246 1 270 84,86% Corrèze 247 346 384 440 480 94,33% Creuse 432 572 164 355 461 465 7,64% Limousin 1 366 1 446 1 256 1 817 2 147 2 215 62,15% France 95 519 97 906 104 746 121 409 125 955 129 236 137 083 43,51% Le nombre de consommateurs d’alcool venus consulter dans les CCAA a considérablement augmenté entre 2002 et 2008 en Haute-Vienne et en Corrèze (85% et 94%). Ces augmentations sont 2 fois supérieures à la tendance nationale. Les injonctions de soin, ordonnées par le Parquet, constituent une part importante des consultations.
A l’exception de la Corrèze, le nombre de buveurs venus consulter dans les CCAA du Limousin, est significativement au dessus de la moyenne nationale
Nombre de consommateurs d'alcool venus consulter dans les CSST L’accessibilité aux soins : 32 Les centres de soins spécialisés pour toxicomanes (CSST) Nombre de consommateurs d'alcool venus consulter dans les CSST 2002 2003 2005 2007 2008 Evolution 2002/2008 Haute-Vienne 313 221 456 534 730 133,23% Corrèze 76 98 278 368 463 509,21% France 24 504 32 207 88 155 95 719 100 182 308,87% Les Centres Spécialisés de Soins pour Toxicomanes (CSST) accueillent tout public concerné par des problèmes liés à la consommation de drogues. On observe une augmentation très importante de la fréquentation dans les CSST depuis 2005, qui s’explique en partie par la mise en place des consultations cannabis…
Depuis 2002, les 2 CSST du Limousin ont augmenté leurs taux de consultations davantage qu’au niveau national
L’accessibilité aux soins : 33 Les traitements de substitution aux opiacés La dépendance aux opiacés est l'une des rares dépendances aux drogues pour laquelle un traitement pharmacologique de substitution est disponible et efficace. En France, les médicaments utilisés dans le traitement de la dépendance aux opiacés sont le Subutex (et son générique, la Buprénorphine) et la Méthadone. Alors qu’un traitement par la Méthadone ne peut être initié que dans un centre spécialisé (CSST) ou dans un établissement de soins, le Subutex et la Buprénorphine, peuvent être prescrit par tout médecin
L’accessibilité aux soins : 33 Les traitements de substitution aux opiacés 331. Le Subutex : Ventes de Subutex en nombre de boites théoriques 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Evolution 2002/2008 Haute Vienne 18 548 20 403 21 129 20 391 22 779 18 678 20 835 12,3% Corrèze 9 628 10 373 10 653 11 481 11 084 8 129 8 469 -12,0% Creuse 2 057 2 069 2 264 2 561 2 385 2 114 2 616 27,2% France 5 515 935 5 871 619 5 991 042 6 003 020 6 128 444 4 291 641 3 854 847 -30,1% La baisse constatée en 2007 s’explique par le comptage différent des boites théoriques. En 2008, on observe en Limousin une augmentation du nombre de ventes de boites de Subutex à l’inverse de la France qui poursuit la baisse amorcée en 2006.
En Limousin, quelque soient les départements, la vente de Subutex est très en dessous des moyennes nationales
L’accessibilité aux soins : 33 Les traitements de substitution aux opiacés 332. La méthadone : Vente de Méthadone en nombre de flacons 2004 2005 2006 2007 2008 Evolution 2004/2008 Haute-Vienne 6 731 11 379 14 253 15 185 18 463 174,3% Corrèze 2 580 2 907 3 615 4 765 8 636 234,7% Creuse 3 298 4 381 2 239 2 551 3 429 4,0% France 3 947 171 4 624 083 5 554 619 6 699 517 7 546 782 91,2% Depuis 2004, la vente de Méthadone augmente régulièrement chaque année. Cette tendance s’observe également en Limousin
Données URCAM relatives aux remboursements des traitements de substitution aux opiacés (pharmacie de ville) en inter-régimes, pour la région Limousin Nombre de bénéficiaires : 1 129 dont 799 hommes et 330 femmes Age moyen : 34 ans Quantités remboursées de Subutex et Buprénorphine en boites théoriques de 7 comprimés de 6 mg : 48 346 dont 43 135 boites de Subutex et 5 211 boites de buprénorphine Quantités remboursées de Méthadone en flacons théoriques de 60 mg ou en gélules théoriques de 60 mg : 32 349 dont 4 948 gélules et 27 401 flacons Montant des remboursements : 907 100 € dont 815 191 € pour le Subutex et la Buprénorphine et 91 909 € pour la méthadone
4 La politique de réduction des risques : Ventes de stéribox en nombre de boites 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Evolution Haute Vienne 10 597 11 603 12 306 11 720 13 436 17 233 19 256 81,7% Corrèze 4 589 5 952 5 757 6 812 5 798 6 954 6 685 45,7% Creuse 806 707 1 161 1 669 2 272 4 134 2 971 268,6% France 2 603 394 2 648 945 2 584 902 2 560 766 2 572 632 2 645 063 2 594 722 -0,3% Dans le cadre de la politique de réduction des risques, des kits stériles d’injection (Stéribox ®) sont disponibles pour les usagers de drogues par voie intraveineuse. Depuis octobre 1999, ce kit se compose de 2 seringues de 1ml Beckton Dickinson, 1 flacon d’eau stérile, 1 tampon alcoolisé, 1 préservatif avec un message de prévention et de 2 stericups (récipient + filtre stérile)
Globalement, les ventes de Stéribox sont en dessous des moyennes nationales, mais il semble que depuis 2007, la Haute-Vienne, poussée par la création d’un CAARUD, mette davantage à disposition des toxicomanes ces kits stériles.