L’histoire de l’automobile Une ligne du temps ©Hemera/Thinkstock

Et tout commença par la roue Il est impossible de fixer la date exacte de l’invention de la roue, mais les experts supposent qu’elle a été inventée il y a plus de 5 000 ans. Les premières roues apparaissent en Mésopotamie, qui est le territoire qu’occupent aujourd’hui l’Irak, la Syrie et la Turquie. Une chose est certaine, c’est grâce à la roue que les moyens de transport existent. Sans roue, il n’y aurait pas d’automobile. ©Hemera/Thinkstock

Le Fardier de Cugnot En 1769, Joseph Cugnot a inventé le premier véhicule capable de transporter un humain sans utiliser la force d’un animal. Son véhicule, appelé le fardier de Cugnot, était un prototype développé pour transporter des canons. Cette machine à vapeur pouvait rouler à une vitesse de 3,5 à 4 km/h pendant 12 à 15 minutes sans s’arrêter. En novembre 1770, lors d’un essai, le fardier a frappé un mur et l’a détruit. Les essais ont cessé, et le prototype a été oublié.

Les débuts de la voiture électrique Il est impossible d’établir la date exacte de l’invention de la première automobile électrique. Entre 1832 et 1839, un Écossais, Robert Anderson, a inventé un prototype de voiture électrique. En 1835, un Américain, Thomas Davenport, a inventé le premier véhicule électrique pratique, une petite locomotive. Les premières batteries n’étaient pas rechargeables. Il fallait les remplacer lorsqu’elles étaient épuisées. ©Thinkstock

Le premier moteur à combustion En 1860, Étienne Lenoir, un inventeur belge, a breveté le premier moteur à combustion interne fonctionnel. Ce moteur à deux temps consommait du gaz d’éclairage combiné à l’air et à un système d’ignition. En 1863, il a installé, dans un véhicule qui a voyagé de Paris à Joinville-le-Pont, un moteur amélioré, doté d’un carburateur et consommant du pétrole. Son moteur était bruyant et inefficace; il fut donc vite abandonné. Alphonse Beau de Rochas a été le premier à breveter un moteur à combustion interne à quatre temps en 1861. Cependant, il n’a jamais fabriqué de prototype. En 1866, deux ingénieurs allemands, Eugen Langen et Nikolaus August Otto, ont amélioré les design de Lenoir et de Beau de Rochas, et ont inventé un moteur à quatre temps plus efficace. Mais c’est en 1876 que Otto a breveté un moteur à quatre temps fonctionnel appelé le Otto Cycle. C’est le précurseur des moteurs à quatre temps qui se trouvent dans les automobiles aujourd’hui. La même année, Sir Dugald Clerk, un Écossais, a inventé un moteur à deux temps fonctionnel.

Les premières automobiles à moteur à combustion En 1886, les premiers véhicules qui utilisaient un moteur à combustion à quatre temps ont été inventés presque simultanément par deux ingénieurs allemands : Gottlieb Daimler et Karl Benz. Le 29 janvier 1886, Karl Benz a obtenu le premier brevet pour l’automobile propulsée par l’essence. Voiture de Daimler ©Thinkstock

La première manufacture d’automobileS à moteur à combustion En 1889, René Panhard et Émile Levassor ont formé la première manufacture d’automobiles. La première automobile dotée d’un moteur à combustion à quatre temps Daimler s’est vendue en 1890. Ces premières automobiles étaient très dispendieuses. La compagnie Peugeot, une des premières, a commencé la production d’automobiles en 1890-1891. Cette compagnie existe encore de nos jours. En 2010, la compagnie PSA Peugeot Citroën a produit 3 125 200 véhicules. Une des premières automobiles Peugeot ©Thinkstock

Le Pneu Même si John Boyd Dunlop a déposé le brevet du premier pneu pour vélos en 1888, c’est grâce aux frères Michelin que le pneu démontable pour vélos a vu le jour en 1891. En 1895, André Michelin a eu l’idée d’utiliser le pneu démontable gonflable sur une automobile. La réparation plus aisée, le confort accru et le meilleur contrôle du véhicule en font un succès. ©Hemera/Thinkstock

LES DÉBUTS DE L’ÈRE DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE En 1891, William Morrison a construit la première voiture électrique pouvant transporter quatre passagers. Le design de la voiture de Morrison, souvent considérée comme la première vraie voiture électrique fonctionnelle, permet le transport de passagers. L’automobile de Morrison fonctionne grâce à des accumulateurs électriques en plomb acide, soit les premières batteries rechargeables, inventées en 1851 par Gaston Planté. En 1881, Camille Fauré a amélioré les batteries rechargeables en les rendant plus efficaces et plus fiables.

