1 Méthode pour produire un diagnostic local « partagé »
2 Situation On n’a pas le temps de réunir des données objectives On les trouve trop statique Elles sont jugées incomplètes, lacunaires… QUE FAIRE ?
3 Mettre en place un groupe composé de différents intervenants et habitants de la zone ou du quartier Travailler ensemble afin de produire un diagnostic « partagé » À partir d’appréciations subjectives mais discutées et étalonnées (du plus fort ou grave au moins) faisant l’objet d’un accord partagé Approche appelée aussi méthode des juges Principe : le groupe décide de donner une valeur à un problème (il existe ou il n’existe pas)
4 Un questionnement qui commence par 1. une analyse de la localisation de la zone ou du quartier 2. qui cherche à voir quelle est la consistance de « signaux d’alarme » 3. pour analyser la situation de l’habitat et du cadre de vie 4. et celle de la population 5. pour établir un diagnostic « partagé » sur la cohésion sociale 6. en prenant en compte ce qui existe au niveau de la présence institutionnelle
5 1. une analyse de la localisation de la zone ou du quartier
6 Est-ce que le quartier se trouve dans une situation d’isolement ? Séparation caractérisée de l’ensemble du tissu urbain par des frontières géographiques naturelles (fleuve, colline, espaces vides…) ou des infrastructures (autoroutes, voie ferrée, zone industrielle…) créant une situation d’enclavement Accès difficile (routes en mauvais état, insuffisance de transports urbains) L’appréciation de l’isolement pourra se faire en évaluant le nombre et l’importance des facteurs énumérés en bout de course (ne pas hésiter à demander l’avis d’urbanistes)
7 Est-ce que le quartier se trouve dans une situation d’excentricité ? Excentricité = éloignement important du centre-ville (facteur à relativiser en fonction de la taille de la ville) Fort = + de 5 km plutôt fort = 2 à 5 km plutôt faible = 1 à 2km faible = moins de 1 km
8 2. voir quelle est la consistance de « signaux d’alarme »
9 Est-ce qu’il y a faiblesse du tissu économique ? Est-ce qu’il y a carence en commerce de proximité ? Faible implantation de commerces de base sur le secteur ou dans sa périphérie accessible L’appréciation peut se faire ainsi : Ratio densité commerciale/habitants du secteur X 100 Ratio densité commerciale/habitants de la ville
10 Ce ratio mesure un écart entre le secteur et le reste de la ville Plus il se rapproche de 100, plus la situation du secteur est proche de celle de la ville S’il est supérieur à 100, le secteur est en situation plus favorable relativement au reste de la ville On peut penser que, lorsque le ratio dépasse 50%, le secteur n’est pas dans une situation trop critique du point de vue des implantations commerciales
11 Est-ce qu’il y a faiblesse de l’implantation artisanale et industrielle ? Plusieurs évaluations peuvent être envisagées. Par exemple : Nombre d’entreprises fermées sur le secteur X 100 Nombre d’entreprises fermées sur la ville
12 Présence du chômage Évaluation du chômage dans le quartier par rapport à la moyenne de la ville Important Plutôt important Plutôt faible faible
13 Fuite de population ? Départ des individus (et de leurs familles) disposant d’un emploi stable et rémunérateur L’appréciation se fera soit empiriquement à partir de l’avis des travailleurs sociaux de la zone Ou plus rigoureusement en utilisant les données du recensement
14 Y a-t-il des retards scolaires importants dans la population des jeunes du quartier ? Mesure du retard scolaire sur le secteur par rapport à la moyenne de la ville Plus le retard se rapproche de 100, moins le retard scolaire est important dans la zone par rapport à la ville
15 3. analyser la situation de l’habitat et du cadre de vie
16 Concentration (nombre de personnes par pièce) Inconfort (absence d’équipement domestique de base Sdb, wc) Nuissances (absence d’isolation phoniques; humidité…) Mauvaise qualité de l’environnement (absence d’espaces verts et d’aires de jeu entretenues) Loyers impayés (importance relative des arriérés par ménage) Dégradations (manque d’entretien) Appartements ou maisons inoccupées (abandons, chancres…) Immeubles murés Difficulté dans la politique du logement (absence ou retards dans la mise en oeuvre d’opérations de rénovation, contacts difficile entre habitants et logeurs…) Manque de maîtrise dans la gestion du logement social Manque d’équipements collectifs de loisirs
17 4. Analyser la situation de la population
18 Instabilité (taux de rotation des locataires dans les ensembles immobiliers, cités,…) Baisse de la population Parents isolés Nombre de ménages d’une personne
19 5. établir un diagnostic « partagé » sur la cohésion sociale
20 Est-ce qu’on peut constater une perte du sentiment d’appartenance ? De manière générale, la population ne considère pas qu’elle a ses racines dans le quartier Aucun sentiment ni mentalité de quartier ne sont perceptibles
21 Y a-t-il des clivages sociaux ? Absence de passerelles, d’échanges positifs, de liens de solidarité entre groupes sociaux à l’échelle du quartier
22 Est-ce qu’on constate une absence de réseaux informels de solidarité ? À l’intérieur de groupes Entre groupes Rappel : informel = n’ayant donné lieu ni à collectif ni à association déclarée
23 Constate-t-on une absence de vie associative ? Faiblesse du nombre et de l’activité des associations créées dans le secteur Projets de création d’association peu nombreux
24 6. Prendre en compte ce qui existe au niveau de la présence institutionnelle
25 Absence de projets de rénovation Concentration de travailleurs sociaux Faible fréquentation des équipements collectifs non scolaires (bibliothèques, équipements sportifs…) Absence d’infrastructure administrative de base (bureau de poste, distributeur de billets,…) Absence de structure de coordination (collectifs de travailleurs sociaux, associations de prévention, mission locale d’insertion…) Absence de perspective de développement (quartiers abandonnés, absence de projets collectifs,…)
26 Une démarche «partagée » Pour un diagnostic de repérage… qui nécessite la mise en place d’atelier d’exploration urbaine Avec les jeunes qui fréquentent la M.J.