La santé (ou la maladie?) Module 11. Objectifs Description de la performance du système de santé au Canada. Rapport Kirby (2002). Rapport Chaoulli.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
La décentralisation consiste en une passation de pouvoir et une prise de décision par la périphérie d'une organisation : Transfert de pouvoir d'un gouvernement.
Advertisements

Un investissement rentable pour votre entreprise Présentateur : nom du conseiller.
NATIONAL HEALTH INSURANCE PROGRAMME AU GHANA DR SAM AKOR DIRECTEUR, POLITIQUE ET PLANIFICATION SANITAIRE, CONTROLE ET EVALUATION, & COORDINATEUR NATIONAL.
Module 1: Les domaines du Droit
Présentation Générale
1 Établissement dun programme de recherche : le plan denquête et de recherche en politiques de RHDCC Metropolis Exposé stratégique Le 24 mars 2006.
Cadre juridique et réglementaire pour la mise en oeuvre de la GIRE Chapitre 7 Gouvernance et institutions.
Notre Santé en danger. En matière daccés aux soins de proximité
Les Acteurs Non Étatiques et la dimension participation dans laccord ACP-UE de Cotonou Par Siméon DOSSOU.
1 ROLE ET PERSPECTIVES DEVOLUTION DE LA MUTUALITE MAROCAINE A LHEURE DE LASSURANCE MALADIE Le 26 mars 2007.
Puebla Présentation DÉFENSE DES TRAVAILLEURS ET LA DEMANDE SUITE AU CONGÉDIEMENT Décembre 2008.
Le travail social au sein d’un service de gériatrie
Journée du Médicament 2 Octobre 2008 Dijon
La nouvelle Constitution Innovations et ambitions mai 2002 Arrêt du Diaporama.
Centre for Public Legal Education Alberta Les droits des minorités de langues officielles Introduction.
Gouvernance.
Date: Projet: Prague - Comité National Tchèque du Forum Francophone des AffairesPage: 1 « Système de santé publique tchèque par rapport à lEurope.
3ème Journée régionale de formation des personnels des MAS/FAM/SAMSAH
RSSU : Plan d’action Présentateur : Jean Rouleau
Lettre de la National Health Service Consultants Association Au Dr Brian Day, président élu de lAssociation médicale canadienne (AMC) 15 août 2007
Politique de la Confédération dans le domaine de la formation continue Mise en place de lart. 64a Cst. « Etats généraux de la formation continue »,
Page 1 Département de l'économie et de la santé Département des finances Département de la solidarité et de l'emploi Votation du 1 er juin.
Méthodes de prestation de services immobiliers Novembre 2011.
Montage Hors Tension BT
Votation fédérale du 17 juin 2012 De meilleures prestations de santé grâce aux réseaux de soins. OUI au managed care au médecin de famille.
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT D’UNE EQUIPE CADRE DE LA ZONE DE SANTE DANS LE CONTEXTE DE LA DECENTRALISATION POLITIQUE, ADMINISTRATIVE ET TERRITORIALE.
Une transformation simpose : changeons dattitude Présentation à lAssociation médicale du Québec Le 4 avril 2009.
Pour mieux connaître le gouvernement canadien. Le Canada nest pas un pays facile à gouverner parce que la population canadienne est très variée en concernant.
Le droit de l'information: un panorama. Le droit quest ce que le droit? quest ce que connaître le droit?
Législation Groupe de travail OSCARE Séance 2. Objectifs : 1) Légiférer sur les conditions de remboursement de lexamen dostéodensitométrie : qui pose.
Petit exercice, analyse de l’art 293 C.cr
1. Quels sont les critères permettant de déterminer si une mesure étatique (loi, règlement etc) est raisonnable et se justifie dans le cadre dune société.
LOI CONSTITUTIONNELLE DE 1982
LAUTONOMIE DES FORMATIONS SANITAIRES AU RWANDA Claude Sekabaraga, (Région Afrique/Heath system for outcomes), Banque Mondiale, Nairobi, Kenya.
Article constitutionnel 117a « Qualité et efficacité économique dans lassurance maladie » Dr Marc Henri Gauchat Spécialiste en Médecine Générale FMH Président.
