Numérations en microbiologie.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Contrôle de qualité des tests de sensibilité antimicrobienne
Advertisements

Contrôle des processus : Introduction au Contrôle Qualité
Associations d’Antibiotiques en microplaque
Infections du tractus urinaire (ITU) et Examen cytobactériologique des urines (ECBU) dimanche 26 mars 2017 ITU et ECBU.
Inférence statistique
Étude de micro-organismes : Bactéries, levures, protistes
LES MILIEUX D’ISOLEMENT DES COQUES GRAM +
LA GALERIE API 20E 1- Présentation de la galerie
Détermination de la CMI et CMB par macrométhode en milieu liquide
Dénombrement de la flore du yaourt
La numération en hématimètre
TECHNIQUE DE DENOMBREMENT EN SURFACE
titre Techniques de numération suspensions bactérienne.
Concentration des solutions
Chapitre VII :Commande par retour d’état
Reproduction et croissance bactérienne .
Le TP d'enzymo de M. Rodriguez.
Masse et volume Par Suzanne Legault.
Une question de concentration
La concentration La concentration.
La loi de la concentration des solutions
Chapitre IX: Les Médicaments
énoncé TD 2 Présenter grâce à une animation: Les calculs utilisés.
La stoechiométrie : calculs chimiques
Compter des Microorganismes
CORRECTION TP N°10 LA CONDUCTIMETRIE
Quantifier les Microorganismes
L’Étude des Microorganismes
Compétences Techniques
Travailler dans le labo de microbiologie
L’Étude des Microorganismes
Compétences Techniques
La loi de la concentration des solutions
Corrigé Sujet de virologie session 2 LV342 Janvier 2012
Chimie des solutions Automne 2008.
On réalise ici des dilutions à partir d’une solution mère S0. Facteur de dilution : F = Donc ici, on a : C0 : concentration de la solution S0 (solution.
Dénombrement des bactéries en milieu liquide
Surface : proportionnelle à la quantité injectée.
La Flore Mésophile Aérobie Totale (FMAT) est un indicateur sanitaire qui permet d'évaluer le nombre d'UFC (Unité Formant une Colonie) présentes dans un.
CMI en milieu gélosé.
Dosages par titrage.
LABORATOIRE 5 ACIDITÉ DU LAIT ET DE PRODUITS LAITIERS.
METHODE : Les unités et calculs indispensables en chimie
Labo de Microbiologie (BIO 3526)
LES COLIFORMES ET LES STREPTOCOQUES FECAUX
Principe d’un dosage pH-métrique
Recherche de l’origine de la contamination du patient
Titrages exercices type bac
3 COURS DE thermodynamique (Module En 21) 13/04/2017
Remédiation Exercice 1 Exercice 2 Exercice 3 Exercice 4 Exercice 5 fin.
La masse et le volume. Faisons le point…
STATISTIQUE INFERENTIELLE LES TESTS STATISTIQUES
Travaux pratiques de Microbiologie Par Emilie et severine
Chapitre IV: Sels peu solubles
UNE DESCRIPTION MOLÉCULAIRE POUR COMPRENDRE
TP 6 : COMBIEN DE BONBONS SCHTROUPFS PEUT-ON MANGER PAR JOUR ?
Chapitre 13 : Les solutions Les objectifs de connaissance :
Compter les Microorganismes
Microbiologie alimentaire et industrielle
Labo de microbiologie (BIO 3526)
Les dilutions. titre.
Dosages spectrométriques
1 1Justesse des longueurs d’onde PARTIE 3a : Applications en UV Pour vérifier que l’appareil mesure les bonnes longueurs d’onde, on utilise idéalement.
1_Introduction Toute mesure est entachée d’erreur. Il est impossible d’effectuer des mesures rigoureusement exactes. Pour rendre compte du degré d’approximation.
Introduction.
Chapitre 9 : les solutions acides ou basiques I) Le pH.
Etude microbiologique de la TOuloubre
Énumération des Microorganismes
Transcription de la présentation:

Numérations en microbiologie. titre Notions Théoriques Associées 07 TP 07

1. Les techniques de numération. 1.1. Numération en milieu solide: dans la masse. 1.2. Numération en milieu solide: en surface. 1.3. Numération en milieu liquide. 2. Préparation d’une gamme de dilution. 2.1. Principe de la gamme. 2.2. Détermination de la « concentration » cible. 2.3. Détermination de la « concentration » de l’inoculum. 3. Exercices d’application. 3.1. Ensemencement dans la masse. 3.2. Ensemencement en surface. 3.3. Ensemencement en milieu liquide. 3.4. Compilation.

