LE FLASH. LE FLASH
DEFINITION: Éclair d'origine chimique ou électronique destiné à illuminer vivement un sujet que l'on veut photographier en l'absence d'une lumière naturelle .
Huit principes fondamentaux .
Principe 1: Maîtriser la photo avec flash, consiste à savoir gérer le mélange de deux sources lumineuses: la lumière ambiante, et l’éclair du flash. Nous pouvons globalement isoler deux grandes catégories de cas: Suppléer au manque de lumière ambiante, lorsque celle-ci est faible (éclairage artificiel en intérieur par exemple), Compenser l’intensité de la lumière ambiante, lorsque celle-ci est forte, pour adoucir les ombres par exemple. Nous parlons dans ce cas de fill-in. L’objectif final étant d’obtenir: une exposition correcte de tous les plans la scène, avec la balance des blancs souhaitée.
Principe 2 : Plus la surface émettrice est grande, plus douce sera la lumière, meilleurs seront les résultats , Le nombre guide Pour calculer la portée d'un flash, les constructeurs donnent une indication : le nombre-guide. Il s'agit du produit de l'ouverture de l'objectif et de la distance à laquelle un objet gris neutre est correctement exposé. NG = d x F ouverture du diaphragme) = (nombre guide) / (distance flash-sujet
Principe 3 : La formule du nombre guide est fondamentale, et il faut l’utiliser exactement comme elle est exprimée Supposons que nous disposions d’un flash dont le nombre guide est 34 à la focale 50 mm. Si notre sujet est à 4 mètres, il sera correctement exposé si nous choisissons une ouverture de 34/4 = f/8. Toujours avec le même flash, nous souhaitons, cette fois, une plus grande ouverture (pour la profondeur de champ par exemple), comme f/4. Le sujet sera correctement exposé, si nous nous éloignons de 34/4 = 8 mètres. Si nous souhaitons ouvrir encore plus grand, et que notre sujet est proche (2 mètres par exemple), il faudra obligatoirement abaisser la puissance du flash. A f/4, avec le même flash, il faudra abaisser la puissance du flash de 4 crans (1/16).
Principe 4 : Lorsque nous réalisons une photo au flash, nous devons considérer deux expositions: l’exposition à la lumière ambiante, et l’exposition au flash Nous avons L’exposition au flash, qui intervient pendant la durée de l’éclair, L’exposition à la lumière ambiante, qui intervient pendant toute la durée du temps de pose (ouverture de l’obturateur). Arrêtons nous maintenant sur cette fameuse loi de carré inverse, en essayant de comprendre ses implications dans la pratique. Prenons une scène, composée de 2 objets, situés à 2 mètres l’un de l’autre, l’appareil photo étant lui-même situé à 2 mètres devant le premier objet. L’objet le plus en arrière va recevoir 4 fois moins de lumière que celui placé devant.
Principe 5 : Le flash expose prioritairement le premier plan, la lumière ambiante le reste de la scène photographiée L’ouverture: ce paramètre régule la quantité de lumière entrant dans le boîtier. A ce niveau, la lumière est un mélange de l’éclair du flash et de la lumière ambiante. L’ouverture doit donc influencer l’exposition de ces deux sources. La vitesse d’obturation: si nous restons en dessous de la vitesse de synchronisation, la durée de l’exposition sera de minimum 1/250 s . Nous savons que la durée de l’éclair du flash n’excède pas 1/1000 s. Donc La vitesse d’obturation n’aura jamais aucune influence sur l’exposition liée à l’éclair du flash, puisqu’elle sera toujours plus longue que celle-ci, Au mieux l’éclair du flash ne jouera qu’un rôle partiel dans l’exposition globale de la scène. La sensibilité: ce paramètre fait varier la façon dont le capteur va « absorber » la lumière qu’il reçoit. Cette lumière étant déjà un mélange de l’éclair du flash, et de la lumière ambiante, l’influence de ce paramètre est donc globale. Avec un flash, de quels paramètres supplémentaires disposons-nous? La puissance du flash: Intuitivement, il est clair que si nous sommes capables de faire varier l’intensité de l’éclair du flash, nous influencerons obligatoirement l’exposition de la photo, mais en agissant uniquement sur les parties de la scène qui sont atteintes par l’éclair. La distance du flash au sujet: effectivement, il est assez évident que si nous nous éloignons du sujet, l’intensité lumineuse de l’éclair qui l’atteignant, sera moins forte. Dans le même temps, l’intensité de la lumière ambiante ne change pas. La distance n’influence donc que les parties de la scène qui sont « éclairées » par le flash.
