À la recherche de «l’aide efficace»
Comment aider ? Une vieille histoire : donner le poisson ou montrer à fabriquer des filets ? Qui aidons-nous ? Le gouvernement ? Le peuple ? Les privilégiés ? Les pauvres ? Allons-nous le faire nous même, fournir de l’aide ou travailler en solidarité avec eux ? Quelles stratégies, quels programmes & projets adoptons-nous ?
Le projet : une science ? Dans la définition classique de l’aide, le projet est un «processus» de transformation sociale. Il découle d’une logique vivante et changeante, adaptative, itérative, imprévisible. Il fonctionne mieux lorsqu’il y a un résultat à atteindre et une capacité d’adaptation. Le défi est de passer d’une démarche planificatrice à une démarche stratégique.
Le projet : un art ? Le projet est un contexte, une exploration, une sensibilité, un code, un langage. Appréhender ce contexte, c’est écouter, sentir, regarder : « l’art de la marche ». Le dilemme de l’observateur qui s’observe. Il faut entendre les cultures « subalternes » (elles ne le sont pas toujours !). Il faut avoir une sensibilité épistémologique.
Le projet : une technique ? Le projet requiert des capacités d’appréhension techniquement plus importantes. Mais les outils sont-ils utilisés et utilisables ? Les méthodologies dominantes (comme la gestion axée sur les résultats ou GAR) et les cadres logiques sont quantitativistes : est-ce que cela clarifie les choses ?
Le projet : un job ? Job qualifié : Économiste ? Ingénieur ? Anthropologue ? Sociologue ? Psychologue ? Job polyvalent : Planificateur de développement ? Animateur du processus ? Job exigeant : pas de 9 à 5. Patience. Détermination (surmonter les obstacles).
Le Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).Comité d’aide au développement OCDE La Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, entérinée en mars 2005, est un accord international entre donateurs et bénéficiaires de l’APD. L’objectif principal de ce texte est de réformer les modalités d’acheminement et de gestion de l’aide pour augmenter son efficacité, notamment en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités, de consolidation de la croissance, de renforcement des capacités et de progression vers les OMD.
Cinq principes Appropriation : Les pays bénéficiaires de l’APD exercent une réelle maîtrise sur leurs politiques et stratégies de développement et assurent la coordination de l’action à l’appui du développement, contre la logique d’imposition d’un modèle exogène de développement dont les Plans d’ajustement structurel assortis de conditionnalités constituaient le type le plus accompli.
Alignement : Les donateurs font reposer l’ensemble de leur soutien sur les stratégies nationales de développement, les institutions et les procédures des pays bénéficiaires de l’APD. Les pays bénéficiaires sont les véritables acteurs de leur développement et les bailleurs de fonds se conforment à leurs politiques stratégiques de développement, et non l’inverse.
Harmonisation : Les programmes des donateurs sont mieux harmonisés et plus transparents, et permettent une plus grande efficacité collective. Il s’agit ici de réduire la complexité des procédures d’octroie et de gestion de l’APD grâce à une convergence à la source.
Gestion axée sur les résultats : Gérer les ressources et améliorer le processus de décision en vue d’obtenir des résultats. Responsabilité mutuelle : Les donateurs et les pays bénéficiaires sont responsables des résultats obtenus en matière de développement. Ce dernier principe entend concrétiser un lien réel de partenariat entre les deux acteurs du développement.