Valérie Paris, OCDE Rencontres du G5 Santé, Paris, le 5 octobre 2015

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Valérie Paris, OCDE Rencontres du G5 Santé, Paris, le 5 octobre 2015 Organisation des soins et modes de paiement innovants dans les pays de l’OCDE Valérie Paris, OCDE Rencontres du G5 Santé, Paris, le 5 octobre 2015

Les rôles respectifs de l’hôpital et des prestataires ambulatoires, selon les dépenses de santé

Part des hospitalisations et des soins ambulatoires dans les dépenses de santé Note: Les pays sont classés selon la part de soins curatifs et de réadaptation dans les dépenses courantes de santé. * Se réfère aux soins curatifs et de réadaptation dans les établissements hospitaliers et de soins de jour. ** Inclut les soins à domicile et les services auxiliaires. 1. Aux Etats-Unis, les soins en milieu hospitalier facturés par des médecins indépendants sont inclus dans les soins ambulatoires. Source: Statistiques de l'OCDE sur la santé 2015, http://dx.doi.org/10.1787/health-data-fr. Les dépenses de santé par fonction, 2013

Dépenses d’hospitalisation et de soins ambulatoires par habitant Source: Statistiques de l'OCDE sur la santé 2015,

Évolutions contrastées des dépenses d’hospitalisation et de soins ambulatoires

Les soins spécialisés sont parfois dispensés au sein des hôpitaux Mode prédominant pour la délivrance de soins spécialisés ambulatoires Système nationaux de santé (impôt) Système d’assurance Médecins libéraux, pratique individuelle   Autriche, Belgique, République Tchèque, France, Allemagne, Grèce, Corée, Luxembourg, Pologne , République Slovaque, Suisse Groupes privés Australie, Islande Japon, Pays-Bas, États-Unis Groupes multi-disciplinaires publics Chili, Israel Services externes des hôpitaux publics Canada, Danemark, Finlande, Irlande, Italie, Nouvelle Zélande, Norvège, Portugal, Espagne, Suède, Royaume-Uni Estonie Hongrie Mexique ,Slovénie, Turquie Source: Question 28, OECD Health System Characteristics Survey 2012 and Secretariat’s estimates Information as of April 2014 http://www.oecd.org/els/health-systems/characteristics.htm

Les hôpitaux jouent un rôle plus ou moins important dans les soins ambulatoires Note: soins ambulatoires, hors imagerie, biologie et dentaire Source: Statistiques de l’OCDE sur la santé 2015

Les modes de paiement innovants

Modes de paiement innovants Coordination Qualité Efficience Paiements s’ajoutant à la rémuné-ration de base Forfaits pour améliorer la coordination des soins P4P: bonus/pénalité liés à des objectifs de qualité P4P: bonus/pénalité liés à des objectifs d’efficience Paiement forfaitaire pour un ensemble de services (et de prestataires) Forfait couvrant un épisode de soins, basé sur les bonnes pratiques Capitation par patient couvrant la prise en charge globale d’un patient chronique Budget virtuel couvrant une population pour un ensemble de services prédéfinis, avec partage des économies (et parfois des pertes)

+/- Bonus pour adhérence aux Reco de bonne pratique Paiement par épisode de soins Forfait pour un épisode de soins aigu (ex: arthroplastie hanche et genou, cataracte, AVC, interventions cardiaques), couvrant différents services Examens pré-op. Acte chirurgical (Réadaptation) Suivi post-op Complications? +/- Bonus pour adhérence aux Reco de bonne pratique Classiquement versé à un établissement hospitalier, dans l’intention d’encourager une prise en charge efficiente. Expérimentés dès le début des années 1990 aux États-Unis (arthroplasties de la hanche et du genou, AVC) Tendance récente liant les tarifs à un parcours idéal (bonnes pratiques cliniques) Utilisées aux États-Unis (expérimentations Medicare et secteur privé), en Suède, en Angleterre

