1 ZOOM sur la fabrication d’une boîte à lunch ©PhotoObjects.net/Getty Images/Thinkstock

Les débuts En 1957, en voyageant dans la cage d’un ascenseur minier de la mine Stobie à Sudbury, Leo May s’est assis sur sa boîte à lunch en tôle. La boîte à lunch s’est écrasée sous son poids, et c’est à cet instant qu’il a décidé d’inventer une boîte à lunch capable de supporter son poids. Il a identifié un besoin, et les processus de design et de résolution d’un problème ont commencé. 2 May Metal Fabricators Ltd.

Les critères Seul, au sous-sol de sa maison, Leo May a exploré divers matériaux et divers design de boîtes à lunch pour répondre à son besoin. Il avait certains critères à respecter : –La boîte à lunch devait être durable et résistante, puisque l’environnement minier est rude. –Elle devait être capable de supporter le poids d’un homme sans s’écraser ni se déformer. –Leo May devait pouvoir mettre de un à deux sandwichs à plat au fond de la boîte à lunch. –Il devait pouvoir ranger son thermos pour qu’il ne se brise pas et pour qu’il n’écrase pas son lunch. –Il lui fallait trouver des matériaux locaux, pas chers, qu’il pouvait travailler chez lui pendant ses temps libres. 3

L’artisanat La motivation de Leo May était simple : « La nécessité est mère de l’invention. » Il commence par construire un prototype. Le résultat est une boîte à lunch en aluminium, munie d’un couvercle en forme de grange permettant d’y mettre son thermos. Cette boîte à lunch est solide; il peut s’asseoir dessus sans crainte qu’elle ne s’écrase sous son poids. Au travail, certains collègues ont remarqué sa boîte à lunch. Il en a alors fabriqué six autres, toutes à la main. C’était un vrai travail d’artisanat! 4

La production sur mesure Les boîtes à lunch de Leo May se font remarquer. Il se retrouve maintenant avec 40 commandes! Il se voit donc dans l’obligation de passer de l’artisanat à la production sur mesure. En soirée et pendant les fins de semaine, il se met à l’œuvre et fabrique les boîtes à lunch, une à la fois, selon la taille désirée du client. C’est la production sur mesure. Leo May posant des rivets. 5

La production en série La demande pour les boîtes à lunch ne cesse d’augmenter. En plus d’une demande accrue, certaines personnes veulent des boîtes à lunch de dimension différente. Leo May comprend alors que la production sur mesure n’est plus une méthode efficace pour lui. Il s’adapte et développe les outils nécessaires à la production en série. Ken May, le fils de Leo, effectue la vérification d’une pièce sortant d’une poinçonneuse. 6

La production en série Une stratégie de design incorporant des pièces identiques à tous les modèles ainsi que la fabrication et le stockage de pièces taillées et pliées ont facilité la transition de la production sur mesure à la production en série. Les poignées, les pentures et les moraillons sont des pièces communes. L’inclusion de ces pièces facilite davantage la production en série, puisque les mêmes outils et les mêmes méthodes de production s’appliquent pour les différentes boîtes à lunch. 7

Un vrai produit « vert » Les boîtes à lunch de Leo May étaient « vertes » bien avant que les produits verts soient à la mode. Ayant une durée de vie d’au moins 25 ans, sa boîte à lunch est réutilisable et réduit le besoin de la remplacer. L’utilisation de la boîte à lunch et d’un thermos ou d’une bouteille réutilisable réduit les déchets, comme les sacs et les bouteilles en plastique. De plus, à la fin de son cycle de vie, la boîte à lunch est 100 % recyclable. Quoi de plus écologique? 8 ©???/Thinkstock

Une présence mondiale Catherine Langin est maintenant à la tête de la compagnie qu’a fondée son père. Depuis ses modestes débuts en 1957, la compagnie a produit plus d’un million de boîtes à lunch vendues dans le monde entier dans des magasins spécialisés et par l’intermédiaire de son site Web. Bien que le design de la boîte à lunch n’ait pas changé au fil des années et que la forme hexagonale du couvercle soit protégée par un brevet, Catherine Langin a apporté certains changements esthétiques, comme l’option d’un processus d’anodisation qui personnalise la boîte à lunch avec une couleur ou un motif permanent pouvant plaire à une plus vaste clientèle. 9