Principe 6 : La vitesse d’obturation n’a aucune influence sur l’exposition au flash. Limite de distance Lorsque nous parlons des flashes, la première limite qui vient à l’esprit est celle de la distance: la « portée » du flash semble toujours limitée. J’ai deux commentaires par rapport à cette affirmation: D’abord, le nombre guide est exprimé pour une sensibilité de 100 ISO: augmenter la sensibilité permet d’aller bien au delà du nombre guide « constructeur ». Le nombre guide 34 à 100 ISO, passe à la valeur de 68 à 400 ISO. Avec une ouverture de f/4, vous aurez une exposition correcte jusqu’à 17 mètres (au lieu des 8 mètres initiaux), ce qui est loin d’être négligeable. Les boîtiers récents offrant une bonne qualité d’image à 800 ISO, et même 1600 ISO, cela donne une bonne marge, Ensuite il faut également penser à la distance minimum, pour deux raisons: d’abord, parce que le sujet est proche, plus la lumière du flash sera dure et dirigée, ensuite parce que vous risquez d’atteindre le seuil minimum de la puissance du flash: Reprenons notre flash dont le NG est 34. Sa puissance peut être réduite jusqu’à 1/64, soit NG=4.3. Si vous êtes à f/2.8, en dessous de 4.3/2.8 ~ 1,5 mètres, l’exposition au flash sera sur-exposée.
Principe 7 : En mode direct (sans diffusion, ni réflexion), trop s’approcher du sujet donne de mauvais résultats. Deux équipements / deux automatismes Sans flash, la mesure d’exposition est « simple »: la lumière entrant dans le boîtier est analysée sur différents points. Le boîtier décide ou propose une exposition en fonction des mesures effectuées. Mais avec un flash, comment faire cette mesure alors que la lumière n’a pas encore été émise? La mesure de la lumière ambiante est toujours réalisée par le boîtier, mais nous avons un mécanisme supplémentaire: Qu’il s’appelle E-TTL, E-TTL II, i-TTL, … les automatismes des flashes fonctionnent tous à peu près de la façon suivante: Lorsque vous appuyez sur le déclencheur à mi-course, le boîtier effectue la mesure de la lumière ambiante, Au moment du déclenchement, le flash émet une micro-éclair, Le résultat de cet éclair est analysé, Le flash adapte sa puissance en fonction des informations reçues, pour exposer correctement la scène (en général le premier plan). Nous pouvons supposer qu’il va utiliser, pour cela, la formule du nombre guide, en demandant l’ouverture choisie au niveau du boîtier. Ne cherchez pas, tout se passe extrêmement vite, et la micro-éclair ne se voit pas. Nous sommes bien là dans une fonction TTL (Through The Lens), puisque la mesure de la lumière
Principe 8 : Le flash et le boîtier disposent de leur propre système de mesure d’exposition. Chacun des équipements travaillent de façon indépendante, mais en communiquant avec l’autre. Conclusion sur les automatismes Pour résumer, en mode « reportage », il vaut mieux garder l’automatisme du flash, mais passer en mode manuel pour le boîtier. Vous gérez l’exposition globale de la scène, et le flash se débrouille du reste (premier plan), en s’adaptant à vos contraintes (principalement l’ouverture). Pour des photos de studio, le mode « Manuel / Manuel » permet de mieux maîtriser l’éclairage. Les modes Mode Priorité / Auto et Mode Auto / Auto sont de vrai-faux amis. Si le flash continue de faire son travail, à peu près correctement, le boîtier propose des paramètres qui défavorisent l’arrière plan (exposition lumière ambiante).
RECAPITULATIF : Nous pouvons maintenant dresser une liste de principes fondamentaux de la photo au flash: 1)Maîtriser la photo avec flash, consiste à savoir gérer le mélange de la lumière ambiante, et de la lumière du flash, qui sont deux sources distinctes, 2)Plus la surface émettrice est grande, plus douce sera la lumière, meilleurs seront les résultats, 3)La formule du nombre guide est fondamentale, et il faut l’utiliser exactement comme elle est exprimée, 4)Lorsque nous réalisons une photo au flash, nous devons considérer deux expositions: l’exposition à la lumière ambiante, et l’exposition au flash, 5)Le flash expose prioritairement le premier plan, la lumière ambiante expose le reste de la scène photographiée, 6)La vitesse d’obturation n’a aucune influence sur l’exposition au flash, 7)En mode direct (sans diffusion, ni réflexion), trop s’approcher du sujet donnera de mauvais résultats, 8)Le flash et le boîtier disposent de leur propre système de mesure d’exposition. Chacun des équipements travaillent de façon indépendante, mais en communiquant avec l’autre