Suède – paiement par épisode de soins Arthroplastie hanche et genou (2009) Forfait couvrant la prise en charge pour 5 ans : Visite pré-op., opération, suivi post-op. et réadaptation; Impact: Changements organisationnels (manuels, accréditation, etc.) Réduction des listes d’attente Réduction de 26% des complications post-op. Réduction des coûts de 20% dans le comté de Stockholm Meilleure expérience pour les patients et les prestataires Chirurgie du rachis (2013) ~ 10% de la rémunération dépendant des PROMs (résultats évalués par les patients) Collaboration nationale (SVEUS) - pilote 2013 - 2015 : obstétrique, chirurgie bariatrique, AVC, diabète, ostéoporose, cancer du sein – implication des acteurs pour changer les parcours et les paiements associés

Best practice tariffs (BPT) en Angleterre, 2010 - Tarif de base basé sur le coût moyen d’un parcours de soins idéal (EBM), minoré pour le rendre « punitif » en cas de non respect + Paiements additionnels basés sur des indicateurs de qualité (Processus et bientôt PROMs?) Introduits en 2010 pour améliorer la qualité des soins, réduire les variations de pratique sur des actes fréquents (arthroplastie hanche, AVC, cataracte, cholécystectomie), aujourd’hui appliqués dans 50 domaines thérapeutiques. Indicateurs de qualité (processus) requis pour rémunération complète. Exemple: Fracture de fragilisation de la hanche: indicateurs de qualité = chirurgie dans les 36 heures, évaluation conjointe par un gériatre et un chirurgien orthopédique selon un protocole établi, passation de l’AMT (test abrégé des capacités cognitive) avant et après l’intervention + enregistrement de toutes les informations dans le registre national des fractures de la hanche. Système prévoyant la diminution progressive du tarif de base et l’augmentation de la part des paiements « à la performance ». Tarifs impactés par la pression budgétaire exercée sur le NHS

Paiement forfaitaire pour la prise en charge d’un malade chronique D’abord utilisé pour des affections chroniques très fréquentes (diabète, maladies cardio-vasculaires, BPCO), notamment aux Pays-Bas Plus récemment à des affections plus rares mais très coûteuses (VIH au Portugal, Parkinson aux Pays-Bas –en développement) Forfait annuel pour la prise en charge globale d’un patient, alloué à un prestataire ou un groupe, couvrant des services éventuellement dispensés par différents professionnels et institutions Qualité des soins assurée par le suivi d’un ensemble d’indicateurs de processus et de résultats, établis par consensus Souvent introduits par des expérimentations avant généralisation

Capitation pour maladie chronique Pays-Bas, 2007 - Exemple: diabète Assureur Care groups (souvent généralistes) Prestataire 1 Prestataire 2 Prestataire n Types et montants des paiements négociés Capitation, négociée Couvre: soins de premier recours, prévention et soins du pied diabétique, conseil diététique et activité physique, management du traitement par insuline, avis de spécialiste Reporting d’indicateurs de qualité Bundled payments introduits en 2007, puis progressivement développés pour diabète de type 2, BPCO, maladie cardio-vasculaire Participation volontaire des prestataires et des patients Environ 100 care groups, avec en moyenne 78 généralistes Suivi d’indicateurs de qualité des soins Résultat: amélioration de la qualité, mais hausse des coûts

Capitation pour prise en charge du VIH Portugal, 2007 - Forfait mensuel versé à l’hôpital couvrant tous les services, lié: Reporting: - % des patients adhérant au traitement ARV; - % des patients avec niveau d’infection contrôlé - Charge virale après 24 mois de traitement Niveau de service minimum/an: - 2 consultations médicales; - 2 contrôles de la charge virale - 2 contacts avec le pharmacien Les hôpitaux (400 patients min) gardent les économies mais assument aussi les coûts excédentaires Développement de dossiers patient électroniques, avec financement Expérimentation étendue à tous les hôpitaux en 2012 et à d’autres affections (sclérose en plaque, hypertension pulmonaire, cancer du sein, de l’utérus et colo-rectal) Représentent en 2014 10% des financements hospitaliers