1.1 1. Les techniques de numération. 1.1. Numération en milieu solide: dans la masse. 1.1 La première étape d’une numération est la préparation d’une gamme de dilution. Cette gamme dépend de la technique utilisée. On verra sa méthode de réalisation en dernier. PRINCIPE : On ensemence un milieu gélosé avec un échantillon de suspension bactérienne. On incube 24 h. On compte les colonies présentes dans la gélose. 1 bactérie se développe en donnant 1 colonie. On n’est pas sûr qu’une seule bactérie suffise. Peut-être qu’il faut qu’elles soient plusieurs. On parle d’UFC (Unité Formant Colonie) ENSEMENCEMENT : On n’est jamais sûr de la quantité de microorganismes ensemencée. C’est pourquoi, on a l’habitude d’encadrer la dilution (appelée dilution cible) théoriquement la meilleure, par une dilution supérieure et une inférieure. Retour plan

1.1 N / V UFC. mL-1 1. Les techniques de numération. 1.1. Numération en milieu solide: dans la masse. 1.1 La première étape des numération est la préparation d’une gamme de dilution. Cette gamme dépend de la technique utilisée. On verra sa méthode de réalisation en dernier. PRINCIPE : On ensemence un milieu gélosé avec un échantillon de suspension bactérienne. On incube 24 h. On compte les colonies présentes dans la gélose. 1 bactérie se développe en donnant 1 colonie. On n’est pas sûr qu’une seule bactérie suffise. Peut-être qu’il faut qu’elles soient plusieurs. On parle d’UFC (Unité Formant Colonie) CALCULS : On note le volume d’inoculum utilisé (ici V = 1 mL) On compte les colonies présentes dans la gélose ( N ). On en déduit le nombre de bactéries dans l’inoculum : N / V UFC. mL-1 Retour plan

Technique d’ensemencement. La surcouche empêche ce phénomène. 1. Les techniques de numération. 1.1. Numération en milieu solide: dans la masse. 2 variantes: On verse l’inoculum ( 1 mL ) dans 9 mL de gélose en surfusion. 10-5 10-6 10-7 1.1 On mélange et on verse dans une boîte de Pétri. Technique d’ensemencement. On coule une surcouche. Les colonies qui se développent à la surface de la gélose s’étalent plus que les autres: elles présentent une apparence qui peut faire penser que la suspension possède plusieurs types de bactéries. La surcouche empêche ce phénomène. Retour plan

Comment choisir entre les deux ? 1. Les techniques de numération. 1.1. Numération en milieu solide: dans la masse. 2 variantes: On verse l’inoculum ( 1 mL) dans la boîte de Pétri. 10-5 10-6 10-7 1.1 On verse la gélose en surfusion et on mélange doucement. Comment choisir entre les deux ? Technique d’ensemencement. On coule une surcouche. Personnellement, je préfère cette technique. L’inconvénient est que l’homogénéisation est plus délicate. L’avantage est qu’il est plus pratique de couler la surcouche car il suffit de garder un peu de gélose au fond du tube. Retour plan

1.1 1. Les techniques de numération. 1.1. Numération en milieu solide: dans la masse. On compte les colonies. On analyse les résultats. 10-5 10-6 10-7 1.1 On ne tient compte que des boîtes contenant : 20 < N < 300 colonies 1500 203 24 N < 20 on considère que la boîte n’est pas statistiquement valable. N < 300 on estime que le manipulateur est susceptible de faire de nombreuses erreurs. trop 250 19 Retour plan

On prend comme référence la dilution la plus grande utilisée. 1. Les techniques de numération. On prend comme référence la dilution la plus grande utilisée. 1.1. Numération en milieu solide: dans la masse. On compte les colonies. On analyse les résultats. On vérifie la cohérence des résultats : - à dilution égale - à dilution différente 1.1 On calcule la moyenne. 10-5 10-6 10-7 Calculs. 1500 203 24 n = [(203 + 250)/10 + 24]/3 = 23,1 bact N = n = 23,1 = 23,1 . 107 bact.mL-1 V x D 1 x 10-7 trop 250 19 Retour plan

