Cancer de la prostate 1 Un homme du 58 ans souhaite un bilan prostatique. Il a entendu parler de tests pour le cancer de la prostate et souhaite un dépistage.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Recherche d’un hyperaldostéronisme primaire (HAP)
Advertisements

COOPERATION entre le Spécialiste Oncologue et le Médecin Traitant
Cancer de prostate Dr J. Schlosser Octobre 2007.
LE CANCER DU COL Nette diminution de sa fréquence grâce au dépistage.
A- Une hématurie B- Une varicocèle
Cas Clinique cancer du rein
Le suivi en cancérologie
Curiethérapie de la prostate la place de l’urologue
Cancer de la Prostate Options thérapeutiques Stratégies thérapeutiques (Cancer localisé et Espérance de vie > 10 ans) Cancer de la Prostate du Dépistage.
Epidémiologogie déçés par an(2000) Héréditaire 5-10% (x10) Familiale 5-25% (x3) 50% des cas sont Dc après 74 ans Nx cas / an Incidence plus.
Le Dépistage du cancer de la prostate
Club Ambroise Paré Décembre 2003
pour pour Quels sont les facteurs de risque?
La surveillance sous chimiothérapie.
Anapath : Adénocarcinome
Cancer colorectal 1 Epidemiologie Problème majeur de santé publique
Le dépistage organisé des cancers 79 rue Saint Eloi POITIERS
D. B.Foglia/Journées validation Nancy les 26 et 27 Avril Les recommandations de pratique clinique dans la surveillance post-professionnelle.
Cancers broncho-pulmonaires primitifs
Dr. MH Vieillard. Service de rhumatologie CHRU Lille
Dépistage du cancer de la prostate
Dépistage de l’hépatite C
OPPORTUNITE D’ UN DEPISTAGE SYSTEMATIQUE DU CANCER DE LA PROSTATE PAR LE DOSAGE DU PSA ; HAS , janvier 2009 étude faite à la demande de la CNAMTS DEUX.
Quand ? Pour qui ? Pourquoi ?
Service d ’Urologie et de Transplantation rénale
Analyse des délais de prise en charge des cancers bronchiques au CHU de Toulouse SPSO Novembre 2009 Nadège Lévêque, Laurent Brouchet, Benoit Lepage, Stéphanie.
QCM Cancer de la prostate
Cancer de la prostate 1 Un homme du 58 ans souhaite un bilan prostatique. Il a entendu parler de tests pour le cancer de la prostate et souhaite un dépistage.
Cancer de prostate métastatique.
Hypertension artérielle
DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS DU SEIN : FAUX RÉSULTATS, SURDIAGNOSTIC, SURTRAITEMENT J-L. GUILLET CLINIQUE INTERNATIONALE DU PARC MONCEAU MARDI.
Anevrisme de l’aorte abdominale
Stratégie diagnostique non-invasive de de l’Embolie Pulmonaire
Cas Clinique Un homme de 65 ans, peintre,
BILAN D EXTENSION CLASSIFICATION
FHF cancer Parcours de soin pour le Cancer Colorectal
Cancer de la prostate mise au point
Introduction : Les métastases osseuses sont une évolution fréquente des cancers ostéophiles. Parmi ceux-ci, on retrouve le cancer de la prostate (CP).
Conférences Paris Descartes Cancer de la prostate 31 mars 2012
CANCER DE PROSTATE.
Cancer de la prostate 2ème cancer en fréquence
DEPISTAGE DU CANCER DE LA PROSTATE : ETAT DE LA CONTROVERSE
Introduction : Actuellement, il y a presque 200 millions de diabétiques dans le monde. Plus de 90% des diabétiques ont le diabète de type 2, et seulement.
Dépistage du cancer de la prostate : pourquoi la controverse ?
CANCER COLO-RECTAL IFSI – Mars 2007.
Un homme de 58 ans a fait l’objet d’une coloscopie systématique en raison d’un antécédent personnel direct de cancer du côlon. Son père, a en effet été.
Principes thérapeutiques
FIBROMYALGIE Prati Clément décembre 2006.
Actuellement, il y a presque 200 millions de diabétiques dans le monde. Plus de 90% des diabétiques ont le diabète de type 2, et seulement 10% présentent.
H WALLERAND Service d’Urologie Pr. BITTARD CANCER DE PROSTATE.
Que faites-vous ? Mr G., 78 ans, est adressé aux urgences pour anurie
L’adénome de la prostate
TRAVAIL D’EQUIPE Médecin généraliste/pédiatre Oncologue
Surtraite-t-on les cancers de prostate? Justifications pour la surveillance ? S é minaire d ’ Oncologie Radioth é rapie Montpellier 8 – 9 juin 201 Xavier.
Prévention du cancer de la prostate Mr Mounir Lefi Réalisé par :
D’après un article du Dr Anne Schillings Clinique du sein – Ottignies Glem 19/05/2010.
« Stop à l’holocauste prostatique » D’après B. Tombal, 21 mars 2009 à l’UOAD.
LE CANCER DE LA PROSTATE
INSUFFISANCE RENALE AIGUE: New insights and case reports MEH CHERIFI; 19 Mai Kiffan Club.
Pr N. Magy-Bertrand Service de Médecine Interne
Service de chirurgie viscérale, CHU Mohammed VI, Marrakech.
Aspects épidémiologique, diagnostic et thérapeutique des cancers colorectaux : étude d'une série B. KRELIL- K. BELKHAROUBI- O.BOUALGA- Y.IKKACHE-F.MOHAMED.
CANCERS DU RECTUM: expérience de service de chirurgie viscérale B CHU HASSAN II FES. A-propos de 180 cas. A.ZERHOUNI, A.ELMAROUNI, K.AZIZI, M.OUSSAID,
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE MASSE ABDOMINALE DE L’ENFANT
+ Dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA Estelle Creutzer GPE jeudi 23/04/2015.
Le profil épidémiologique et thérapeutique du carcinome épidermoide de l’œsophage K. SARGHINI, Z.SAMLANI, S. OUBAHA, K. KRATI. SERVICE DE GASTROENTÉROLOGIE.
MELANOME MALIN PRIMITIF ANORECTAL A PROPOS DE QUATRE CAS
Dépistage du cancer de la prostate
Transcription de la présentation:

Cancer de la prostate 1 Un homme du 58 ans souhaite un bilan prostatique. Il a entendu parler de tests pour le cancer de la prostate et souhaite un dépistage Il est tabagique (25 PA), et une HTA traitée Son père a eu un cancer de prostate à 63 ans et est décédé à 69 ans.Une tante a eu un cancer du sein

Prévalence du cancer ? Incidence ? risque au cours d’une vie ? espérance de vie et groupes à risque ?

Prévalence du cancer 40 % Incidence /an en France Taux de détection : 3 à 4 % (population : générale) risque au cours d’une vie ? 1 homme sur 8

espérance de vie et groupes à risque ?

Espérance de vie L’espérance de vie moyenne d’un homme en France est de 13 ans à l’âge de 70 ans et de 10 ans à l’âge de 75 ans Cette durée moyenne varie à l’échelon individuel en fonction de l’état de santé Par exemple, un homme de 70 ans en bonne santé sans maladie grave ou évolutive a une espérance de vie de 15 années alors qu’u n homme présentant une maladie grave évolutive mal stabilisée (diabète, artérite…), a une espérance de vie plus réduite, proche de 3 années

Risque familial et ethnique Le risque pour un homme de développer un cancer de prostate est d’autant plus élevé que le nombre de parents proches ayant eu un cancer de prostate est élevé et que ce ou ces cancers ont été détectés avant l’âge de 65 ans.

Quelle information et examens donner à cet homme ?

Information préalable-1 Le cancer de la prostate est une maladie grave mais pas toujours mortelle. Le cancer de la prostate évolue le plus souvent lentement, parfois pendant plus de 10 ans. Un décès d’autre cause peut survenir pendant cette évolution prolongée. Le dépistage peut diagnostiquer un cancer qui n’aurait pas eu le temps d’évoluer avant le décès de l’homme qui le porte.

Information préalable-2 Le traitement peut ne pas être curateur. Si le cancer pour être guéri doit être diagnostiqué à un stade très précoce, dans une minorité de cas, le stade est déjà avancé, non curable, malgré un taux de PSA proche de la valeur normale.

Tests de dépistage Un PSA est pratiqué : 4,5 ng/ml Le TR est non suspect Que proposer ?

