Quels acteurs aujourd’hui en Afrique francophone ? Pr François DABIS

Un cadre conceptuel pour cette présentation Le champ de la francophonie Les sources de financement Les modalités d’intervention

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Le Monde - samedi 21 juin 2008 « La diplomatie française en Afrique au service des intérêts é conomiques … accompagner l’Afrique qui entreprend … … défendre ses parts de marché … … a du mal à tenir ses promesses mais en a la volonté » « Le mot pauvreté n’a pas été prononcé » (Oxfam-France)

Un cadre conceptuel pour cette présentation Le champ de la francophonie Les sources et modalités de financement Les modalités d’intervention

L’Agence Française de Développement (AFD) 3 Milliards d’Euros par an … mais 300 millions seulement de subventions La moitié seulement en Afrique Consacre 10% de son « chiffre d’affaire » aux activités dans le secteur social et sanitaire - pas d’augmentation prévue Cadre d’intervention stratégique santé : 380 millions au Fonds Mondial, 180 millions à UNITAID, 30 millions en bilatéral (une quinzaine de pays seulement - plus aucun en Afrique de l’Ouest)

Le Fonds Mondial pour le Sida, la Tuberculose et le Paludisme Un instrument financier qui se veut « simple, rapide, innovant, opérant avec transparence et responsabilité » en partenariat direct avec les pays qui sont les demandeurs (CCM) pour les trois maladies 5,5 milliards USD décaissés l’année dernière (60% sur le VIH/Sida, soit un quart de ce qui est utilisé à l’échelle mondiale dans la lutte contre cette maladie) France 2ème contributeur après les USA

UNITAID La taxe sur les billets d’avion mise en place dans 27 pays permet à UNITAID de « lever » 351 millions USD en 2008 (180 en France) Utilisation : distribuer rapidement des médicaments et optimiser l’approvisionnement, améliorer la qualité, contribuer au plaidoyer, …

Les autres financements bilatéraux Français –Agence Nationale de Recherches sur le Sida Américains –PEPFAR –NIH Autres –UK (Wellcome Trust, DFID, MRC, …) –Autres pays européens (?) –Autres pays (???)

Les financement caritatifs Sidaction Entreprises privées : entreprises du médicament, autres, … Fondations : Bill & Melinda Gates, Clinton, …

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Entrée dans le VIH/Sida FormationRechercheProgrammes Prévention Prise en charge

Vos modalités d’intervention Entrée dans le VIH/Sida FormationRechercheProgrammes Prévention Prise en chargeFormerSoigner, accompagner

Les acteurs français de la prévention en Afrique Activités de formation ? Un ensemble de recherches innovantes sous l’égide de l’ANRS : circoncision, PTME, dépistage, … Des ONG menant des actions de terrain avec des financement caritatifs (Sidaction, …) Contribuant à la réduction du stigma

Formation et prise en charge en Afrique francophone De nombreuses formations diplômantes en France DU Prise en charge en français - Ouagadougou Formations à la méthodologie : –Épidémiologie et santé publique (M1, M2 en présentiel en France et EAD, soutenu par le Sidaction) –Techniques de laboratoire

Formation et prise en charge Le rôle tout particulier d ’ Esther Jumelages hospitaliers: une réelle innovation Axes prioritaires : –Partage d’expertise et renforcement des compétences Compagnonnage, formation sous différentes formes (ateliers, mentorat pour une formation pratique et continue, stages en France, …) –Renforcement des plateaux techniques –Amélioration du circuit d’approvisionnement et de distribution des médicaments –Appui aux associations –Suivi et évaluation

Recherche et prise en charge en Afrique francophone Le portfolio de l’ANRS (en % du budget de l’Agence 50 millions d’Euro / 150 avec les salaires) Essais et cohortes 28% Sciences fondamentales 24% Recherche dans les pays du Sud 21%

L’engagement privilégié de l’ANRS sur des « sites » Brésil Bobo Dioulasso, Burkina Faso Phnom Penh, Cambodge Yaoundé, Cameroun Abidjan, Côte d’Ivoire Dakar, Sénégal Hô Chi Minh Ville, Vietnam Afrique du Sud, Tha ï lande … 91 projets actif dans 13 pays

Organisation des activités de recherche Action Coordonnée (AC12) & CSS6 « Top to bottom et bottom to top » Groupes de travail pour définir des priorités et concevoir des projets et des protocoles Prévention de la transmission sexuelle Mère & Enfant (Nord / Sud) Quantification virale (RT-PCR, DBS) Résistance virale Morbidité et complications thérapeutiques Hépatite C Hépatite B Economie du VIH/Sida (AC27)

Les acteurs français de la prise en charge en Afrique Opérateurs ou Assistants Techniques ? Avec quels financements ? Pourquoi les institutions américaines (universités, cabinets d’étude, associations) y compris en Afrique francophone et très peu les organisations françaises ? (Esther, Solthis, …, ISPED) Kampala, Juin 2008

L’exemple de la Côte d ’ Ivoire Le partenariat ACONDA / ISPED Décembre 2003 : réponse de l’ISPED au premier appel d’offres du PEPFAR s/c d’une fondation américaine Avril 2004 : acceptation pour un programme de cinq ans pour mettre patients sous traitement ARV en Côte d ’ Ivoire Février 2005 : début des activités de terrain par deux partenaires, l’ISPED et une nouvelle ONG ivoirienne, ACONDA Février 2007: le ième patient est enrollé AIDS 2008; 22 (7) Toure S et al. Rapid scaling up of ART in adults in Côte d ’ Ivoire - 2-year follow-up. Février 2007 : ACONDA reconnu comme un « prime partner » par le PEPFAR en Côte d ’ Ivoire et la premi è re ONG ind é pendante dans ce pays pour la prise en charge du VIH/Sida (PEPFAR, Esther, Fonds Mondial) Juillet 2007 : début d’un programme d’assistance technique sur le développement d’un système national d’information SIG-VIH

En guise de conclusion (1) L’Afrique francophone n’est pas le meilleur « élève » dans la lutte contre le VIH/Sida … mais n’est pas non plus la région du monde la mieux dot é e ! Les acteurs locaux peuvent bénéficier de multiples partenariats, … dont certains en France La politique française actuelle (et la tendance forte) est au multilatéral Dans ce contexte, les acteurs français sont peu nombreux, mais très engagés et « assez performants » Quels acteurs aujourd’hui en Afrique francophone ?

En guise de conclusion (2) Pourrait-on revenir vers un relatif équilibre entre l’aide multilatérale et l’aide bilatérale française publique … au service des intérêts sanitaires des pays d ’ Afrique francophone ? Esther, … Les acteurs français engagés doivent continuer à travailler sur des « niches » : géographiques ou thématiques, ou de financement innovant (Solthis, …) Les trop rares acteurs français pourraient peut-être r é fl é chir à plus de partenariats pour renforcer leurs actions et am é liorer leur visibilit é Quels acteurs aujourd’hui en Afrique francophone ?