Technique d’ensemencement. 1. Les techniques de numération. 1.2. Numération en milieu solide: en surface. On dépose l’inoculum ( 0,1 mL) sur la gélose d’une boîte de Pétri. 10-6 10-7 10-8 On étale au râteau ou avec des billes. 1.2 Technique d’ensemencement. Retour plan

1.2 1. Les techniques de numération. 1.2. Numération en milieu solide: en surface. On compte les colonies. On analyse les résultats. On calcule la moyenne. 10-5 10-6 10-7 1.2 Calculs. 217 21 5 n = [(217 + 220)/10 + (21 + 24)]/4 = 23,1 bact N = n = 23,1 = 23,1 . 107 bact.mL-1 V x D 0,1 x 10-6 220 24 5 Retour plan

On encadre avec deux dilutions. 1. Les techniques de numération. On encadre avec deux dilutions. 1.3. Numération en milieu liquide. 10-6 10-7 10-8 10-9 10-10 1.3 Technique d’ensemencement. + + + + + + + - + + - - - - - Retour plan

On prend comme référence la dilution du premier des trois tubes. 1. Les techniques de numération. 1.3. Numération en milieu liquide. On note le code. On consulte Mc Grady. On calcule la concentration. 1.3 N = n / D = 15 . 107 bact.mL-1 N = n / D = 1,5 . 108 bact.mL-1 Calculs + + + + + + + - + + - - - - - On prend comme référence la dilution du premier des trois tubes. 3 3 2 1 0 Mac Grady : NPP = 15 Mac G15dy : NPP = 1,5 Retour plan

La première étape est de diluer la suspension. 2. Préparation d’une gamme de dilution. 2.1. Principe de la gamme. Un inoculum microbien contient des milliards de cellules. Or, les techniques de numération nécessitent des suspensions de quelques centaines ou milliers de cellules. La première étape est de diluer la suspension. 2.1 Pour choisir la dilution cible, il faut connaître: La « concentration » de départ (l’inoculum). La « concentration » finale (cible). On n’a théoriquement pas le droit de parler de concentration pour une suspension. Ce terme est réservé aux solution. Dcible = Ccible Cinoculum Retour plan

2.2 2. Préparation d’une gamme de dilution. 2.2. Détermination de la « concentration » cible. Le nombre de germes dépend uniquement de la technique utilisée. Numération dans la masse. 1 mL de suspension doit contenir environ 150 bactéries 2.2 Ccible = N / V = 150 / 1 = 150 bact.mL-1 Numération en surface. 0,1 mL de suspension doit contenir environ 150 bactéries Ccible = N / V = 150 / 0,1 = 1500 bact.mL-1 Numération en milieu liquide. 1 mL de suspension doit contenir environ 1 bactérie Ccible = N / V = 1 / 1 = 1 bact.mL-1 Retour plan

Il existe plusieurs méthodes d’évaluation. 2. Préparation d’une gamme de dilution. 2.3. Détermination de la « concentration » de l’inoculum. Difficile d’évaluer la « concentration » initiale alors que c’est elle que l’on cherche à déterminer. Il existe plusieurs méthodes d’évaluation. 2.3 Mac Farland Il s’agit de tubes dont les troubles ont été calibrés. On compare l’inoculum aux tubes de la gamme. 0,5 1 2 3 150 000 bact.mL-1 300 000 bact.mL-1 600 000 bact.mL-1 900 000 bact.mL-1 Retour plan

Il existe plusieurs méthodes d’évaluation. 2. Préparation d’une gamme de dilution. Retour plan 2.3. Détermination de la « concentration » de l’inoculum. Difficile d’évaluer la « concentration » initiale alors que c’est elle que l’on cherche à déterminer. Il existe plusieurs méthodes d’évaluation. 2.3 Cellule de Malassez Il s’agit d’une lame de microscope où est gravé une grille d’une surface connue. Le nombre de cellules comptées correspond à un volume de suspension de 1 µL. 1 µL