Autre dosage du PSA ? Le dosage associé de la fraction libre du PSA n’est pas indiqué en routine car les valeurs d’interprétation ne sont pas validées la prescription d’un dosage du PSA sérique total suffit en première intention. L’élévation de la valeur du PSA total n'est pas spécifique du cancer. Une élévation est possible en cas d’infection prostatique, transitoire, ou d’hypertrophie prostatique bénigne. Le volume de la prostate ne doit pas expliquer à lui seul l'élévation du PSA

Biopsies Des biopsies sont pratiquées par l’urologue Si elles sont négatives (75 % des cas) Quelle conseil de dépistage ultérieur ? Si elles sont positives (25 % des cas) Quelle examens et traitement ?

Biopsies prostatique échoguidée

Schémas de biopsies prostatiques

Cancer de la zone périphérique gauche. Biopsie échoguidée

Cancer de la zone périphérique

Biopsies négatives La fréquence recommandée du dosage du PSA et TR est annuelle. Les possibilités d'allongement de l'intervalle entre les dosages de PSA sont en cours d'évaluation. Une augmentation du PSA de 1 ng/ml par an est suspecte et fait discuter la réalisation de biopsies même si le dernier taux est en dessous de 4 ng /ml (ou 3 ng/ml avant 70 ans).

Bilan d’extension ? Local : Régional : Métastatique : Patient (co-morbidités, troubles mictionnels)

Bilan d’extension Local : TR, échographie, IRM Régional : IRM, TDM Métastatique : TDM, Scintigraphie Patient (co-morbidités, troubles mictionnels)

IRM : Cancer de la zone périphérique

IRM : Cancer de la base gauche atteinte des Vésicules Séminales

Les biopsies sont positives Le bilan d’extension est négatif Traitement à visée curative par chirurgie ou radiothérapie. Possibilités de guérison (critères): 80 %

Pièce de prostatectomie totale vue postérieure. Nodule de la base droite

Valeur du PSA 3 à 7 ng/ml7 à 30 ng/ml 30 à 100 ng/ml 100 à 1000 ng/ml Risque de cancer 25 %66 %90 %100 % Stade clinique du cancer au diagnostic Très précoce et curable dans plus de 8 cas/10 Précoce mais curable dans moins de 5 cas/10 Avancé, non curable présence de métastases ganglionnaires Tardif, non curable présence de métastases osseuses

Les durées moyennes de progression d’un stade à l’autre : T1-2, à T3-N1 ? 4 années T3 à M1 ? 4 années M1 au décès ? 5 années Un cancer localisé non traité : décés entre 10 et 15 ans

Conclusion Dépistage recommandé entre 50 et 75 ans Par PSA et TR Dés 45 ans si risque familial ou ethnique

Si stade non localisé Les modalités de prise en charge et performances des traitements d’un stade non localisé ou métastatique traitements et schéma thérapeutique

Traitement local si N0 et M0 Combiné à un traitement général anti- hormonal Traitement anti-hormonal seul si N1 ou M1

La scintigraphie osseuse montre une image de condensation localisée, très évocatrice de métastases, au niveau du sacrum. Il s'agit donc d'un cancer de la prostate non localisé, classe T3-Nx-M1. Le patient est en bon état général : en raison du cancer de la prostate métastasé, son espérance de vie est d'environ 3 ans (alors que l'espérance de vie moyenne d'un homme de 65 ans est de 18 à 19 ans).

Les trois modalités du traitement hormonal sont : - la castration par pulpectomie, - le traitement par agoniste de la LH- RH, - le traitement par anti-androgène.

Après deux ans d'un traitement bien suivi par anti-androgènes, la valeur du PSA augmente régulièrement sur des contrôles répétés. Le toucher rectal montre une "prostate fixée" ; sur l'échographie, dilatation urétérale unilatérale. Un tel échappement au traitement hormonal était prévisible.

Quelques mois plus tard, la situation s'est encore aggravée : - sténose des deux bas uretères avec insuffisance rénale ce qui a conduit à la mise en place de néphrostomies ; - oedèmes des membres inférieurs. Des douleurs (pelviennes, lombaires et dorsales) nécessitent le recours à un antalgique morphinique. Il est demandé un avis radiothérapique.

Les prescriptions comprennent un traitement anticoagulant par HBPM à doses préventives et une corticothérapie. La prise en charge du patient organisée par le médecin de famille en liaison avec l'urologue s'appuie désormais sur des séjours "à la demande" en milieu hospitalier pour traiter les éventuelles complications et pour ajuster le traitement palliatif préterminal.