Premier accident La première mort due au trafic routier a eu lieu à Londres en 1896. Bridget Driscoll est morte des suites de blessures à la tête après avoir été heurtée par une automobile que conduisait Arthur Edsell lorsqu’elle quitta la bordure du trottoir pour traverser le chemin. La vitesse à laquelle roulait Edsell au moment de l’impact était de… 6,5 kilomètres à l’heure! ©Thinkstock

L’invention du moteur Diesel En 1897, Rudolph Diesel a réussi son rêve : créer un moteur qui fonctionne au diesel plutôt qu’à l’essence. Malgré qu’il ait obtenu un brevet en 1893, quatre ans se sont écoulés avant l’apparition d’un moteur diesel fonctionnel. De nos jours, les moteurs diesel sont très répandus et sont les moteurs privilégiés pour les gros véhicules, comme les camions, les locomotives et les sous-marins. Premier brevet de Rudolf Diesel obtenu en 1893 Image libre de droits

La première automobile hybride En 1899, Dr Ferdinand Porsche a développé la première voiture hybride. Sa voiture était dotée d’un moteur à gaz faisant fonctionner un dynamo. Le dynamo chargeait une banque d’accumulateurs qui, à leur tour, faisaient fonctionner des moteurs électriques situés dans les roues avant de l’automobile.

La Première chaîne de production automobile Ransom Eli Olds a développé la première chaîne de montage pour automobiles. En 1901, sa chaîne de montage a produit 425 exemplaires du Curved Dash Olds. De 1901 à 1905, Olds a été le plus gros manufacturier d’automobiles en Amérique du Nord. ©Thinkstock

La bougie – Une étincelle de génie! Les origines de la bougie sont controversées. Cependant, l’ancêtre des bougies qui se trouvent dans les moteurs à combustion modernes a été inventé en 1902 par Gottlob Honold, un ingénieur à la compagnie Bosch. ©Thinkstock

Pour y voir clair En 1903, Mary Anderson a obtenu un brevet pour les premiers essuie-glaces. Elle a eu l’idée de son invention lorsqu’elle a observé les conducteurs de tramway ouvrir la vitre pour voir la route lorsqu’il pleuvait. Ces premiers essuie-glaces fonctionnaient au moyen d’une manivelle qui se trouvait à l’intérieur du véhicule. En 1916, les essuie-glaces deviennent une pièce d’équipement standard sur toutes les automobiles. ©Thinkstock

La vitre de sécurité En 1903 Édouard Bénédictus a fait une découverte accidentelle. En laissant tomber un bécher, il a observé que le bécher avait cassé, tout en conservant sa forme. Le bécher contenait une solution de nitrate de cellulose qui s’est évaporée. Le film de plastique a empêché les morceaux de vitre de s’éparpiller. Inspiré par sa découverte accidentelle et par un article de journal indiquant que les morceaux de vitre du pare- brise blessaient les conducteurs en cas d’accident, Bénédictus s’est décidé à inventer un pare-brise sécuritaire et a réussi. Malheureusement, les manufactures n’étaient pas intéressées parce qu’elles voulaient maintenir un bas prix pour les automobiles. La vitre de sécurité est devenue plus populaire après la Première Guerre mondiale. ©Thinkstock

Ça démarre! Démarreur moderne Ignition En 1911, alors qu’il travaillait pour la compagnie General Motors, Charles Kettering a inventé le premier système d’ignition électrique et le premier démarreur. L’ère des manivelles tirait à sa fin pour les automobiles ayant des moteurs à combustion; ces deux inventions signalaient aussi la fin des véhicules électriques de l’époque. Ce premier système de démarrage a été installé dans une Cadillac. Quelques années plus tard, Kettering a développé la suspension indépendante et les systèmes de freinage à quatre roues. Démarreur moderne Ignition ©Thinkstock ©Thinkstock

La révolution de la chaîne d’assemblage Henry Ford a commencé la construction de la Model T en 1908. Il s’agit de la première voiture construite en grande série pour la rendre accessible à un plus grand nombre de personnes. Pour ce faire, Ford a réinventé le travail à la chaîne en installant des tapis roulants pour les pièces et en incluant des pièces complètement interchangeables d’un exemplaire à l’autre. En 1914, la chaîne de production était si efficace qu’il fallait seulement 93 minutes pour assembler une automobile. Ces actions ont su réduire le coût de la Model T qui connaît un succès foudroyant. Vers la fin de la production de la Model T en 1927, plus de 15 000 000 d’automobiles avaient été produites. Le coût réduit de la voiture et du pétrole, les améliorations apportées au moteur à combustion et l’invention du démarreur ont fait que la voiture électrique a perdu sa place.

