Les bonheurs.

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PARTENARIAT ÉDUCATIF GRUNDTVIG PARTENARIAT ÉDUCATIF GRUNDTVIG REPERES LÉ TAT DE DROIT.
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Qu’est-ce qu’un homme ?.
La philosophie de l’esprit La survenance psychophysique (ch. 4)
Tentative de synthèse saison Faire une synthèse est toujours difficile ! Comment unifier des sujets aussi différents que : Imagination; Mort;
Dire... Je t'aime....
Sujets de devoirs. L’inconscient.
L’histoire a-t-elle un sens?. Sentiment de ne pas comprendre le cours des choses, d’être impuissant devant les bouleversements de l’histoire. Grande peur.
Le désir d’autrui.
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Mais aussi un être difficile à cerner et plein de contradictions
Nicolas de Malebranche IIème partie. Nicolas de Malebranche De la recherche de la vérité. Où l’on traite de la Nature de l’Esprit de l’homme,
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La culture dénature-t-elle l’homme?
Peut-on rater sa vie?.
Comment vivre avec autrui?
Étymologie : bonum augurium, bonne chance, bon augure
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Le devoir IIIème partie. Kant a expliqué qu’une action devait être faite parce qu’elle était juste, morale, que nous avions ne nous la capacité de déterminer.
Cicéron IIIème partie. Si la vérité est si difficile à déterminer, comment régir un Etat ? Comment penser le droit des gouvernements ? Cicéron pense que.
La vérité-correspondance
La liberté. IXème partie. Ce que nous entendons dans la dynamique de la liberté, c’est que la liberté est une pratique, ce qui signifie qu’on ne peut.
George Berkeley IVème partie. George Berkeley Principes de l’entendement humain 1710 La substance existe par elle-même. On ne peut l’envisager.
René Descartes IIIème partie
De l’engagement à la disparition de l’échange. Rappel : l’échange ne porte pas que sur les biens ou les personnes mais aussi sur les mots qui peuvent.
L’empirisme L’empirisme est un système philosophique qui soutient que toutes nos connaissances proviennent de l’expérience sensible.
L’obligation morale. Nous avons le devoir d’être francs avec nous-mêmes. La morale naît avec la société et pour la société. C’est une condition nécessaire.
Epicure VIème partie. Nous avons remarqué que notre connaissance de la vérité était dépendante de nos sens. Mais tout n’est pas si simple. S’il y a effectivement.
Cicéron IIème partie. Dans De Natura deorum, Cicéron montre qu’il est convaincu de la nécessité du culte des dieux. C’est une chose importante pour la.
Ethique de l'autre homme. 1. Emmanuel Lévinas ( ) remet en question la philosophie de Hegel et celle de Kant. Hegel soutient que le but premier.
A l’épreuve de lui-même, l’être peut véritablement devenir sujet.
Problèmes liés à la notion d'autrui. 1. Autrui est proche de moi et différent de moi. Autre moi-même et absolument différent. Ce n’est pas quand il est.
L’homme est-il auteur ou acteur de sa propre vie?
Les critiques de la morale. Ière partie. Kant propose une morale intelligente, soucieuse de la personne et du bien d’autrui. Le philosophe nous invite.
Le devoir IVème partie. L’ horrible remarque d’Eichmann nous montre bien que l’action morale doit être guidée par des valeurs humaines et le développement.
Autrui : fin ou moyen?.
Le devoir IIème partie. Dans ses Réflexions sur l’éducation, Kant souligne que l’éducation est un art, principalement l’éducation morale. « L’éducation.
La religion Religare : relier Lien entre les hommes et le divin
La société Un groupe de personnes avec des règles de vie, des coutumes, des lois, des valeurs.
Echange et engagement. Rappel : les échanges, qui sont nés des besoins réciproques des hommes et de leur dépendance réciproque rapprochent les personnes.
La conscience est-elle une substance pensante ou un acte?
Le devoir. Notre conscience morale nous pousse à agir pour le bien. Cette conscience n’est nullement naturelle. Elle est née de notre éducation, de notre.
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Sujets de devoirs. La notion d’autrui.
Autrui. Problèmes de définition ou d’approche : un autre (c’est-à-dire : un deuxième, comme le premier) ou un autre (différent). D’emblée, le problème.
La liberté. VIème partie. Les vertus La prudence nous engage à agir de façon clairvoyante selon les circonstances. Elle est une vertu essentielle. La.
L’histoire. 1. Une discipline. Un souci d’objectivité. En histoire, on recherche la vérité et l’objectivité. -On s’appuie sur des documents, des témoignages.
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Comment faire de la prévention sans répression?. Il faut déterminer le sujet de la dissertation. Pas de mot qui soit un concept. On ne précise pas de.
Baruch Spinoza VIIème partie. L’Ethique démontrée selon la méthode géométrique 1677 Les passions de l’âme influence de Descartes Traité des passions de.
Le fondement du droit. En 1793, Goethe, à la fin du siège de Mayence, arrête une foule sur le point de lyncher un capitaine français. Il dit : « C'est.
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Thomas Hobbes IVème partie. Le Léviathan 1651 fonder une science de la morale et de la politique comment des êtres humains ayant des désirs, des rêves,
La permanence des échanges et la société Echanger, du latin excambiare, de cambiare : échanger, troquer. La première forme d’échange est le troc.
La théorie et l’expérience
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John Locke IIIème partie
La conscience miroir de soi ou miroir du monde les limites de notre conscience.
Cicéron Vème partie. La raison de la loi naturelle est difficile à établir. Les philosophes évoquent souvent « la » raison et en font d’une certaine manière,
René Descartes VIIème partie. La morale Si l’on considère qu’il nous est possible de connaître la vérité, ou, tout du moins de bien utiliser notre bon.
La conscience morale. La conscience morale nous permet de juger nos actes, de considérer ce qui est bien et ce qui est mal. Elle vient de notre conscience.
Transcription de la présentation:

Les bonheurs

Rappel Emmanuel Kant souligne qu’il est difficile de définir précisément ce qu’est le bonheur parce que sa connaissance est empirique et dépend de chacun de nous. Il nous est presque impossible de savoir ce que nous voulons vraiment, ce à quoi nous aspirons. « Il n’y a donc pas à cet égard d’impératif qui puisse commander au sens strict du mot de faire ce qui rend heureux, parce que le bonheur est un idéal non de la raison mais de l’imagination. » Fondements de la métaphysique des mœurs.

Singularité et bonheur Pour beaucoup de philosophes, il semble que le bonheur soit une affaire personnelle. Ainsi Kant explique-t-il qu’on ne peut facilement suivre les lois morales et en même temps rechercher le bonheur. Si l’on recherchait le bonheur pour soi-même, et que nous puissions l’obtenir, il devrait nécessairement naître beaucoup de situations conflictuelles.

« Il est donc étrange, alors que le désir du bonheur est universel et par suite aussi la maxime en vertu de laquelle chacun pose ce désir comme principe déterminant de sa volonté, qu’il ait pu venir à l’esprit d’hommes sensés d’en faire pour cela une loi pratique universelle. En effet, alors que d’ordinaire une loi universelle de la nature fait que tout concorde, en ce cas, si l’on voulait attribuer à la maxime la généralité d’une loi, il s’ensuivrait exactement le contraire même de l’accord, le pire des conflits et le complet anéantissement de la maxime elle-même et de sa fin…. Découvrir une loi régissant l’ensemble des inclinations tout en satisfaisant à la condition de les accorder complètement, voilà qui est parfaitement impossible. »

Le bonheur n’est pas solitaire Le tort de beaucoup de penseurs du bonheur est de considérer que le bonheur est un état strictement personnel de l’homme. Si l’être humain peut être heureux quelque temps sur une île déserte, il est tout à fait concevable qu’il puisse s’y ennuyer un peu au bout de quelques années. L’être humain, explique Aristote, est né pour la société et il ne trouve son épanouissement qu’au sein de la cité et parmi les hommes.

La nécessité d’autrui C’est le regard d’autrui qui construit notre être, le structure. Dans propre notre vie quotidienne, nos actes sont orientés vers autrui, vers notre entourage et nous recherchons leur bonheur avant le nôtre. C’est donc bien la joie de nos proches qui nous procure le bonheur, qui en est la clé. Nous vivons pour notre famille, nos enfants, nos amis. Notre responsabilité s’exerce à leur égard et nous ne travaillons que pour leur bonheur. Nous ne pouvons être heureux s’ils ne le sont pas ou s’ils souffrent.

Kant a réfléchi à l’instance d’autrui dans la recherche du bonheur Kant a réfléchi à l’instance d’autrui dans la recherche du bonheur. « Comme notre amour de nous-mêmes ne peut être séparé du besoin d’être aussi aimé par d’autres (et d’en être aidé en cas de danger), comme nous faisons ainsi de nous-mêmes une fin pour les autres et que cette maxime ne peut jamais obliger autrement que parce qu’elle est qualifiée pour former une loi universelle, par suite, par le biais de la volonté de faire aussi des autres une fin pour nous, le bonheur d’autrui est une fin qui est aussi un devoir. »

Mais pourtant, l’idée de Kant est un peu curieuse Mais pourtant, l’idée de Kant est un peu curieuse. Nous ne travaillons pas au bonheur d’autrui par devoir mais parce que nous aimons nos proches. Enfin, nous ne travaillons pas au bonheur parce que c’est un devoir mais parce que cela nous plaît ainsi et si nous recherchons leur bonheur, ce n’est pas pour développer ou hâter le nôtre. Notre bonheur ne peut pas être une construction personnelle qu’incident, contingent, puisque, comme le souligne Kant « Le bonheur est un idéal de la raison mais de l’imagination »