Hygiène Asepsie Habileté U.E 4.4 S5 Thérapeutique et contribution au diagnostic médicale Sabine Belorgey – UHLIN 2011

Thématique : Réalisation d’un soin ou acte à visé diagnostic ou thérapeutique Critères : législation Règles de bonnes pratiques Respect des règles d’hygiène, d’asepsie Organisation/ergonomie Habileté/dexterité

Qualité du soin L’OMS [3] définit la qualité comme la capacité de « garantir à chaque patient l’assortiment d’actes thérapeutiques lui assurant le meilleur résultat en termes de santé, conformément à l’état actuel de la science, au meilleur coût pour le même résultat, au moindre risque iatrogénique, pour sa plus grande satisfaction en termes de procédures, résultats, contactshumains… ». Mais la définition la plus largement employée vient de l’Institut de médecine des Etats-Unis (IOM) qui précise que la qualité est « la capacité des services de santé destinés aux individus et aux populations d’augmenter la probabilité d’atteindre les résultats de santé souhaités, en conformité avec les connaissances professionnelles du moment »

Sécurité du soins Efficacité, sécurité, réactivité, accès et efficience pertinence, la ponctualité, l’aptitude, la continuité, la satisfaction, la compétence technique La sécurité des soins est basée sur le principe de ne pas nuire aux malades. La sécurité est la capacité d’empêcher ou d’éviter les résultats indésirables ou les dommages qui proviennent des processus de soins eux-mêmes . C’est une dimension qui est étroitement liée à l'efficacité, bien qu'elle s’en distingue en mettant l’accent sur la prévention des événements indésirables et sur la réduction des défauts de qualité des soins pour les patients.

Indicateur de la sécurité du soins infections nosocomiales événements sentinelles (accidents liés à la transfusion, erreurs dans l’administration d’un traitement, oublis de corps étrangers dans le champ opératoire…) complications iatrogènes (gestes invasifs, opératoires ou post opératoires…

Législation Textes professionnels : donnent les actes relevant de la « compétences professionnelles infirmière» le décret n°2004-802 du 29 juillet 2004

législation Article R. 4311-7 L'infirmier ou l'infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d'une prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit en application d'un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par un médecin : Scarifications, injections et perfusions autres que celles mentionnées au deuxième alinéa de l'article R. 4311-9, instillations et pulvérisations ; Scarifications et injections destinées aux vaccinations ou aux tests tuberculiniques ; Mise en place et ablation d'un cathéter court ou d'une aiguille pour perfusion dans une veine superficielle des membres ou dans une veine épicrânienne ; Surveillance de cathéters veineux centraux et de montages d'accès vasculaires implantables mis en place par un médecin ; Injections et perfusions, à l'exclusion de la première, dans ces cathéters ainsi que dans les cathéters veineux centraux et ces montages : De produits autres que ceux mentionnés au deuxième alinéa de l'article R. 4311-9 ; De produits ne contribuant pas aux techniques d'anesthésie générale ou locorégionale mentionnées à l'article R. 4311-12.Ces injections et perfusions font l'objet d'un compte rendu d'exécution écrit, daté et signé par l'infirmier ou l'infirmière et transcrit dans le dossier de soins infirmiers ;

Règles de bonnes pratiques Références scientifiques qui servent de base à l’élaboration de protocole de soins Recommandations formalisées d’expert dans un sujet Risque infectieux lié aux soins : Société Française en Hygiène Hospitalière www.sf2h.net/ Surveiller et prévenir les infections associées aux soins - 2010

Hygiène et asepsie Respect des règles d’hygiène Précautions standard Propreté des surfaces Matériel UU ou si matériel réutilisable désinfecté selon le niveau requis Choix du matériel et des produits adaptés Équipement de protection adapté Nécessaire pour l’élimination des déchets et des objets piquants coupants tranchants

Asepsie L'asepsie (étymologie grecque : sepsis, "envahissement microbien" et a privatif, "absence de") est un ensemble de règles qui consiste à accomplir un soin à risque sans apporter de micro-organismes (bactéries, virus, champignons) au patient (ou à l'objet de sa tâche). Elle repose sur l'utilisation de matériels et de tenues et comportements adaptés. Les procédés employés sont appelés des techniques aseptiques. Le niveau d'asepsie doit être adapté au niveau de risque de la tâche : il peut varier d'un niveau élémentaire à un niveau maximal. Ensemble de mesures qui visent à faire barrière aux micro-organismes lors d’un soin

Risque Asepsie Niveau Patient Geste Antisepsie Mains Tenue Locaux matériel Risque Bas : non critique Non infecté, non immunodéprimé Non invasifs Propreté Sans objet Friction SHA normale propre Risque médian semi critique Facteurs de risque identifiés Invasifs : injection, prise de sang, cathéter Gestes courts : IV, IM antisepsie simple Dispositifs implantés : antisepsie 4 temps Détersion pour DI Produits majeurs : (gamme PVPI ou chlorexidine) alcoolique Gants non stériles pour gestes courts et stériles pour dispositifs implantés EPI si risque de projection Propre, surfaces préalablement désinfectée UU Haut risque Critique Patients à risque élevé : aplasie Geste chirurgicale ou invasifs lourds Asepsie chirurgicale Idem risque médian détersion + produits majeurs alcoolique Désinfection des mains par friction Habillage chirurgicale : casaque stérile + gants stériles + charlotte + masque Bionettoyage Traitement de l’air selon les actes UU ou stérilisé ou désinfecté

Organisation du soin L’organisation du soin participe à la réalisation d’un soin sans risque : analyse de la situation de travail Planification dans le temps en fonction du patient, de sa charge de travail Pas dans l’urgence, surtout si acte invasif complexe Aide si nécessaire Cohérence dans l’organisation

Ergonomie Réflexion en amont du déroulement du soin Organiser son espace de travail Matériel à disposition Installation adéquate du patient et de soi même lorsque cela est possible Prévoir pour ne pas sortir, courir …

Habileté Adresse, aisance, dexterité, doigté, qualification, savoir faire Maitrise technique du soin Apprentissage du soin : importance du tutorat Connaissance théorique/ pratique du soin La non maitrise technique du soin est un facteur d’erreurs et de non respect des règles d’hygiène et d’asepsie