La culture dénature-t-elle l’homme?
1. Il est difficile de déterminer ce qu’est la nature humaine Beaucoup de philosophes ont une idée différente de la nature humaine. Rousseau : l’homme est bon à l’état de nature mais la société le pervertit. Une des qualités de l’homme est la perfectibilité : l’homme évolue en bien ou en mal. Hobbes : l’homme est un loup pour l’homme Spinoza : l’essence de l’homme est le désir. Pour être libre, il faut apprendre à connaître la cause de nos actes Nietzsche : l’homme est un être de passions qu’il doit aspirer à développer
2. Toutes ces propositions font de l’homme un être un être de culture : il cherche à découvrir, connaître, apprendre Dans tout ce que l’homme fait, la culture se développe. C’est l’Esprit humain qui progresse. Hegel La Phénoménologie de l’Esprit Pour Kant, l’être est porté à s’interroger sur le sens de son existence : Que puis-je connaître ? Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? Cette curiosité semble caractériser l’être humain qui s’adapte à la nature en apprenant à la connaître pour peu à peu la transformer.
3. La culture ne peut dénaturer l’homme puisqu’il semble que sa nature soit de s’ouvrir au monde, de rechercher autrui et la société, la culture Aristote L’homme est un animal politique. II est porté vers la cité, vers la vie politique. Il parle, échange des idées, et essaie de déterminer l’organisation sociale la plus juste. Si la culture transforme l’homme, on ne peut donc pas dire qu’elle le dénature. Ce changement est comme constitutif de l’homme. Il n’évolue que dans ce changement qui commence dès la naissance. Nous ne pensons pas, comme Rousseau, que l’homme est bon à l’état de nature et que la société le pervertit mais bien au contraire, que la société, la culture, permettent à l’homme de se parfaire et de découvrir sa nature véritable dans sa relation avec autrui.
Ainsi la culture ouvre-t-elle les horizons de l’homme qui, en société, apprend à la contrôler, à dominer ses instincts. Grâce à elle, il peut contrarier sa nature (ses tendances, son caractère) en s’imposant des contraintes. Il apprend à se discipliner parce qu’il comprend qu’il est un être social et que sa vie n’a de valeur que par et pour autrui. Ce n’est donc que par la culture que la nature proprement humaine de l’homme parvient à se dévoiler.