Les pots catalytiques En 1953, Eugène Houdry, un ingénieur français, a développé le design du premier pot catalytique pour réduire les émissions de gaz nocifs des tuyaux d’échappement. Il s’inquiétait de la qualité de l’air et de l’effet des gaz d’échappement des véhicules après la publication des premières études sur le smog à Los Angeles. Malheureusement, le plomb ajouté à l’essence pour assurer le bon fonctionnement des moteurs à combustion détruisait les pots catalytiques. ©Thinkstock

Les dispositifs anthropomorphes d’essai En 1968, Samuel Alderson a développé un mannequin pour mieux étudier le comportement des véhicules et des passagers pendant les essais de choc. Ce mannequin spécialisé, appelé dispositif anthropomorphe d’essai, avait la taille et le poids d’un homme moyen. Il était articulé et possédait des cavités retenant des instruments scientifiques pour le captage de données. ©Thinkstock

L’essence sans plomb Les États-Unis et le Canada ont passé la Clean Air Act en 1970. Il fallait réduire les gaz nocifs, comme les oxydes d’azote et de soufre ainsi que les particules fines, produits par les véhicules pour atteindre les cibles qu’avaient établies les gouvernements. En 1971, l’essence sans plomb a ainsi été développée non seulement pour faciliter le fonctionnement des pots catalytiques, mais aussi pour réduire les particules de plomb, un métal lourd toxique, dans l’environnement. General Motors a modifié le moteur à combustion afin qu’il puisse fonctionner efficacement en consommant de l’essence sans plomb. ©Thinkstock

L’ajout des pots catalytiques En 1973, la compagnie Englehard a entrepris la production de pots catalytiques à la suite des améliorations apportées par John Mooney, Carl Keith et une équipe d’ingénieurs. Depuis 1975, les véhicules manufacturés en Amérique du Nord doivent inclure un pot catalytique pour réduire les émissions de gaz nocifs. © Thinkstock

Pour votre sécurité [TIJ1O_image_3_1_72] Le 1er janvier 1976, la province de l’Ontario a rendu obligatoire le port de la ceinture de sécurité dans l’espoir de réduire le taux de mortalité et les blessures en cas d’accident de la route. En 1982, la province a exigé l’utilisation de sièges de sécurité pour bébés. Le port de la ceinture de sécurité réduit le taux de mortalité en cas d’accident routier par un facteur de 40. ©???/Thinkstock [TIJ1O_image_3_1_72]

Programme air pur ontario En 1999, le gouvernement de Mike Harris a mis en place le programme Air pur Ontario. Ce programme a pour but de réduire les émissions de gaz des véhicules pour améliorer la qualité de l’air, puisque les émissions en provenance des véhicules sont à l’origine du smog et de la présence de plusieurs polluants dans l’air. Le programme Air pur Ontario encourage les propriétaires à bien entretenir leur véhicule. Un véhicule bien entretenu consomme moins d’essence, a une durée de vie prolongée et nuit moins à la qualité de l’air. Le programme est en vigueur dans toute la province, et les propriétaires doivent faire analyser les gaz d’échappement de leur véhicule dans un centre approuvé lorsqu’ils reçoivent un avis du ministère des Transports.

Le retour de la voiture électrique Le prix de l’essence ne cesse d’augmenter et les pays travaillent à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les moteurs à combustion sont une source importante de pollution et d’émissions de gaz à effet de serre. Voilà le scénario parfait pour le retour de la voiture électrique et de la voiture hybride. Les premières voitures électriques étaient très limitées : les batteries étaient peu performantes et devaient être rechargées souvent, ce qui veut dire que la voiture ne pouvait pas rouler sur de grandes distances. De nos jours, la technologie des batteries a beaucoup évolué. Les batteries lithium-ion et lithium polymère sont beaucoup plus performantes que les anciennes batteries. La densité énergétique de cette nouvelle technologie étant plus élevée, elles permettent un rayon de déplacement plus vaste ainsi qu’un faible taux d’autodécharge, soit un temps de recharge réduit et une taille réduite en raison de sa solidité. De plus, elles sont recyclables. Le nombre de modèles de voitures électriques et hybrides augmente, et peut-être qu’un jour le nombre de ces voitures surpassera le nombre de voitures ayant un moteur à combustion. © Thinkstock © Thinkstock

Les automobiles de demain La technologie évolue à un rythme fulgurant. De plus en plus, les ordinateurs font partie intégrante des automobiles. En plus des dispositifs permettant le monitorage des systèmes de freins, de l’injection d’essence et d’autres fonctions améliorant le rendement, notons les technologies qui permettent le bon fonctionnement des systèmes hybrides modernes et qui gèrent la consommation énergétique des voitures électriques. Les nouvelles technologies servent aussi à assurer la sécurité du conducteur et des passagers. Maintenant, il existe des systèmes qui alertent le conducteur s’il y a un risque de collision frontale et qui freinent la voiture automatiquement, au besoin; des systèmes qui prennent le contrôle du véhicule pour le stationnement en parallèle; et d’autres qui permettent à un parent de limiter la vitesse maximale de l’automobile ainsi que le volume de la radio pour assurer la sécurité d’un conducteur adolescent. Et ce n’est qu’un début!