Avantages et limites des paiements par épisode de soins et des capitations pour maladie chronique Paiement par épisode de soins Favorise en principe une prise en charge efficiente des patients et la prévention des complications Semble mieux fonctionner pour certains épisodes (arthroplastie de la hanche) que pour d’autres (AVC) Aucun impact sur la pertinence des soins Capitation pour maladies chroniques Favorise également une prise en charge efficiente des patients et la prévention des complications Ne couvre que les soins afférents à une affection plutôt qu’une prise en charge holistique, potentiellement problématique pour les patients poly-pathologiques

Budgets virtuels pour une population (ACOs) Budget virtuel couvrant un ensemble de services variables selon les contrats (soins ambulatoires, hospitaliers, long terme, etc.) pour une population donnée (de 5 000 à 250 000 patients / assurés) Groupes de prestataires (ACOs) portant une co-responsabilité financière avec le payeur Prestataires individuels rémunérés selon le mode habituel (acte ou capitation), mais possibilité de récupérer une partie des économies générées Objectifs de qualité pour être éligible au partage des économies réalisées Expérimentés aux États-Unis (400 ACOs Medicare, 200 assurance privée, mais aussi en Allemagne et en Espagne

Medicare ACOs (2012) Objectifs: améliorer la santé des populations, la qualité et l’expérience des patients, modérer la croissance des coûts 3 modèles différents selon le degré d’exposition des prestataires aux risques et les modalités de partage des économies (MSSP, Advanced, Pioneer) Population couverte: 5,000-50,000 assurés ACO = groupe de prestataires, le plus souvent médecins 33 indicateurs de qualité Budget virtuel : basé sur les dépenses passées pour la population concernée, ajustée par la croissance attendue pour les dépenses de Medicare Économies: 25% des MSSP ACOs et 50% des Pioneer ACO avec des coûts < budget virtuel et éligibles au partage des économiques Économies nettes pour Medicare Qualité: Presque tous les ACOs ont satisfait aux objectifs de qualité en année 1 Expérience des patients positive, meilleure coordination des soins pour les patients chroniques

Avantages et limites des budgets virtuels (ACOs) Chances de succès liées aux caractéristiques du modèle: taille de la population couverte, modèle de partage des économies/risques, définition du budget virtuel La participation volontaire et l’adhésion des parties prenantes semblent déterminantes Ces modèles incitent les ACOs à cibler les populations “à risque” et à faire porter leurs efforts sur la prévention des évènements indésirables (complications et hospitalisations) Ils impliquent des coûts de management et d’infrastructure informationnelle Quelle est leur soutenabilité à long-terme?

Conclusions : caractéristiques des réformes et résultats Les réformes des modes de paiement sont perçues comme un levier essentiel du changement pour une meilleure performance Elles appuient souvent une stratégie globale visant à améliorer la qualité des soins et l’expérience des patients. Les paiements sont de plus en plus liés à des indicateurs de qualité ou de résultats, qui conditionnent une partie plus ou moins importante du versement Paiements par épisode / pour suivi des malades chroniques basés sur les recommandations de bonnes pratiques, suivi d’indicateurs de qualité des soins (processus et PROMs) Récupération des économies sur budget virtuel conditionnelles à l’atteinte d’objectifs de qualité des soins Les premières évaluations montrent des résultats positifs en termes de qualité et d’expérience des patients, en termes de coûts (avec quelques exceptions)

Conclusions : conditions de succès Les nouveaux modes de rémunération sont souvent introduits sur un mode expérimental, donnant lieu (idéalement) à des évaluations indépendantes. La participation des ACOs et des prestataires est souvent volontaire Les innovations reposent sur un développement des informations disponibles – avec parfois pour corollaire une croissance des tâches administratives (reporting) Les stratégies les plus réussies reposent sur: Une adhésion des acteurs (professionnels, institutions); Un système d’information performant permettant le partage d’informations entre intervenants