Il existe plusieurs méthodes d’évaluation. 2. Préparation d’une gamme de dilution. Retour plan 2.3. Détermination de la « concentration » de l’inoculum. Difficile d’évaluer la « concentration » initiale alors que c’est elle que l’on cherche à déterminer. Il existe plusieurs méthodes d’évaluation. Cette méthode n’est pas adaptée à des cellules de la taille des bactéries. On l’utilise pour la numération des levures et des cellules constitutives du sang (globules rouges et leucocytes). De plus, tout comptage de cellules mobiles est impossible. 2.3 Cellule de Malassez 1 µL

2.3 2. Préparation d’une gamme de dilution. 2.3. Détermination de la « concentration » de l’inoculum. Difficile d’évaluer la « concentration » initiale alors que c’est elle que l’on cherche à déterminer. Il existe plusieurs méthodes d’évaluation. 2.3 Mesure du trouble au spectromètre. C’est un dérivé de la méthode de Mac Farland. On étalonne l’appareil avec des suspension de teneur connue et on évalue le trouble des inoculum. Quelques relations de proportionnalité : 1 UA à 550 nm (Unité d’absorbance) --> UFC/mL ENTEROBACTERIACEAE (en général): 6.4 108 E coli : 1,2.109 Bacillus : 4,4.107 Lactobacillus :1,8.108 Staphylococcus : 5,8.108 (si Abs à 600 nm : 1.5 109) C’est une méthode simple et rapide mais pas forcément très précise. Heureusement que l’on encadre la valeur cible ! Par contre, cette technique n’est utilisable que pour des concentrations relativement importantes de microorganismes. Pour les levures :7.106 lev.mL-1 Retour plan

2.3 2. Préparation d’une gamme de dilution. La dilution cible est obtenue par dilution sériée d’ordre 10. 2.3. Réalisation de la gamme. 1 mL est versé dans 9 mL (d = 1/10). La solution obtenue est à nouveau diluée au 1/10, etc. 2.3 10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 10-6 10-7 Retour plan

3.1.1 3. Exercices d’application. 3.1. Ensemencement dans la masse. Le trouble de cet inoculum est voisin du tube 5 de Mac Farland. 3.1.1. Enoncé. On veut dénombrer un inoculum par la méthode d’ensemencement dans la masse. Calculer la dilution cible 3.1.1 On compte sur les boîtes: Dcible -1 Dcible Dcible+1 215 22 3 230 30 31 Analyser les résultats. Déterminer le nombre de bactéries par mL d’inoculum. Retour plan

3.2.1 3. Exercices d’application. 3.2. Ensemencement en surface. Le trouble de cet inoculum est voisin du tube 3 de Mac Farland. 3.2.1. Enoncé. On veut dénombrer un inoculum par la méthode d’ensemencement en surface. Calculer la dilution cible 3.2.1 On compte sur les boîtes: Dcible -1 Dcible Dcible+1 > 300 132 12 90 15 Analyser les résultats. Déterminer le nombre de bactéries par mL d’inoculum. Retour plan

3.3.1 3. Exercices d’application. 3.3. Ensemencement en milieu liquide. Le trouble de cet inoculum dilué au 1/20 est voisin du tube 2 de Mac Farland. 3.3.1. Enoncé. On veut dénombrer un inoculum par la méthode d’ensemencement en milieu liquide. Calculer la dilution cible 3.3.1 On note le trouble des tubes: Dcible-2 Dcible -1 Dcible Dcible+1 Dcible+2 + + + + - + - - - Analyser les résultats. Déterminer le nombre de bactéries par mL d’inoculum. Retour plan

3.4.1 3. Exercices d’application. 3.4. Compilation. 3.4.1. Enoncé. Le trouble de cet inoculum dilué au 1/500 est voisin du tube 0,5 de Mac Farland. 3.4.1. Enoncé. On veut dénombrer un inoculum par les trois méthode d’ensemencement. Dans la masse Dcible -1 Dcible Dcible +1 >300 220 46 208 24 Calculer les trois dilutions cibles 3.4.1 Etablir la gamme de dilutions adaptée En surface Dcible -1 Dcible Dcible +1 > 300 280 31 250 13 On obtient les résultats suivants: Analyser les résultats. Déterminer le nombre de bactéries par mL d’inoculum. En milieu liquide Dcible -2 Dcible -1 Dcible Dcible +1 Dcible +2 3 2