La liberté. VIIIème partie
Les hommes vivent ainsi dans une servitude qui semble faire partie de la vie, une servitude coutumière. Et le soleil se lève chaque matin. On ne sait plus ce qu’est la liberté. Ce n’est pas comme si on l’avait oublié. Il serait plus juste de dire qu’on ne l’a jamais su. C’est pourquoi tous « font volontairement ce que leurs pères n’auraient fait que par contrainte. La première raison pour laquelle les hommes servent volontairement, c’est qu’ils naissent serfs et qu’ils sont élevés comme tels. » Etienne de La Boétie
Qui seulement pense à la liberté ? Qui la regrette ? « On ne regrette jamais ce que l’on n’a jamais eu » Nous ressemblons en cela aux prisonniers de la caverne dans La République de Platon. Notre monde est borné, limité par notre culture et notre vision du monde nous interdit l’idée de liberté. Imaginons-nous simplement ce que serait une société sans Etat ? sans gouvernement ?
Dynamique de la liberté La liberté exige une prise de conscience, une connaissance, une volonté, un effort. Prise de conscience Déterminer les causes de nos actes, de nos appétits Une connaissance Nous devons déterminer correctement le problème que nous devons résoudre, parce que, sans cela, notre action peut être inutile, inefficace ou mal orientée.
Volonté Une bonne volonté est indispensable d’agir, de changer, de transformer une situation, un état. Celle-ci n’est pas naturelle. Il faut souvent contrarier notre nature parce qu’il est souvent beaucoup plus simple d’accepter une situation établie que de changer quoi que ce soit. Effort Les paroles sans les actes ne sont rien. Il ne sert à rien de rêver à être libre. C’est ce que Lorenzaccio ne cesse de répéter sans se décider à agir. C’est le problème d’Hamlet.