Étymologie : bonum augurium, bonne chance, bon augure Le bonheur. Ière partie Étymologie : bonum augurium, bonne chance, bon augure

Un but ce que l’on recherche pour soi-même : but de l’existence pour la société en général : le bien commun, le bonheur, objectif des politiques Pour Aristote, le bonheur est le souverain bien, le but de toutes nos actions

Des conceptions différentes Essai de définition : état de plénitude caractérisé par sa durée, de joie, de satisfaction, de sérénité. Équilibre, absence de souffrance, de stress C’est pourquoi on l’a très tôt considéré comme la somme de tous les plaisirs. Ce qui pose un problème parce que cela signifierait que le bonheur est physique.

Epicure 331-270 Diminution de la souffrance, absence de souffrance Satisfaction des désirs Hédonisme : recherche du plaisir Absence de troubles du corps et de l’esprit, Ataraxie : repos de l’âme Aponie : repos du corps Lettre à Ménécée. Calcul des plaisirs : résister à un plaisir afin d’éviter un mal

Spinoza 1632-1677 Les passions négatives (tristesse, colère, crainte, peur) de l’homme le font souffrir. Etant le jouet de ses passions, il est privé de liberté parce que l’homme libre doit connaître l’origine de ses actes. On ne peut se libérer de la souffrance engendrée par les passions qu’en recherchant et en comprenant notre vraie nature par la pratique de la raison. On ne peut être heureux sans vertu. L’être humain est un être de désirs et il doit rechercher et développer ceux qui sont raisonnables

Nietzsche 1844-1900 L’être humain doit répondre à la volonté de puissance qui l’anime en mobilisant ses forces vives pour créer. L’art représente parfaitement ce désir, cette affirmation de la vie. Le bonheur est tout entier dans ce développement des facultés de l’homme qui doit aller jusqu’au bout de lui-même. La philosophie de Nietzsche est une philosophie de la vie et du bonheur.

Kant 1724-1804 Kant explique pourquoi nous avons tellement de difficulté à définir précisément le bonheur. C’est un état et donc, on ne peut le concevoir que par l’expérience « Le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et veut »

« La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept de bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire doivent être empruntés à l’expérience, et que cependant pour l’idée du bonheur, un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future est nécessaire. Or il est impossible qu’un être fini si perspicace et en même temps si puissant qu’on le suppose se fasse un concept déterminé de ce qu’il veut véritablement... » Kant, Fondements de la métaphysique de mœurs 1785