Management hospitalier et droit Illustrations jurisprudentielles de la difficulté de ménager les intérêts (financiers) de lEtat, des patients et des médecins.
- Apporteurs de capitaux.
ORGANISATION DES ADMINISTRATIONS ET DE L’ÉTAT FRANÇAIS
LES AUTRES SYSTÈMES DE SANTÉ : ANALYSE COMPARÉE Systèmes « planifiés » (ex : modèle anglais NHS) Systèmes « libéraux » (ex : modèle américain) Systèmes.
Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie Service de la santé publique Departement für Gesundheit, Sozialwesen und Energie Dienststelle.
Modernisation de la Fonction Publique du Québec Plénière du 12 avril 2010.
Les Agences Régionales de Santé 18/03/2008Nicolas Griffon.
Le système informatique et le système d’information
Expert en normalisation. Solutions d’accréditation. Assemblée publique annuelle 2010 Le 9 juin 2010.
1 Directive sur les services mobiles réguliers Rapport d’étape Présentation au Comité d’orientation en matière de santé et sécurité 9 septembre 2009.
Symposium international sur la couverture sanitaire des populations en précarité Hotel Sofitel Rabat Jardin des Roses 13 et 14 mars 2015 « La couverture.
LE DROIT DU PATIENT EN FRANCE Docteur Christian KAEMPF
T2A dans établissements privés : la convergence public - privé est-elle possible ? Séminaire DES - Caen -19 juin 2006 LAOUENAN Cédric.
Leçon 3 : Gouvernement du Canada. Gouvernements du Canada Le Canada est un État fédéral, une démocratie parlementaire et une monarchie constitutionnelle.
Leçon 3 : Gouvernements du Canada
Principes et définitions
Les adjoints au médecin. Objectifs de l’exposé Qui sont les AM? Que peuvent-ils faire? Les AM au Canada Responsabilité La valeur des AM.
Le Conseil régional.
Les entreprises publiques au Québec : gouvernance et carrefour Par Luc Bernier et Louis Côté Voir
1 Institut canadien d’information sur la santé. Sondage sur l’expérience hospitalière au Canada Février
Fédération CGT des services publics. Réforme des collectivités territoriales 2 Collectif Politiques PubliquesJournées de formation - Réforme collectivités.
Réglementation Module 6. Objectifs Objectifs : –Connaître les divers types de réglementation et comprendre leurs effets attendus et inattendus. –Connaissances.
La Charte canadienne des droits et libertés
La comptabilité par génération Module 12. Le gouvernement est un outil pour augmenter la richesse nationale. G est semblable aux entreprises privée, mais.
Gouvernance. Démocratie Module 7. Objectifs Étudier le lien entre les instruments démocratiques et la performance gouvernementale. Objectif de la démocratie.
LOBBYISME OSBL Le projet de loi 56 et les OSBL ; contexte juridique.
De la santé publique à l’économie de la santé Histoire, missions, financement, place du MG DMG Poitiers octobre 2012 Angoulême 1.
Tendances des dépenses nationales de santé, 1975 à 2015 Recueil de graphiquesOctobre 2015.
Assurez ce que vous avez de plus précieux : Votre capacité à travailler!
Priorité aux patients : Une proposition pour renforcer les soins de santé axés sur les patients en Ontario Aperçu aux fins de consultation 2016 Ministère.
Le système législatif canadien UNITÉ 2. La constitution canadienne.
L’avenir du système de santé Québécois Présentation au 62 e Congrès de la CSN Mai 2008 Damien Contandriopoulos Ph. D. Chercheur GRIS / DASUM Université.
Le dossier médical en milieu hospitalier Le dossier médical en milieu hospitalier.
1 10/01/14 POLITIQUES SOCIALES 2015 Journée 3 22 janvier Les systèmes de santé.
FINANCEMENT DE LA SANTÉ EN AFRIQUE : DÉFIS ET OPPORTUNITÉS MINISTÈRE DES FINANCES –TANZANIE Du 30 novembre au 1 er décembre, 2015 Dar es-Salaam LA RÉPUBLIQUE.
Transcription de la présentation:

La santé (ou la maladie?) Module 11

Objectifs Description de la performance du système de santé au Canada. Rapport Kirby (2002). Rapport Chaoulli.

OECD, mesures de performance comparative Le Canada arrive en première position des dépenses dans le système de santé publique. Graphique ajusté en fonction de l’âge.

Malgré nos dépenses élevées dans le système public, ceci ne semble pas être corrélé avec la santé de la population.

Corrélation entre dépenses en santé et santé.

Il n’existe aucune mesure des listes d’attentes officielles globales.

Rapport Kirby (2002) Kirby affirme que le système Canadien de santé est très centralisé à cause de la Loi Canadienne sur la santé. Le principe d’universalité, qui signifie que tous les Canadiens ont droit à un régime public d’assurance-santé Le principe d’intégralité, qui est censé assurer la couverture de tous les services médicalement nécessaires fournis par des hôpitaux ou des médecins couverts par l’assurance-santé publique; Le principe d’accessibilité, qui décourage le recours à des mesures financières pouvant faire obstacle à la prestation des services de santé publics, comme les frais d’utilisation, afin que tous les Canadiens aient accès aux soins nécessaires quel que soit leur revenu CE PRINCIPE EST LA BASE DU POUVOIR CENTRAL DU FÉDÉRAL. le principe de transférabilité, qui signifie que tous les Canadiens sont couverts par l’assurance-santé publique quand ils se déplacent au Canada ou déménagent dans une autre province; le principe de gestion publique n’est pas axé sur le patient, mais met plutôt l’accent « sur les moyens de réaliser les objectifs visés par les quatre autres principes » En vertu de la condition de gestion publique que prévoit la Loi, les régimes d’assurance-santé provinciaux et territoriaux doivent être gérés par un organisme public, sans but lucratif.

« La Loi canadienne sur la santé n’interdit pas aux fournisseurs de soins de santé d’offrir des soins couverts par les régimes d’assurance-santé provinciaux et de facturer le secteur privé plutôt que le régime d’assurance provincial. De plus, elle ne limite aucunement la prestation, par des établissements privés (à but lucratif ou non lucratif), de services couverts par le régime public d’assurance-santé. D’ailleurs, à l’heure actuelle, des établissements privés offrent ce type de services dans toutes les provinces. Cependant, la Loi impose des sanctions pécuniaires considérables aux provinces qui permettent le paiement, à titre privé, de services couverts par le régime public d’assurance-santé, surtout si cela suppose l’imposition d’une surcharge ou des frais d’utilisation. »

Selon Kirby ces 5 principes de la Loi sur la santé mènent à la centralisation du contrôle de l’assurance-santé. Kriby propose l’introduction d’une concurrence plus vive dans le système; DÈCENTRALISATION— CONCURRENCE. –par une meilleure intégration des services de santé –par une exploitation plus efficace des fournisseurs de soins de santé –par une utilisation plus judicieuse des technologies de la santé –en plaçant le patient au premier rang, puisque le financement suit le patient –en veillant à ce que le patient reçoive des soins de qualité en temps opportun.

Encourager les hôpitaux à réagir face aux besoins des patients. Sommaire de l’idée centrale : 1. Séparation de la fonction de financement (ou d’assurance) de la fonction de prestation des services de santé – Le gouvernement continuerait d’assumer les fonctions de financement et d’assurance (comme il le fait maintenant), mais les établissements offrant des services de santé publics (les hôpitaux et les cliniques) jouiraient d’une plus grande indépendance du gouvernement, car ils ne seraient plus assujettis à un degré de contrôle aussi élevé. Il faudrait pour cela modifier la méthode de rémunération des services hospitaliers : les budgets annuels globaux des hôpitaux, actuellement fixés par le gouvernement, disparaîtraient au profit d’un système de remboursement des établissements axé sur une formule fondée sur les services (où chaque type de service se voit attribuer une valeur et où les hôpitaux se font rembourser selon le nombre et le type de services dispensés).

Si le gouvernement payait les hôpitaux pour chaque service et si le tarif était public, la population pourrait pour la première fois constater le lien direct entre le niveau de financement et le nombre et le genre d’interventions exécutées. La population pourrait alors plus facilement connaître les conséquences des décisions sur le niveau de financement des soins de santé et se faire une idée des répercussions de divers niveaux de financement sur des services précis.

2. Séparation de la fonction de financement (ou d’assurance) de la fonction d’évaluation – Le gouvernement continuerait de régir, dans l’ensemble, la qualité de la prestation des soins de santé et les fournisseurs relèveraient en dernière analyse du gouvernement, mais la fonction d’évaluation serait considérablement renforcée. La fonction d’évaluation continuerait d’être financée par le gouvernement, mais son exécution serait indépendante du gouvernement.

