Définition « L’ostéopathie est une approche diagnostique et thérapeutique exclusivement manuelle des dysfonctions de mobilité articulaire et tissulaire en général dans le cadre de leur participation à l’apparition des maladies » Académie d’Ostéopathie de Belgique R.O.B 2013
Concept ostéopathique L’ostéopathie = approche diagnostique manuelle exclusivement thérapeutique L’ostéopathie = interventions ponctuelles, espacées, de réharmonisation mécanique des pertes ou des restrictions de mobilités articulaires et tissulaires L’ostéopathie = approche fonctionnelle L’ostéopathie = abord global du patient avec en priorité l’axe vertébral du patient La colonne est envisagée dans son entièreté comme une unité fonctionnelle et structurelle : c’est l’axe crânio-sacré
Restriction de mobilité Ostéopathie Lésion Restriction de mobilité Conjonctif : Peau Ligament Muscle Tendon Fascias… Viscéral et crânien Articulaire Controversé
L’ostéopathie VRAI : ≠ Non instrumentalisée ≠ Pas de techniques invasives ≠ Pas rééducative vs kiné / complémentarité ≠ Pas d’injection ≠ Pas de prescription ou délivrance de médicaments ≠ Pas de certificats médicaux ≠ Pas de traitement de la santé mentale ≠ Pas une philosophie
Efficacité ↓ ↓ douleurs (échelle d’évaluation) ↓ ↓ consommation antidouleurs : Ostéo + médoc → ↓ médoc nécessaire Reprise + rapide des activités (étude de Cruser chez les militaires US / 1) Les effets du traitement « ostéo » persistent ≥ 3 mois
L’ostéopathie FAUX, l’ostéopathe NE FAIT PAS ≠ Craquer ou « croquer » les os pour les remettre en place ≠ Ne ré-emboîte pas des vertèbres déplacées ≠ Ne fait pas rentrer les hernies discales ≠ Mobiliser les os du crâne adulte ≠ Traiter les maladies organiques ou génétiques
VRAI : LES CONCEPTS ORIGINAUX DE STILL SONT DES CONCEPTS METAPHYSIQUES. UN MELANGE DE VITALISME ET DE MECANICISME OBSOLETES IMCOMPATIBLES AVEC UNE APPROCHE SCIENTIFIQUE ACTUELLE CES CONCEPTS VITALISTES ONT LA VIE DURE ET SONT ENCORE APPLIQUES ET PRATIQUES MALHEUREUSEMENT L’OSTEOPATHIE BIOMECANICIENNE SOUMISE A LA SCIENCE N’A PAS DE PLACE POUR DES CHARLATANS « ECHANGEURS DE FLUX OU DE VIBRATIONS »
Diagnostic ostéopathique ≠ diagnostic médical Le diagnostic ostéopathique spécifique établit un lien entre l’anatomie de la structure à mobilité perturbée, la physiopathologie de la fonction perturbée et l’expression du trouble fonctionnel. Il débouche sur une hypothèse de travail. Le diagnostic ostéopathique est fondé s/ contact manuel La palpation + observation Reproduction inter-observateur de l’examen clinique du rachis cervical. Thèse pour le doctorat en médecine générale. F. Chantelot et J-Y. Maigne Président : Professeur Gilles Chatellier Directeur : Docteur Jean-Yves Maigne Résident : François Chantelot
Conclusions de l’étude Assez bonne reproductibilité (fiabilité) de l’examen segmentaire (par la palpation des articulaires) : k=0,612 Préalable à des études de validité (blocs anesthésiques) Affirmer scientifiquement qu’un niveau lésionnel précis peut être retrouvé par la palpation soigneuse du rachis cervical Les tests de mobilité générale fiables > données de la littérature (k > 0,6) (k = 0,4) Les tests de sensibilité des muscles ont une fiabilité trop variable pour être acceptable = données de la littérature Mobilité générale et étude des muscles restent peu informatifs quant à la localisation de la lésion Pas de corrélation entre côté limité et côté plus douloureux Liens pauvres entre étage atteint et muscle sensible Questionnaire INDIC : l’examen palpatoire du rachis cervical, outil simple et objectif pour mesurer le degré de gêne et d’incapacité du patient
Bilan ostéopathique : 1ère partie Interrogatoire du PATIENT : historique red flags si + STOP référer le patient Radiothérapie Antécédents médico-chirurgicaux Chirurgie Où ? Présence de matériel d’ostéosynthèse Depuis quand ? Contre-indication manip. avec thrust Médicaments : fluidifiant sanguin corticothérapie Examens complémentaires : EMG Imagerie médicale +++
Bilan ostéopathique : 2ème partie Tests de mobilité globale du patient, de la colonne Examen palpatoire = diagnostic palpatoire Plans cutanés adhérents Palper/rouler Cellulalgies Palpation fine de la mobilité vertébrale étape / étape vertèbre / vertèbre Testing neurologique Sensibilité, force, RFLX Tests vasculaires : - entrapment sous-clavier - artère vertébrale Test de sécurité : compression / percussion / traction
RESPECT DE L’INDOLENCE POUR LE PATIENT ! Le traitement ostéopathique : modalités De 1 à 5 séances espacées dans le temps. Evolution = 0 après 3 séances ---} stop ---} référer le patient. Durée de la séance de 35 à 45 minutes. Le bilan ostéopathique « mécaniste » est répété et comparé avant chaque séance suivante. En fonction de l’évolution de ce bilan et du patient, les séances peuvent différencier, Répartition des patients : femmes 60%, hommes (40% (variable) Âge des patients : du nouveau-né ---} à la personne très âgée (95) RESPECT DE L’INDOLENCE POUR LE PATIENT !
