LES ETAPES DE « LA FIN DE VIE » ET DU DEUIL Jeudi 15 et vendredi 16 septembre 2011 Benjamin Rouif Psychologue EADSP - EMSP
Fin de vie ? Fin de vie et soins palliatifs 2 notions différentes :
Fin de vie ? Soins palliatifs : Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Fin de vie : être vivant, être malade, phase agonique ?
Du bien portant au statut de malade Choc de l’annonce Parcours de soins Hôpital – domicile Questions sociales Capacités personnelles Organisation familiale Les aides institutionnelles dans les prises en charge des patients
Elisabeth Kübler-Ross Psychiatre américaine (1926-2004) Les 5 phases du mourir Les étapes du deuil
Les cinq phases du mourir Déni : Exemple - « Ce n'est pas possible, ils ont dû se tromper. » Colère : Exemple - « Pourquoi moi et pas un autre ? Ce n'est pas juste ! » Marchandage : Exemple - « Laissez-moi vivre pour voir mes enfants diplômés. », « Je tiendrai jusqu’au mariage de ma fille » Dépression : Exemple - « Je suis si triste, pourquoi se préoccuper de quoi que ce soit ? », « Je vais mourir... Et alors ? » Acceptation : Exemple - « Maintenant, je suis prêt, j'attends mon dernier souffle avec sérénité. »
Les étapes du deuil Choc : courte phase du deuil qui survient lorsqu'on apprend la perte. C'est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes. Réaction somatique. C'est en quittant ce court stade du deuil que la réalité de la perte s'installe. Colère - culpabilité : phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte. La culpabilité peut s'installer dans certains cas. Période de questionnements. Dépression : phase centrale plus ou moins longue, caractérisée par une grande tristesse, remises en question, détresse. Les endeuillés dans cette phase ont parfois l'impression qu'ils ne termineront jamais leur deuil car ils sont submergés d’émotions. Acceptation - réorganisation : Dernière étape du deuil. La réalité de la perte est comprise et acceptée. L’endeuillé peut toujours être triste mais cela ne l’empêche pas de fonctionner. Il a aussi réorganisé sa vie en fonction de la perte.
C’est quoi la mort? Les enfants La perception de la mort en fonction de l’âge : Au-dessous de 5 ans Entre 5 et 9 ans A partir de 9 ans
C’est quoi la mort? Les enfants Au-dessous de 5 ans : La mort est synonyme d’absence. Elle est donc progressive, temporaire et réversible.
C’est quoi la mort? Les enfants Entre 5 et 9 ans : Personnification de la mort. Confusion entre le mort et la mort. Stade de la pensée concrète. Puisqu’elle est personnifiée elle est évitable et non universelle Reconnaît la réalité de la mort et son caractère définitif.
C’est quoi la mort? Les enfants A partir de 9 ans : La mort est un processus qui opère de l’intérieur de la vie (endogène). Elle est donc universelle. Dépend beaucoup de ce qui est dit par l’environnement familial.
Le deuil chez l’enfant Bowlby, 1960, psychiatre et psychanalyste, s’inspire des travaux des éthologistes, développe la notion d’angoisse de séparation suite à des travaux sur des enfants orphelins et hospitalisés. Protestation Désespoir Retard ou remplacement de l’objet
Prise ne compte dans la PEC globale Il faut toujours être attentif à l’environnement familial. Il n’y à pas de « choses à dire ou faire » de manière automatique pour le patient envers sa famille et vice versa. Par contre et contrairement aux adultes l’enfant n’a pas le choix de demander directement de l’aide pour lui-même. Par conséquent il faut être dans une démarche active envers lui.
Les mécanismes de défense Agissent dans toute situation vécue qui nous expose de manière abrupte à des émotions, qu’elles soient positives ou négatives. Ces mécanismes psychiques s’instaurent à notre insu. Ils revêtent une fonction adaptative et nous préservent d’une réalité vécue comme difficile parce que trop envahissante. Le but est de réduire l’angoisse. Nous sommes là aussi très inégaux.
Mécanismes de défense du patient Le déni La banalisation La colère La dénégation Le déplacement La rationalisation Les rites obsessionnels La régression La projection agressive La sublimation
Mécanismes de défense du soignant Le mensonge L’esquive La banalisation La fausse réassurance Infantilisation Vs Hyperstimulation L’évitement La dérision La fuite en avant L’identification projective La rationalisation
MERCI Et bonne journée
Bibliographie BOWLBY J. Attachement et perte. 3 tomes, PUF, Paris, 1978-1984. HANUS M. Les deuils dans la vie, deuils et séparations chez l’adulte et l’enfant. Maloine 2ème édition, Paris, 2001.