Exposé d’Histoire Groupe 4: L’éducation: une nécessité pour les humanistes par Kevin Louison, Adrien Da Silva et Hicham Matoug
I)Critique de l’enseignement existant par Hicham Matoug Le tournant du XVème siècle et XVIème siècle est marqué par une modification importante des façons de penser , de valeurs et du goût. Ces changements ont commencé dès le XVème siècle dans la riche Italie marchande et princière puis se sont propagés ensuite au reste de l’Europe. Le mouvement philosophique, l’humanisme accompagne une renaissance scientifique et artistique. L’essor de l’imprimerie va permettre une large diffusion des idées nouvelles parmi les couches supérieures de la société. Nous parlerons également de l’éducation des femmes jusqu’alors très superficielle. 1 ) Qui sont les humanistes et Quels sont leur but? Les humanistes sont des intellectuels, souvent des clercs tels qu’Erasme et Rabelais, des professeurs, des marchands, des imprimeurs (Dolet, Estienne), des hommes d’Etat (More) L’ambition des humanistes est de concilier deux sources de savoir: celui venu de l’antiquité gréco-romaine dont on redécouvre les textes scientifiques et philosophiques et celui du christianisme contenu dans la Bible et les évangiles (d’où l’importance qu’ils accordent à l’étude des langues notamment anciennes pour pouvoir aborder directement les textes grecs , latins ou hébreux) 2 ) Les idées des humanistes Le Moyen-âge a une vision pessimiste de l’homme, le voyant passivement soumis à la volonté de Dieu et à des forces qui le dépassent. Les humanistes vont au contraire développer une vision optimiste de l’homme, ils ont une confiance totale dans les capacités de l’homme. Pour eux , l’homme est perfectible et est capable de progrès grâce à l’éducation , à sa raison et à sa volonté. Il est maître de son destin et leur apparaît comme un microcosme (image réduite du monde ou de la société) de l’univers créé par Dieu. Puisqu’ils croient au progrès, les humanistes se proposent de réformer le monde ; de le rendre meilleur. Ils critiquent l’injustice et conseillent le tolérance.
II)Un nouveau programme de formation et de nouvelles institutions par Kevin Louison La diffusion des savoir La Renaissance est une période de diffusion des savoirs malgré le nombre encore très important d’analphabêtes. Les écoles et les collèges se multiplient et les lecteurs deviennent de plus en plus présents dans la société. On peut constater que les principaux centre d’imprimerie ont doublé leur production faisant baisser le prix des livres et augmentant donc son accessibilité. Jusqu’au XVème siècle, il n’existe pas de degré dans les études: les enfants ,les adolescents et les adultes étudiaient dans la même salle. Ce système s’effaça peu à peu dans la Renaissance puis les classes furent graduées a partir du XVIème siècle. Les châtiments corporels étaient moins fréquents que dans les anciennes écoles mais la discipline était stricte et les horaires ponctués. Les universités du Moyen-âge comprenaient des cours de théologie , de droit , de médecine et « d’arts ». Ces « arts » étaient la grammaire , la rhétorique , la dialectique( ou philosophie), l’arithmétique, la géométrie , l’astronomie et la musique. Au début de la Renaissance, il se produisit une scolarisation importante de la noblesse et de la bourgeoisie. Au cours du XVIème siècle, les universités se multiplient mais perdent de la gloire et de la renommée dont elles disposaient au Moyen-âge.
III)Une éducation pour les femmes par Adrien Da Silva 1) Une éducation avant tout religieuse Au XVIème siècle , l’éducation des filles se limite avant tout à un point de vue religieux. On leur apprend les travaux domestiques et le catéchisme pour qu’elles puissent ensuite élever leurs enfants chrétiennement . La religion passe par la femme et se transmet de mère en fille. Très peu de femmes sortent de cette éducation religieuse. Celle-ci montre la place encore très importante de l’Eglise, mais aussi le rôle de la femme , qui est uniquement vue comme mère et épouse. 2) La pensée humaniste D’après l »’institution de la femme chrétienne » de Jean-Louis Vivés, la première vertu est la pudicité qui correspond à la vision d’une femme réservée. Mais il demande aussi une certaine culture , pour former la future épouse et future mère et elle doit pouvoir pour cela se rendre agréable à son mari par ses charmes et sa conversation , l’aider dans le gouvernement des affaires domestiques et savoir élever chrétiennement ses enfants Vivés préconise donc un enseignement de la lecture et de l’écriture , mais ne néglige pas les travaux domestiques tel que la cuisine par exemple et recommande également la séparation des filles et des garçons. 3) Dans la pratique: couvents et écoles élémentaires L’éducation des filles n’a lieu que dans deux endroits: - Les couvents qui est la forme d’éducation la plus remplie dans la noblesse. Les filles y apprennent le catéchisme , la lecture et l’écriture. Certains dispensent même de cours de latin puis les femmes décident d’y rester ou de se marier - L’école élémentaire constituées d’écoles mixtes concernant principalement la noblesse pauvre et la petite bourgeoisie des campagnes mais leur mixité causera leur condamnation par l’Eglise