Choix des différentes techniques (tient compte de contre-indications éventuelles et surtout du confort du patient) : Les mobilisations spécifiques ostéopathiques : le TGO Les manipulations : HVLA Les étirements Les techniques de contracter/relâcher Divers : drainages, ponçages, etc
Techniques employées lors d’une consultation d’ostéopathie (Blanchard, Fagnani & Gadenne, 2006) Mobilisation
Aspects techniques Les caractéristiques d’une manipulation : Thrust = impulsion brève NON Peu de force DOULOUREUSE Peu d’amplitude Si + STOP Une vitesse élevée Un ostéopathe exercé / pratique régulière
Dysfonction somatique
Le danger de l’artère vertébrale Quand ? : manipulations HVBA colonne cervicale haute en rotation Intérêt des techniques en composantes multiples N.B. : 1 accident grave / 1000 patients sous AINS
La Revue de l’Ostéopathe, Numéro 2-1 : 2011, 37-40, W. Salem, C La Revue de l’Ostéopathe, Numéro 2-1 : 2011, 37-40, W. Salem, C. Lenders, Y. Lepers, J. Mathieu, P. Klein
Manipulations HVLA
USA : 100 000 chiropracteurs – 70 000 ostéopathes Terrett, AGJ. Current Concepts in Vertebrobasilar Complications Following Spinal Manipulation. NCMIC Group Inc., Des Moines, Iowa. 2001.
Mobilisations articulaires
Mobilisations articulaires
Tissus mous
Plan postérieur
Chiro Essentiellement manip avec thrust Intensité : table avec « drop »
≠ Médecine manuelle = « vertébro-thérapie » / manipulation avec thrust + en parallèle : - mésothérapie - infiltration
≠ Ostéopathie Eventail technique plus large leviers Manip avec thrust leviers intensité Techniques neuromusculaires : réharmonisation - facilitation Techniques des « tissus mous » (capsulo-ligamentaire – fascias) Mobilisations spécifiques : T.G.O. (Traitement Général Ostéopathique) Rachis + articulations périphérique
Motifs de consultations en ostéopathie Motifs des consultations en ostéopathie Motifs de consultations en ostéopathie
Motifs de consultations en ostéopathie
Efficacité de l’ostéopathie 13/01/2011 Efficacité prouvée uniquement pour soulagement des douleurs de la nuque ou du bas du dos. Le petit nombre d’études scientifiques de qualité disponibles n’apporte des preuves d’efficacité de la chiropraxie et de l’ostéopathie que pour les douleurs de nuque et de bas du dos. Pour les autres plaintes, comme la fatigue chronique, l’asthme ou le reflux chez les nourrissons, l’efficacité de ces thérapies n’est pas démontrée. C’est pourquoi le KCE ne recommande par leur remboursement par l’assurance maladie. Quoiqu’il en soit, près de 9 patients interrogés sur 10 ont confiance en leur thérapeute et sont satisfaits des soins reçus. Les usagers de chiropraxie apprécient également la rapidité avec laquelle ils sont aidés.
Indications Troubles fonctionnels non organiques - Torticolis, dorsalgos, lumbagos - Les rachialgies subaiguës ou chroniques Avec ou sans hernie - Névralgies cervico-brachiales TOS - Lombosciatique avec ou sans hernie de tension - Céphalées d’Arnold - Vertiges cervico-géniques - Epicondylalgie / épitrochléalgie
- Trochantéralgie - Canal carpien - Névralgies intercostales - Lésion méniscale - Dysfonction ATM - Pédiatrie - Grossesse et lombalgie
Indications secondaires - PSH - Entorses - Post-trauma - Migraines
Satisfaction des patients
Niveau de recommandation de l’ostéopathie à un proche (Nauwelaers & Sermeus, 2003)