3. « Marché interne 23 » des services hospitaliers – Une fois la formule de financement par service est bien établie pour les hôpitaux et les autres établissements et une fois la fonction d’évaluation indépendante est mise en place, les régies régionales de la santé seraient chargées d’acheter des services pour le compte de leurs résidents avec les hôpitaux ou d’autres établissements. (Si une province le souhaite, les régies régionales de santé pourraient aussi être responsables de l’achat des services de soins primaires.) Ce type de réforme, déjà appliqué à des degrés divers dans certains pays, notamment en Suède, a été proposé récemment dans le rapport Mazankowski en Alberta 24. Ce type de « marché interne » favoriserait la concurrence entre établissements pour ce qui touche la prestation de services hospitaliers et encouragerait à la fois la rentabilité et l’efficience. Le Comité sait parfaitement que les réformes de cette nature devront être adaptées aux particularités de chaque région quant au nombre de fournisseurs de soins de santé et à la distribution de la population entre les régions urbaines et les régions rurales. La seconde étape de la réforme aboutirait à la dévolution de la fonction d’achat des régies régionales de santé 23 L’expression « marché interne » a été utilisée pour la première fois dans le contexte de réformes réalisées par la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne dans les années 90 en vue d’introduire davantage de concurrence entre les fournisseurs de soins de santé (publics et privés) dans un régime conservant un assureur unique.

Chaoulli La Charte canadienne des droits et libertés garantit certains droits et libertés fondamentaux. L’article 7 énonce ce qui suit : Chacun a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne; il ne peut être porté atteinte à ce droit qu'en conformité avec les principes de justice fondamentale. Si un droit aux soins de santé est reconnu en vertu de l’article 7 de la Charte et si l’accès à des services de santé financés par les fonds publics n’est pas obtenu en temps opportun, est-ce que les gouvernements peuvent continuer à décourager la prestation de services de santé privés en interdisant les assurances privées? 154 Colleen M. Flood, Tom Archibald, « The Illegality of Private Health Care in Canada », Journal de l’Association Médicale Canadienne, 20 mars 2001, 164 (6), p La conclusion recherchée par les appelants CHAOUILLI n’apporte pas nécessairement une réponse au problème complexe des listes d’attente. Il ne revenait cependant pas aux appelants de trouver le moyen de corriger un problème qui perdure depuis plusieurs années et pour lequel la solution doit venir de l’État lui- même. Il leur incombait seulement de prouver que leur droit à la vie et à l’intégrité de leur personne était violé. Ils ont réussi à faire cette démonstration. Le procureur général du Québec, pour sa part, n’a pas réussi à prouver que la mesure attaquée, la prohibition des assurances privées, était justifiée au regard de l’art. 9.1 de la Charte québécoise. Comme cette conclusion suffit pour disposer du pouvoir, il n’est pas nécessaire de répondre aux autres questions constitutionnelles.

101 Pour ces motifs, je suis d’avis d’accueillir l’appel avec dépens devant toutes les cours et de répondre ainsi aux questions fondées sur la Charte québécoise : Question 1 : L’article 11 de la Loi sur l’assurance ‑ hospitalisation, L.R.Q., ch. A-28, porte ‑ t ‑ il atteinte aux droits garantis par l’art. 1 de la Charte québécoise? Réponse : Oui. Question 2 : Dans l’affirmative, cette atteinte constitue ‑ t ‑ elle une limite raisonnable prescrite par une règle de droit dont la justification puisse se démontrer dans le cadre d’une société libre et démocratique en vertu de l’art. 9.1 de la Charte québécoise? Réponse : Non. Question 3 : L’article 15 de la Loi sur l’assurance maladie, L.R.Q., ch. A-29, porte-t ‑ il atteinte aux droits garantis par l’art. 1 de la Charte québécoise? Réponse : Oui. Question 4 : Dans l’affirmative, cette atteinte constitue ‑ t ‑ elle une limite raisonnable prescrite par une règle de droit dont la justification puisse se démontrer dans le cadre d’une société libre et démocratique en vertu de l’art. 9.1 de la Charte québécoise? Réponse : Non.

Eléments à retenir : Distinction entre financement et production. Comprendre le rôle de la décentralisation dans la performance du réseau de santé Quelle est la limite des prix?

Atelier  Lisez « Privatisation sante avec un regard critique.