Gilles Godinat Les «Jeudis de la FAAG» Fondation pour la Formation des Aînées et des Aînés de Genève UOG 6 mars 2014
Diagnostics: survol historique Frontières entre normal et pathologique Utilité des échelles d’évaluation Fréquence (épidémiologie) Les facteurs de risque Intervention des professionnels Choix des thérapies: selon les besoins du patient
Troubles de l’humeur reconnus depuis l’Antiquité (Hippocrate) Isoler, classer, soigner du XVe au XIXème siècle (Naissance de la «clinique») Classifications internationales et politiques de soins depuis 1948 (OMS) Premières échelles d’évaluation «quantitatives» (Hamilton 1960) Association psychiatrique américaine domine avec son DSM 3 depuis 1980 Un débat très actuel avec le DSM 5 officiel depuis juillet 2013: grands désaccords dans la communauté scientifique Les critères diagnostics: un enjeu de taille pour l’industrie sanitaire et pharmaceutique
Varient selon les cultures et les milieux sociaux Varient selon les classifications (DSM et CIM/OMS) Exemple: Episode dépressif majeur (DSM 4: 5 critères sur 9): 1. humeur dépressive, 2. baisse de l’intérêt, 3. troubles de l’appétit, 4. troubles du sommeil, 5. troubles psychomoteur, 6. fatigue, 7. culpabilité, 8. troubles de la concentration, 9. idées noires
Ne sont pas des échelles de diagnostics Donnent une appréciation grossière de l’état psychique Sont très utilisées pour valider les publications sur des études de groupes de patients Sont de plus en plus réclamées par les assureurs comme gage de «sérieux scientifique»
20% de la population suisse souffre de dépression! 15% des personnes de plus de 65 ans! Episode dépressif majeur : de 3% à 30% selon les lieux de vie, plus nombreux en EMS Entre 60 et 70% restent ignorés ou négligés Davantage de suicides après 60 ans, surtout chez les hommes
Facteurs affectifs: veuvage, perte d’un proche, maladie d’un proche, conflits Facteurs sociaux: solitude, retraite, désinsertion, changement de domicile Facteurs matériels: baisse des ressources financières, insécurité Etat de santé: invalidité, perte d’autonomie, maladies physiques
Le plus souvent par le médecin de famille ou de premiers recours Oser demander de l’aide pour soi-même ou pour un proche aux professionnels Les professionnels doivent respecter la volonté des patients mais sont responsables d’intervenir selon la gravité de l’état du patient Problème de l’assistance au suicide
Approche psychosociale: encourager et valoriser les ressources propres du patient Soutien psychothérapeutique selon différents modèles Traitement médicamenteux: antidépresseur et anxiolytique, sédatif (dosage, durée) Hospitalisation s’il existe un risque suicidaire ou que la prise en charge ambulatoire est insuffisante
Compréhension et soutien des proches Oser prendre contact avec quelqu’un qui s’isole Importance des lieux de convivialité Redonner l’espoir et le plaisir de vivre Lutter contre toutes les formes de mise à l’écart des personnes âgées